Célian Ramis

Focus Cirque Nordique : Frappées du cuir chevelu...

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Théâtre du Vieux Saint-Etienne, Rennes
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Sanja Kosonen et Elice Abonce Muhonen présentaient leur création « Capilotractées », dans le cadre du Focus Cirque Nordique, organisé par l’association de production Ay-Roop.
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Jeudi 10 avril, au théâtre du Vieux Saint-Etienne, Sanja Kosonen et Elice Abonce Muhonen présentaient leur création « Capilotractées », dans le cadre du Focus Cirque Nordique, organisé par l’association de production Ay-Roop. Un spectacle « capillairement » dingue.

L’une est brune, l’autre rousse. L’une est fildefériste, l’autre trapéziste. Elice Abonce Muhonen et Sanja Kosonen sont toutes les deux circassiennes et finlandaises. Et ont les cheveux longs. Un détail important puisque tout le spectacle repose cette information. Marquée par un spectacle vu dans son enfance, Sanja décide, avec la complicité d’Elice, de remettre la technique de la suspension par les cheveux – technique de cirque ancestrale – au goût du jour.

Ainsi, pendant deux ans, elles vont travailler et s’entrainer pour créer un numéro insolite et original de cirque capillaire. « Nous avons une coiffure spéciale pour y parvenir et il faut évidemment y aller tout doucement. Le fait de mouiller nos cheveux régulièrement pendant le spectacle les rend plus élastiques », confie Elice Abonce Muhonen à la suite de la représentation. Une représentation qui a réuni les Rennais et les Rennaises dans la salle du Vieux Saint-Etienne.

Ce soir-là, les spectateurs piqués par la curiosité s’empressent de s’installer sous les couvertures et attendent sagement, les yeux écarquillés, que les artistes dévoilent leur création.

Sur scène, deux chaises. Et une structure installée au-dessus, qui permettra aux deux circassiennes de s’élever et de s’envoler. Elles ont soigneusement tressés leurs cheveux, attachés en chignon sur le haut du crâne, dans lequel vient s’accrocher un anneau en fer. Une coiffure dévoilée après une chanson imaginée spécialement pour le spectacle, accompagnée à la guitare et au ukulélé. « Capilotractées… Capilotractées… Tirées par les cheveux… », chantent en chœur les deux complices du Galapiat Cirque.

Un petit air humoristique, simple et efficace qui annonce le thème de la soirée. Et c’est en effet un spectacle tiré par les cheveux qu’elles vont nous présenter. Théâtre, musique, danse, voltige… divers numéros se succèdent, entrecoupés d’intermèdes absurdes et burlesques alternant ainsi performances capillaires et divertissement clownesque.

Sous les cheveux, la liberté…

« Nous avons tout créé nous-mêmes. Deux personnes nous ont aidé à nous mettre en valeur dans la mise en scène. C’est très important pour notre carrière d’artistes et de circassiennes de pouvoir produire un spectacle comme celui-ci, sans agrès principal », précise Elice. Tout en conservant leurs agrès de prédilection – fil et trapèze – elles s’emparent de la suspension par les cheveux comme d’un outil de travail ordinaire, libérant ainsi jambes et bras qui peuvent alors exécuter et effectuer des mouvements entiers, longs et gracieux.

En attachant les mousquetaires au bout des cordes – reliées à la structure métallique par des systèmes de poulies – à leurs anneaux de fer, Sanja et Elice peuvent alors se suspendre dans les airs et imaginer les formes qu’elles veulent. Un vent de liberté se faufile entre les pierres froides du théâtre et fait bouger les deux corps à la fois souples et rigides qui s’amusent avec la technique mais aussi avec tout ce qui leur passent sous la main.

Une planche de bois sur laquelle l’une s’installe avec des poids pendant que l’autre décolle petit à petit du sol, jusqu’à se mettre en position du lotus, dans les airs, comme si elle lévitait. D’autres outils comme les chaises leur servent également de point de départ qu’elles transforment rapidement en terrain de jeu.

Tout devient alors matière à jouer. Sanja Kosonen et Elice Abonce Muhonen se suspendent par les cheveux, virevoltent dans les airs, se déshabillent et se rhabillent pendant leurs envolées, délassent leurs tresses, détachent leurs longues chevelures et les font tournoyer sur des chansons françaises comportant le mot cheveux dans les paroles – avec notamment Sylvie Vartan, Dalida ou encore Jacques Dutronc – embarquant avec elles pendant plus d’une heure les spectateurs amusés et fascinés par les performances peu communes.

Sous leur tignasse, le duo crée des nœuds entre cirque traditionnel, parodies et modernité. Le tout entremêlé d’une bonne dose d’absurde, qui pourrait peut-être être amenée avec plus de subtilité et de finesse mais qui séduit sans difficulté.

Célian Ramis

Focus Cirque Nordique : Mad in Finland, la Finlande inventée

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Quittant la Finlande, leur pays d’origine, il y a une dizaine d’années, elles ont toutes eu la même envie : faire du cirque. YEGG s’est faufilé sous le chapiteau le temps d’une heure.
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La production Ay-Roop présente « Mad in Finland », cirque nordique mettant en scène sept jeunes femmes circassiennes et finnoises, qui se déroulera place du Parlement de Bretagne, du 9 au 12 avril. Seize jours. C’est le temps qu’il leur aura fallu pour monter entièrement ce spectacle. Quittant la Finlande, leur pays d’origine, il y a une dizaine d’années, elles ont toutes eu la même envie : faire du cirque. YEGG s’est faufilé sous le chapiteau le temps d’une heure.

Attention, un vent nordique souffle sur la Bretagne. Entre acrobaties périlleuses et mises en scène pleines d’humour, la rafale Ay-Roop frappe de plein fouet et s’abat sous le chapiteau de la place du Parlement. Au centre de la piste, sept femmes sont rassemblées en cercle, se serrant les unes aux autres. Il fait sombre.

Seul le murmure cinglant des rafales se fait entendre. Émane alors un chant a capella, emplissant bientôt le cirque de son étrange mélodie. En quelques secondes, nous faisons le grand saut. Direction la Finlande, où nous nous retrouvons en plein cœur de la fameuse dépression hivernale, saison allant d’octobre à avril, bien connue pour ses températures polaires et son faible taux d’ensoleillement.

Pourquoi ce thème ? « Nous sommes très nostalgiques de la Finlande. Beaucoup de petites choses, à première vue sans importance, nous manquent. Cela peut-être les bottes en caoutchouc, comme la vodka à la réglisse ou les saunas. C’est cela qui nous a donné l’idée», confie Mirja Jauhiainen. Le spectacle est truffé de références finnoises, certaines restant inaccessibles au grand public, notamment la scène du lancer de Nokia… « On doit encore retravailler la mise en scène afin que tout le monde comprenne bien de quoi il s’agit. Cela viendra avec le temps ! », nous dit-on à ce propos.

Une atmosphère détonnante

L’atmosphère dynamisante, mêlant traits d’humour et pirouettes de haute voltige, impressionne et enchante. Durant près d’une heure et demi, le spectacle bat son plein. Le public rit aux éclats, retient son souffle, applaudit. L’ambiance est électrique et chaleureuse. Pleines d’énergie, les filles sur-jouent, en fond des tonnes, et ça marche. La scène finale approche.

Une équilibriste en talons hauts et robe de cocktail s’apprête à monter sur le fil, telle une Charlie Chaplin au féminin, pendant qu’un duo de trapézistes s’adonne à un ballet chorégraphié dans les airs. C’est indéniable, « Mad in Finland » reprend les codes du cirque contemporain en y ajoutant une touche d’humour et de légèreté.

La Finlande inventée en souvenir d’une vie passée

Dix ans qu’elles se connaissent. Deux ans qu’elles travaillent ensemble. À l’origine indépendantes, c’est après une première représentation encourageante, qui n’avait pour autre but que d’être éphémère, qu’elles ont eu l’envie de continuer à se produire en groupe. Les artistes confieront à la fin du spectacle qu’elles en sont seulement à leur dixième représentation.

Une prouesse lorsque l’on constate la maitrise des acrobaties et la mise en scène si rafraichissante. « Mad in Finland », c’est donc la Finlande inventée en souvenir d’une vie passée sur une autre terre. Elles y abordent avec beaucoup d’amour les clichés finnois auxquelles elles sont restées très attachées.

« Ma mère est venue voir le spectacle et elle a tout compris. Par contre, les français ne doivent pas saisir toutes les allusions car on y retrouve beaucoup de références culturelles », raconte Sanja Kosonen. Ce que les spectateurs retiendront, c’est ce regard plein de tendresse et tellement nature qu’elles portent sur leur pays natal.

Vivant aujourd’hui en France, en Allemagne, en Espagne et en Suède, ces femmes acrobates se sont lancées dans l’aventure de la vie d’artiste sans filets. Quant à l’avenir, elles partiront en tournée internationale dès octobre 2014. Le succès sera sans aucun doute au rendez-vous.

Célian Ramis

Festival Zanzan : comme une envie de changer l'image de l'autisme

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« J’ai fait ce film pour présenter une enfant qui a une liberté rare qu’on ne retrouve pas chez nous, les « normaux ». On a beaucoup à se reprocher sur notre liberté, les limites de notre normalité » explique la réalisatrice Eugénie Bourdeau
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« J’ai fait ce film pour présenter une enfant qui a une liberté rare qu’on ne retrouve pas chez nous, les « normaux ». On a beaucoup à se reprocher sur notre liberté, les limites de notre normalité » explique la réalisatrice Eugénie Bourdeau dont le documentaire, Sa normalité a été projeté vendredi 4 avril aux Champs Libres dans le cadre de la troisième édition du festival Zanzan, « Cinéma des arts et des différences » dirigé par Philippe Thomas, qui se déroulait du 3 au 6 avril à Rennes.

Ce documentaire de vingt-six minutes compile dix années de moments d’intimité de la vie d’Eugénie Bourdeau et de sa fille Lucile, 12 ans, diagnostiquée autiste à 4 ans. À la maison, en région parisienne puis à Avignon, en voiture sur un air de Francis Cabrel, lors d’une fête de la musique où l’enfant danse dans la foule ou bien à l’école, tant de moments de la vie quotidienne capturés par la caméra et le smartphone de cette mère, ancienne scripte pour le cinéma, qui décide, lorsqu’elle se retrouve seule avec Lucile à l’âge de un an de passer à la réalisation afin de filmer celle qu’elle considère comme « passionnante ».

Monté en une semaine, ce film l’a été à l’occasion d’un décrochage d’une des expositions des travaux de Lucile, « La Tribu de Lulu »*.

Parce que oui, Lucile dessine. Elle dessine frénétiquement au stylo noir, presque compulsivement, sur des centaines de feuilles par jour, des corps enlacés, en mouvement, dans un style qui, s’il est très naïf, n’en est pas moins vif et précis. Sur la vingtaine de minutes du documentaire, beaucoup de plans se concentrent sur cette activité qui accapare une grande partie du temps de l’adolescente.

Le dessin pour Lucile « c’est sa lecture des choses, une manière de traduire ce dont elle est témoin » selon sa mère. Cette voie prise par Lucile leur a ouvert de nombreuses portes explique la réalisatrice, qui déplore la succession de mauvaises expériences qu’elles ont connu dans ce système d’école ou avec des personnes qui n’ont pas su comprendre ou s’adapter à la singularité de l’enfant.

« Pour eux, nous sommes les handicapés »

En voyant ces images, on ne peut que sentir l’émotion, les moments de joie et d’amour de cette relation fusionnelle entre une mère et sa fille. C’est un documentaire joyeux, lumineux, sur un air du groupe Islandais Sigur Rós, que réalise Eugénie Bourdeau, qui a fait le choix de ne pas intégrer les colères de Lucile au montage par souci d’intimité.

C’est ainsi un film très positif qui nous est donné de voir, mais c’est en discutant avec la réalisatrice que l’on comprend en quoi le faire a été pour elle, un travail sur soi. Outil de mémoire, ce film lui a permis, en visionnant les images, de prendre du recul sur Lucile, leur relation et de s’approprier une seconde lecture des choses.

Pour la mère, le problème avec l’autisme, c’est les autres. « On fait subir à ces enfants notre propre incompétence à ne pas les comprendre. Être face à l’autisme demande un vrai travail sur soi et de revoir sa façon d’être. Les gens ne s’adaptent pas et pourtant, il faut respecter les autistes en tant que personnes », explique la réalisatrice qui garde un œil sur sa fille qui joue au soleil et s’adresse à des inconnus de manière spontanée.

Sa normalité accompagne ainsi les expositions de Lucile Notin-Bourdeau et devait tout d’abord s’adresser à un public restreint de proches. Or, si Eugénie Bourdeau n’envisageait pas sa diffusion au grand public de prime abord, l’idée de pouvoir engager des débats autour de l’autisme l’a conquise et ce fut le cas après sa projection aux Champs Libres, en sous-titré et en audio description pour ceux qui le souhaitaient.

Dans la salle certains connaissent et comprennent l’autisme, d’autres sont moins sensibilisés et posent des questions. Lucile monte sur l’estrade et commence à chanter Highway to Hell du groupe ACDC ou Down On My Knees de l’artiste Ayo sous le regard bienveillant des spectateurs qui s’amusent de son énergie et de sa liberté dont nous parle tant sa mère.

« J’ai voulu montrer une autre façon d’être, la beauté dans sa liberté », conclut Eugénie Bourdeau qui parle de « singularité » pour l’autisme plutôt que de handicap; cette singularité qui encore aujourd’hui reste compliquée à comprendre, à expliquer mais qui cette fois, rime avec légèreté et sourire.

* Pour voir les dessins de l’artiste Lucile Notin-Bourdeau : latribudelulu.com

Focus Cirque Nordique : des spectacles féminins tirés par les cheveux...

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La circassienne Elice Abonce Muhonen, qui pratique le cirque – trapèze ballant – depuis 2008 et fondatrice de la compagnie Galapiat, basée à Langueux – répond à nos questions.
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Du 8 au 12 avril se déroule Focus cirque nordique, à Rennes et Rennes Métropole, organisé par l’association Ay-Roop. Au programme, deux spectacles 100% féminin et 100% finlandais. La circassienne Elice Abonce Muhonen, qui pratique le cirque – trapèze ballant – depuis 2008 et fondatrice de la compagnie Galapiat, basée à Langueux – répond à nos questions.

Comment vous est venue l’idée du spectacle Capilotractées autour de la suspension par les cheveux ?

C’est un numéro de cirque traditionnel. Sanja Kosonen avait vu ça, quand elle était petite, en Finlande. On a voulu replonger là-dedans. Et puis, c’est différent de ce que l’on fait d’habitude.

Depuis combien de temps travaillez-vous sur Capilotractées ?

On y travaille depuis 3 ans. On l’a déjà présenté en avril 2013. Et on l’a pas mal joué depuis. À Paris, à Lille, au Chili, en Finlande et maintenant à Londres (du 1er au 6 avril 2014, ndlr).

Comment est accueilli ce spectacle ?

Il est très bien accueilli. C’est marrant, les gens sont surpris, ils ont un peu peur aussi. Mais finalement c’est très humoristique. Après, nous ne sommes pas suspendues par les cheveux pendant une heure mais Capilotractées tourne forcément autour de cette discipline et des cheveux. C’est une technique que nous avons dû apprendre, au niveau de la coiffure, de la manière de s’accrocher. On savait que ça existait, on avait vu des images mais on ne l’avait jamais pratiqué.

Vous serez également, avec Sanja Kosonen, dans le spectacle Mad in Finland, présenté sous le chapiteau installé place du Parlement mercredi 9 avril.

Oui, c’est un spectacle avec 7 femmes finlandaises. Nous travaillons toutes dans le monde entier pour faire du cirque professionnel. Mad in Finland est donc bâtit autour de la Finlande er de la nostalgie que nous ressentons. On se retrouve souvent, on se rend visite, on parle finnois. Ce n’est pas quelque chose auquel on est habituées maintenant. On parle alors de notre réalité et de nos clichés finlandais.

Les clichés finlandais dont la dépression finlandaise ?

Oui, exactement. La dépression finlandaise c’est l’hiver très long, très noir. Le fait qu’on ne voit pas beaucoup le soleil. Et c’est encore plus profond. Car ce que l’on aborde dans ce spectacle ce n’est uniquement le côté négatif. Il y a aussi quelque chose de très beau à cette dépression. On touche alors à plein de choses différentes, de sujets, comme la vie des circassiens et circassiennes.

+ d’infos dans l’émission YEGG RADIO du mercredi 2 avril dans laquelle nous recevions Géraldine Werner, co-directrice de l’association Ay-Roop. À écouter ici : 25ème émission YEGG RADIO – 2 avril 2014.

 

Mad in Finland – place du Parlement de Bretagne – le 9 avril à 18h30 / le 11 avril à 20h / le 12 avril à 18h30

Capilotractées – théâtre du Vieux Saint-Etienne – le 10 avril à 20h30

Célian Ramis

Festival Zanzan : l'art de la différence à Rennes

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Le festival Zanzan traite le handicap à travers la programmation de films, de spectacles vivants, d’exposition et de rencontres littéraires.
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Du 3 au 6 avril, le festival Zanzan « Cinéma et arts des différences » aborde dans divers lieux de Rennes et ses environs*, le handicap à travers la programmation de films, de spectacles vivants, d’exposition et de rencontres littéraires. Pour cette troisième édition, la réflexion se porte sur l’accessibilité du cinéma et des œuvres aux déficients sensoriels, notamment par l’audio-description avec la présence d’une professionnelle : Isabelle Lempereur.

Elle est auteure d’audio-description. Depuis 5 ans, elle écrit les commentaires qui s’insèrent entre les dialogues et les bruits, dans plusieurs films et téléfilms diffusés sur Arte et France télévision. Ce procédé permet aux non voyants et aux malvoyants de suivre, sans les images, une œuvre audiovisuelle, cinématographique ou théâtrale afin « de transmettre une émotion sans les nommer », décrit cette femme.

Le choix des mots est essentiel et les qualificatifs  primordiaux, pour développer l’interprétation du bénéficiaire. Isabelle Lempereur les sélectionne avec précaution pour rester au plus proche du travail du réalisateur. « Il ne faut pas utiliser un vocabulaire trop simple ou trop recherché, sinon le spectateur se perd aussi dans sa réflexion », précise-t-elle. Actions, décors, costumes, expressions de visage : l’ensemble des scènes est dépeint avec minutie et prend en compte le rythme et le style de l’œuvre.

Un long processus de travail est nécessaire pour y parvenir. Il faut ainsi compter plus de 10 jours pour un film de 90 minutes. La tâche s’effectue en binôme, un rédacteur et un relecteur, puis une simulation est organisée avec un malvoyant afin de valider ou non l’écrit.

« Il faut être très rigoureux pour ne pas empiéter sur la bande son », explique la professionnelle. Les données techniques sont aussi prises en compte lorsqu’elles influent sur la compréhension de l’œuvre. C’est important pour des fondus au noir, par exemple – qui désignent le temps qui passe. Enfin, une fois validé, le manuscrit est envoyé à la production et enregistré avec des comédiens.

Cette année, selon un accord conclu entre le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et France télévision, 547 programmes seront audio-décrits sur l’ensemble des chaînes du service public. 730 l’année prochaine. Un nombre de diffusion également en progression sur certaines chaines comme TF1, M6, W9 et TMC. « Nous sommes sur la bonne voie, cela se démocratise », confie Isabelle Lempereur.

Cependant, certaines évolutions restent à prévoir : notamment sur la sensibilisation des exploitants de salle de cinéma, des producteurs et des réalisateurs et sur la diversité des programmes proposés. Les fictions étant davantage audio-décrites que les documentaires.

Le samedi 5 avril, au cinéma Le Sévigné à Cesson Sévigné, lors de la journée sur l’accessibilité du cinéma et des œuvres, les professionnels auront l’occasion de débattre sur ces sujets. «  Il faudra également soulever les questions des subventions accordées aux réalisateurs ainsi que la reconnaissance du droit d’auteur des audio-descripteurs », ajoute Isabelle Lempereur. Pour elle, l’audio-description doit être considérée comme une version à part entière de l’œuvre.

En outre, Isabelle Lempereur se dit fière de contribuer à ce nouveau mode de communication et de transmission de la culture. Car « c’est un métier enrichissant et valorisant », conclut-elle.

* Salle de la Cité, Gaumont Rennes, ciné TNB, les Champs Libres et le cinéma Le Sévigné

Célian Ramis

Travelling : Dans les yeux de Maria de Medeiros

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Pour Travelling Rio, la franco-portugaise, « brésilienne de cœur », revient à Rennes sous de multiples casquettes : réalisatrice, chanteuse et marraine de la 25e édition.
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En 2002, lors de l’édition sur Lisbonne, elle était venue présenter son long-métrage Capitaines d’avril, un film sur la révolution des Œillets au Portugal. Pour Travelling Rio, la franco-portugaise, « brésilienne de cœur », revient à Rennes sous de multiples casquettes : réalisatrice, chanteuse et marraine de la 25e édition.

Maria de Medeiros, c’est la sensibilité et la chaleur d’une bossa nova. Dimanche dernier, à l’occasion des Premiers dimanches, elle présentait son nouvel album Passaros Eternos (Nu.Age dans sa version française). De quoi envouter les visiteurs confortablement installés dans la salle de conférence pour l’occasion, dans une ambiance confinée et intimiste.

Mais Maria de Medeiros, c’est aussi une sacrée comédienne, actrice et réalisatrice. De Bigas Luna (Macho) à Serge Moati (Des feux mal éteints), en passant par Marjane Satrapi (Poulet aux prunes, La bande des Jotas) et Quentin Tarantino (Pulp Fiction), la marraine de Travelling affiche une filmographie riche et variée qu’elle continue d’allonger.

L’an dernier, elle était au Brésil pour la pièce de théâtre « À nos enfants » (sur l’adoption dans un couple lesbien) qu’elle devrait prochainement adapter au grand écran. Pour l’heure, elle présente son dernier documentaire Les yeux de Bacuri, articulé autour de 3 femmes brésiliennes ayant eu un lien avec le guérillero Bacuri – Eduardo Leite – mort sous la dictature en 1970, après 109 jours de torture.

« C’était une suggestion de la Commission d’Amnistie et Réparation – du ministère de la Justice du Brésil – qui m’a présenté cette famille, ces trois générations de femmes qui ont survécu », explique Maria de Medeiros. Une commission que l’on verra, à la fin du documentaire, demander pardon aux victimes de la dictature brésilienne. « Une aide est proposée pour une reconstruction juridique et administrative. Mais ils ne pourront jamais réparer les souffrances et l’angoisse de ce qu’elles ont vécu, et ils le disent dans le film », poursuit la réalisatrice.

Cette dernière s’embarque alors dans une aventure express et intense, pour un « tournage rock’n’roll », plaisante-t-elle. Trois jours à Rome, deux jours à Sao Paulo, à la rencontre de Denise Crispim – fille de Encarnacion, grande résistante qui fuira au Chili, et femme d’Eduardo Leite – et deux jours en Hollande pour rencontrer Eduarda Crispim Leite – fille d’Eduardo Leite et Denise Crispim. C’est le travail de montage qui sera plus long et compliqué « puisqu’il fallait remettre en ordre cette parole qui était très difficile au départ. Il y a eu des confusions dans les dates, des longs silences par moment et des paroles très chaotiques à d’autre ».

La réalisatrice se souvient de certains témoignages qui ont conduit toute l’équipe « à sangloter derrière la caméra ». Mais elle tient son objectif en tête : libérer la parole, sans utiliser d’images d’archives, simplement des archives personnelles et familiales, ainsi que des souvenirs, des réflexions et des anecdotes de Denise Crispim et sa fille, Eduarda, qui n’a jamais connu son père.

Et pour libérer cette parole, Maria de Medeiros s’efface « pour laisser les femmes dans la lumière ». Elle pense alors au réalisateur Claude Lanzmann qui, dans le film Shoah, laisse entendre sa voix en déclarant : « Tu dois le dire ». « C’était ça, il fallait le dire ! Si on connaît un peu l’histoire de Bacuri, pour les 109 jours de torture endurés, en revanche on connaît beaucoup moins l’histoire de ces femmes qui se sont battues, ont survécu et ont essayé de vivre après cela », explique-t-elle.

Tout comme pour son documentaire Je t’aime moi non plus – mettant en lumière la relation entre artistes et critiques de cinéma lors du festival de Cannes – elle n’a posé qu’une seule question, voire deux, afin de les laisser dérouler leurs histoires difficiles à se remémorer, difficile à restituer. C’est à travers les différentes émotions qu’elle vont ressentir lors de leurs récits et de leurs réflexions que la réalisatrice embarque les spectateurs, qui oscillent entre plusieurs émotions, telles que l’empathie, la douleur, la tristesse et la force suscitée par les parcours de ces femmes – de la grand-mère à la petite fille.

De l’emprisonnement de la mère, alors enceinte de plusieurs mois, à leur reconnaissance en tant que victimes de la dictature, elles nous présentent ce qu’a été leur vie. Une longue série d’exil, de combats et de questionnements.

Célian Ramis

Travelling : Douceur et chaleur de la danse afro-brésilienne

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Travelling se saisissait de sa carte blanche, lors des Premiers dimanches, pour égayer les Champs Libres aux couleurs du Brésil, thème du festival qui s’est déroulé à Rennes du 25 février au 4 mars.
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Dimanche dernier, Travelling se saisissait de sa carte blanche, lors des Premiers dimanches, pour égayer les Champs Libres aux couleurs du Brésil, thème du festival qui s’est déroulé à Rennes du 25 février au 4 mars.

Et c’est ce dimanche que les Champs Libres ont battu le record d’affluence, à l’occasion des Premiers dimanches, avec plus de 19 000 visiteurs.

À 15h, les spectateurs se sont réunis en nombre dans le hall de l’établissement. Pour cause : la compagnie Ochossi – créée en 1996, sous la direction de Pedro Rosa, dans le but de susciter et d’approfondir les liens et contacts entre talents artistiques de toutes origines, de diffuser la culture brésilienne et contemporaine en Bretagne, en France et à l’échelle internationale – présentait Tumaraca, une pièce chorégraphique pour huit danseurs et sept musiciens. Une pièce librement inspirée du Maracatu, une « danse-cortège-procession » de tradition afro-brésilienne. Plus précisément un rituel brésilien hérité de l’histoire des esclaves en hommage aux rois noirs.

Ici, la compagnie Ochossi adapte cette danse traditionnelle – typique de Recife et d’Olinda au Pernambuco, et des états de Paraiba et d’Alogoas au Brésil – à la danse contemporaine, tout en conservant l’esprit des festivités. Les costumes gardent les couleurs et les codes de la fête traditionnelle, en les simplifiant. Les danseuses – et danseurs – sont principalement vêtues de blanc, allié à une couleur supplémentaire, rappelant ainsi certains costumes africains.

Les musiciens, situés sur le premier palier des escaliers, surplombant ainsi les danseurs et les spectateurs, sont habillés d’un pantalon blanc et d’un haut rouge. Les rythmes de la batucada (musique avec les percussions traditionnelles) sont joyeux, festifs et puissants. Une puissance traduite dans les mouvements ronds, amples et gracieux de la chorégraphie.

Le public se laisse envoûter par l’intensité de la musique et embarquer par la joie que dégagent les artistes, synchronisés et qui font corps avec les sons des percussions. Chacun bat la mesure, frappe dans ses mains et active, même timidement, son corps. Car les corps présents pour ce spectacle ne peuvent rester indifférents face au mélange afro-brésilien, un mélange très solaire, qui fait appel à la souplesse, et à la tonicité, des bras, des jambes et du bassin.

Douceur et chaleur se mêlent dans le hall des Champs Libres et l’esprit festif atteint son apogée quelques minutes avant la fin de la représentation, lorsque les musiciens viennent se mêler aux danseurs et aux visiteurs, les invitant ainsi à venir déambuler et danser à l’entrée de la structure. Un moment de partage, de joie et d’échange qui s’avère remporter un franc succès, amplement mérité.

Célian Ramis

Travelling : La capoeira, art martial made in Brasil

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Dans le cadre du festival Travelling, l’association Vida de Capoeira était présente samedi à l’étage du Liberté.
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Dans le cadre du festival Travelling, l’association Vida de Capoeira était présente samedi à l’étage du Liberté. Venue de Paris, elle proposait au public une initiation et une démonstration de capoeira, numéro 1 des sports au Brésil. Parmi ses membres, des femmes : Amendoa et Pimenta. Présentation.

Samedi, 14h : un cours d’une heure est proposé au public du festival Travelling. Une dizaine de personnes sont présentes et attendent avec sérieux les instructions des membres de l’association Vida de Capoeira. Pieds nus et décontractés, ils s’initient à la discipline martiale la plus populaire du Brésil : la capoeira, avec au programme : l’apprentissage de la jinga (le salut), de l’esquive et du coup de pied (queixada). Le cours est animé par plusieurs athlètes,  dont l’instructeur, Milho Verde, sacré champion de France et d’Europe en 2013.

Parmi eux, une non gradée  est présente : Amendoa, 33 ans. Elle exerce la capoeira depuis 4 ans et partage ce jour-là les bases de son sport favori. Avec patience, elle montre aux participants les gestes précis de cet art martial : « J’aime la capoeira, car c’est un monde très grand, avec toute une culture. Il comprend la lutte, le rythme, l’apprentissage du brésilien, de l’histoire, des instruments et la compréhension des chansons ».

A 18h, une démonstration de Capoeira est organisée. Chaque sportif prend place et enchaîne les mouvements acrobatiques au sol et dans les airs, au rythme des percussions (atabaques/pandeiros) et des instruments à cordes (berimbaus). Certains participants à l’initiation les rejoignent. C’est le cas de Tia, « la ballerine » comme ils la surnomment. Quelques heures auparavant, elle avait appréciée le cours : « L’esprit y était très coopératif », témoigne-t-elle.

Au micro, Pimenta présente au public sa discipline mais aussi son projet de long métrage Rasteira dont  le teaser est diffusé depuis le début du festival. Elle souhaite réaliser un film sur la capoeira et demande au public de participer au financement de son projet. Elle est championne de France 2010 et fait partie du groupe de capoeira ABADA, fondé à Rio par le capoeiriste brésilien Mestre Camisa. Depuis quelques temps, elle n’exerce plus son sport.

Et pour cause : « À 7 mois et demi de grossesse, je fais attention. C’est un sport physique où l’on travaille toutes les parties du corps ». Née au Brésil, la capoeira est un art martial pratiqué, à l’origine, par les esclaves africains. « Ils arrivaient à Bahia au nord du Brésil et ne parlaient pas les mêmes langues dans les plantations. Du coup, ils ont développé un autre moyen de communication », raconte la jeune femme.

Célian Ramis

Travelling : À la santé du Brésil !

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C’est dans le cadre de Travelling Rio que les festivaliers ont pu déguster la traditionnelle eau-de-vie brésilienne, la cachaça. De quoi étancher sa soif de culture…
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C’est dans le cadre de Travelling Rio que les festivaliers ont pu déguster, jeudi 27 février, la traditionnelle eau-de-vie brésilienne, la cachaça. De quoi étancher sa soif de culture…

À l’Étage du Liberté, la foule afflue jeudi soir. Certains attendent le blind-test, organisé par les animateurs de l’émission Le cinéma est mort (Canal B). D’autres trainent dans la salle en attendant une séance qui les fera voyager de Rennes à Rio. Ils en profitent alors pour venir déguster le spiritueux brésilien, proposé par la boutique rennaise Whisky & Rhum.

« Nous venons tous les ans, pour les films, l’ambiance… Et là, nous en profitons pour participer à la dégustation », explique une festivalière, accompagnée de deux amis. Ils ont pris un ticket pour siroter les 3 cachaça qui figurent parmi les quelques 4 000 marques produites au Brésil : « C’est un peu dur en apéro, il vaut mieux y aller progressivement. C’est assez fort au nez, très alcoolisé. Mais nous sommes là pour découvrir la cachaça pure ! »

Hommes et femmes défilent devant la table, installée au pied de la scène, pour venir prendre un verre et discuter, ou non, avec les professionnels puisque la dégustation prend la forme d’un buffet payant.

Lors de la précédente édition, Julian Hutchings, conférencier et dégustateur de whisky indépendant, proposait une dégustation de l’eau-de-vie tant appréciée des écossais, accompagnée de mets adaptés à la boisson. Cette année, les propriétaires de la cave Whisky & Rhum organisent à leur tour une dégustation chaleureuse – Rio oblige –  visant à présenter différentes cachaça.

Anna est polonaise et a ouvert la boutique, avec son collègue, il y a six ans. « Nous avons travaillé dans les caves à whisky en Écosse et en venant en France, nous avons voulu ouvrir le même type de cave. D’abord concentrés sur le whisky, nous avons ensuite élargi au rhum car c’est une boisson qui rassemble beaucoup de monde aujourd’hui », explique-t-elle.

La popularisation du rhum, l’augmentation de sa qualité, la diversité de choix et le prix constituent autant de raisons pour fidéliser ses adeptes. « La cachaça est très similaire au rhum puisqu’elle est faite à partir du pur jus de canne à sucre. C’est le temps de fermentation qui change principalement », précise Anna.

Les festivaliers peuvent savourer un, deux ou trois verres parmi une sélection de 3 breuvages brésiliens. Une cachaça blanche, haut de gamme, non filtrée, non colorée, « très réputée à Sao Paulo ». Une cachaça de 13 ans d’âge, non filtrée et non colorée également, issue d’un seul fût. À peine posée sur les lèvres, l’eau-de-vie vient chauffer le palais et enflammer la trachée, tout en dégageant des arômes très ronds et sirupeux.

Et une caipirinha, célèbre cocktail à base de cachaça. Très frais, il se boit « à toute heure de la journée au Brésil, car il est véritablement rafraichissant ». Citron vert, sucre blanc, cachaça blanche et glaçons, la recette de la caipirinha, qui signifie « la petite rustique », connaît de nombreuses variantes puisque l’alcool brésilien peut être remplacé par de la vodka ou du rhum.

Célian Ramis

Travelling : Ambiance de Rio avec la Roda de Choro

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Rennes
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Au deuxième jour du festival Travelling se déroulait le « live » de la Roda de Choro. Un bœuf improvisé par les musiciens du Club de la ville, avec à leur tête, une femme : Karine Huet.
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Au deuxième jour du festival Travelling se déroulait, hier soir, au Liberté à Rennes, le « live » de la Roda de Choro. Un bœuf improvisé par les musiciens du Club de la ville, avec à leur tête, une femme : Karine Huet.

Dès 21h, 4 hommes et 1 femme prennent place sur scène avec la ferme intention de faire danser le public, venu en nombre pour les écouter ! Il s’agit des musiciens du Club de Choro de Rennes, qui ont pris l’habitude de se rassembler toutes les semaines depuis sept ans.

Accompagnés de leurs instruments, pour certains au nom exotique, pour d’autre plus classiques : c’est ainsi que s’accordent pêle-mêle pendeiro (tambourin), cavaquinho (petite guitare), rebolo (percussion plus basse), guitare à 7 cordes et accordéon. Leur prestation démarre. « On ne sait pas ce qu’on va jouer, c’est le principe de la roda », explique au micro, Karine Huet, la fondatrice et coordinatrice de ce rassemblement de musiciens.

Tous passionnés de choro, ils entament leur première improvisation. C’est sous ce nom que l’on désigne la plus ancienne musique populaire du Brésil. « Créé à la fin du 19ème siècle, elle est issue d’un métissage : à la fois des rythmes de la musique africaine, mais aussi des sonorités plus européennes, comme la polka », raconte Karine Huet.

Un style difficile à jouer, selon elle, « qui demande de la variation, des improvisations autour de thèmes variés et un répertoire énorme de grands compositeurs, tel que Pixinguinha ou Jacob do Bandolim ».

 

L’ambiance d’un bar à Rio

Dans la salle, la foule se rassemble et quelques pieds commencent à battre la mesure. Un sixième musicien rejoint le groupe et commence à jouer du triangle. « Faites comme si vous étiez dans un bar à Rio, ce n’est pas un concert ! », s’exclame  Karine Huet. Ici, on peut danser, boire et personne ne s’en prive !

On peut ainsi profiter du spectacle en sirotant une petite cachaça (eau de vie traditionnelle brésilienne). Au bout d’une heure de célébration, certains hommes claquent des doigts, certaines femmes se déhanchent et les couples de danseurs se forment. La chaleur de Rio est entrée à l’Étage du Liberté. Karine Huet est à l’accordéon, elle chante aussi au micro, les musiciens permutent et les applaudissements résonnent.

Hier soir, le club de choro de Rennes avait un objectif : faire connaitre sa musique  – qui se danse traditionnellement – et sortir des clichés associés régulièrement à la tradition musicale brésilienne. « Parce qu’il existe autre chose que la samba et la bossa nova », explique Ronan Maguet, percussionniste.

« Le choro est très lié à Rio. On sort des sentiers battus et c’est bien que le public découvre un nouveau style de musique » ajoute Karine Huet.

Pour faire durer le plaisir et danser jusqu’au bout de la nuit :  Notez que dès le 11 mars 2014, le Club de Choro de Rennes jouera à la Cave de l’Opéra, à Rennes, tous les mardis, à 21h.

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