La Casa de Papel – Álex Pina & Esther Martínez Lobato

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Un concept accrocheur chargé d’un esprit contestataire aux multiples rebondissements, La Casa de Papel est le coup gagnant de Netflix qui diffuse depuis avril la série sensationnelle et déflagrante.
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À l’occasion de la diffusion de sa seconde et dernière partie, revenons sur LE phénomène qui nous vient tout droit d’Espagne. La joyeuse bande de braqueurs menée par le professeur a bien décidemment la côte.

Si lors de la première partie nous apprenions à découvrir tous ces personnages très charismatiques et attachants, il est maintenant temps de découvrir le dénouement de l’histoire du plus grand braquage de tous les temps. Si de prime abord, Tokyo, Denver, Berlin ou encore Naïrobi suivent le plan à la lettre, les déconvenues d’un braquage qui ne serait être parfait sans la greffe d’une intrigue sentimentale, apportent leur lot de dramaturgie.

Tel un conte homérique, il y a les survivants et les sacrifiés. Un suspens haletant et un rythme cadencé à merveille sont peut-être le secret de la réussite de cette série. Mais ce serait oublier la jolie représentation des femmes. Tokyo, héroïne fougueuse et narratrice du récit, mène avec ces complices un combat presque philosophique et sociétal contre les forces de l’ordre commandées par la très éloquente et fascinante Raquel Murillo.

Cette dernière étant la négociatrice en conversation constante avec « el profesor », cerveau du braquage. On pourrait également attribuer le succès de la série au mélange efficace et potentiellement explosif de ces héros aux compétences, personnalités et physiques complémentaires qui semblent tout droit sortis d’une BD ou d’un jeu vidéo.

Un concept accrocheur chargé d’un esprit contestataire aux multiples rebondissements, La Casa de Papel est le coup gagnant de Netflix qui diffuse depuis avril la série sensationnelle et déflagrante.

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Une femme heureuse - Dominic Savage

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Une héroïne moderne, sans glamour ni fantaisie, qui touche par sa sensibilité de desperate housewife à l’anglaise. Une chronique plus qu’un film qui dessine avec habilité les contours précis et quasi immuables de la dépression.
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Tara est une femme accomplie en apparence. Mariée à un homme qui a bien réussi et mère de deux enfants, elle mène une vie de mère au foyer dans la banlieue londonienne. Mais Voilà Tara n’est plus heureuse. Elle ne se reconnaît plus dans cette vie calme et rangée. Elle s’ennuie et en vient à ne plus supporter son mari et ses enfants.

Perdue, elle se refuse à demander de l’aide à son mari pour lequel elle exprime une certaine aversion. Celui-ci finira par comprendre que quelque chose ne va pas sans pouvoir agir tant la jeune trentenaire est fermée. Il lui faudra alors fuir. Loin, jusqu’à Paris où elle se rêve en étudiante en arts.

Cette fuite de l’autre côté de la manche aura pour conséquence une nouvelle réflexion sur sa propre vie, en partie. Les rencontres faites dans la ville lumière seront déterminantes et lui permettront d’engager de nouvelles forces dans les conflits intérieurs qui la malmènent. La mise en scène de la dépression de la jeune femme est très bien menée par le réalisateur Dominic Savage.

La longueur des plans, le rythme et la monotonie des expressions physiques sont tous là pour parfaire l’enlisement du personnage incarné par Gemma Arterton. L’actrice, elle-même productrice du film, est criante de vérité dans ce personnage qui se meurt. Une héroïne moderne, sans glamour ni fantaisie, qui touche par sa sensibilité de desperate housewife à l’anglaise.

Une chronique plus qu’un film qui dessine avec habilité les contours précis et quasi immuables de la dépression.

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Dryades - Tiffanie Vande Ghinste

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Elle remet à plat des siècles d’idées reçues, démontrant ainsi qu’il n’y a rien de maléfique chez ces êtres bienveillants. En pleine émancipation, les personnages se révèlent lumineux, sains et libres. Ça fait du bien !
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Dryades, c’est l’histoire d’une femme qui sort de l’ordinaire. Voire qui sort de la mythologie. Pour échapper à l’ogre qui la retient prisonnière, elle se réfugie chez une jeune femme exaspérée par son colocataire toujours en vadrouille. Toutes les deux, elles développent une relation magique.

En noir et blanc, la bande-dessinée s’empreint des couleurs de leurs imaginaires et de leur mysticité. Dans les rues de Bruxelles, verdissent les plantes mortes et naissent les animaux sauvages, sur les murs. Le duo vient en aide aux personnes démunies, pour les apaiser, les guérir.

Elles forment un tout, créent de la magie, de la poésie, du bien-être et évidemment ne plaisent pas à tout le monde. On crie à la sorcellerie, on pourchasse les sorcières. Tiffanie Vande Ghinste nous présente des guérisseuses, des amatrices de plantes, des curieuses de la nature humaine, des sorcières des temps modernes.

Celles qui reprennent le flambeau de celles que l’on brulait fût un temps. Avec un trait et un scénario que l’on pourrait penser naïfs, elle remet à plat des siècles d’idées reçues, démontrant ainsi qu’il n’y a rien de maléfique chez ces êtres bienveillants, qui agissent en toute conscience. En pleine émancipation, les personnages se révèlent lumineux, sains et libres. Ça fait du bien ! 

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Records - Tracey Thorn

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Elle balance un gros poing dans la figure de tous les détracteurs de la pensée féministe. On se laisse voguer sur et dans son âme qu’elle livre avec beaucoup d’humilité et de simplicité.
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Elle est de celles qui prennent les chemins qu’elles veulent et qui prennent le temps. Si elle refuse de monter sur scène depuis maintenant 15 ans, Tracey Thorn a tout de même repris le chemin du studio pour enregistrer les 9 titres de Records, après 8 ans sans chansons originales.

Celle qui a fait partie des Marine Girls et de Everything But The Girl nous ravit de ce 5eopus solo qui fleur la pop britannique des années 90. De sa voix grave et suave, elle nous chante toutes les femmes qu’elle a été lors de son parcours. Parce que pour elle, raconter un épisode de la vie d’une femme est un acte militant, un acte féministe.

Influencée par l’incroyable Patti Smith à ses débuts, elle a pris la voie de l’émancipation et de l’introspection. Elle « fight like a girl » dans « Sister » et elle montre que ce n’est pas nécessairement péjoratif. Elle pense, aime, vit, etc. comme une fille. Parce qu’elle est une fille et qu’elle n’a pas à en rougir.

Elle balance un gros poing dans la figure de tous les détracteurs de la pensée féministe. On prend la route avec elle et on se laisse voguer sur et dans son âme qu’elle livre avec beaucoup d’humilité et de simplicité.

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Roxanne Roxanne – Michael Larnell

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Le biopic est un beau témoignage sans apologie ni glorification d’une époque et d’un milieu. Produit par Shanté Roxanne, Pharrell Williams et Forest Whitaker, le film frappe avec justesse sur la thématique de l’émancipation.
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Shanté est une jeune fille de 16 ans et ainée de quatre sœurs d’une famille monoparentale. Avec une mère alcoolique, elle et ses sœurs vivent dans les quartiers pauvres du New York des années 80. Difficile de suivre une scolarité normale lorsque la rue attire des jeunes en manque de presque tout.

Pour gagner un peu d’argent, Shanté fait des battles de rap dans la rue. Très vite remarquée, elle devient une mini star dans la cité. Jusqu’au jour où entre deux lessives elle enregistre un single dans un appartement qui aboutira à un hit en radio. Shanté devient Roxanne et commence à faire de la scène.

Elle fréquente un milieu dur et sans facilité. Méfiante et instinctive, elle se méfie des belles promesses et ne compte que sur elle et son talent. Sa jeunesse sera rapidement abrégée lorsqu’elle rencontrera le père de son fils qui lui mènera une vie plus dure que jamais auparavant.

Shanté, femme battue, se battra pour récupérer son enfant et recommencer une nouvelle vie. Ce film raconte l’histoire vraie des débuts de la carrière de Shanté Roxanne. La jeune précoce du hip hop deviendra grâce à ce tube radio une star du rap féminin dans les années 80.

L’œuvre s’étend beaucoup sur les déboires pécuniaires, sentimentaux et familiaux de l’artiste ainsi que sur les conflits permanents et oppressants avec sa mère et les hommes qu’elle rencontre.

Le biopic reste néanmoins un beau témoignage sans apologie ni glorification d’une époque et d’un milieu. Produit par Shanté Roxanne, Pharrell Williams et Forest Whitaker, le film frappe avec justesse sur la thématique de l’émancipation.

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Carnivores - Jérémy et Yannick Renier

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Le film est un thriller au suspens haletant et crescendo. Un thriller psychologique bien réalisé et au rythme efficace dans lequel on notera les deux très belles interprétations de Leïla Bekhti et Zita Hanrot.
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Mona rêve d’être comédienne. Au sortir du conservatoire elle aspire à interpréter des rôles à l’écran mais c’est sa sœur cadette, Sam, qui se fait repérer et devient vite une actrice de renom. À l’approche de la trentaine, Mona se voit attribuer le rôle d’assistante auprès de sa sœur sur un tournage. Ce dernier est éprouvant pour Sam ce qui rendra l’aide de sa sœur si précieuse.

Alors que Sam délaisse son rôle de mère et de compagne et se fait déborder pas son investissement au sein des tournages, c’est Mona qui prend le relais. Elle s’installe chez eux, s’occupe de son fils et prend part à la vie quotidienne de la petite famille. Après un tournage difficile, Sam disparaît.

Mona devra alors plus encore assumer son rôle et sa présence auprès du compagnon et du fils abandonnés. Alors que toute la famille est sans nouvelle de Sam, Mona se verra proposer un rôle important au cinéma. Un nouveau départ semble alors s’amorcer pour elle. Pour leur premier long métrage les frères Renier racontent l’histoire trouble et ambiguë de deux sœurs.

Le film est un thriller au suspens haletant et crescendo. L’œuvre se permet de ne pas cacher les corps et les esprits violentés par les rapports humains. L’atmosphère se charge peu à peu et s’il s’agit bien de rivalité au sein de deux sœurs, les auteurs mettent en scène une animalité et une tension qui embarquent le spectateur.

On notera les deux très belles interprétations de Leïla Bekhti et Zita Hanrot. Un thriller psychologique bien réalisé et au rythme efficace.

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Les aventures de Lucie Goodfellow - Anne-Laure Mahé & Pépée

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Anne-Laure Mahé, sophrologue, et Pépée, thérapeute en shiatsu et illustratrice, proposent une initiation à la sophrologie, à travers un « cas » romancé, dans lequel il est facile de se reconnaître, de s’identifier et de piocher pour aller de l’avant.
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Lucie Goodfellow a la trentaine. Elle a un boulot stable, dont elle se contente. Jusqu’à une certaine période durant laquelle elle éprouve une vraie envie de changements. Fâchée avec un corps qui lui a fait défaut quelques années auparavant, elle décide de se rendre chez une sophrologue, Mme Portejoie.

Elle découvre alors les bases de la sophrologie et ses bienfaits, résultats d’une philosophie de vie qui vient connecter le corps et l’esprit et les aspects positifs du quotidien. Pour affronter les journées et les nuits avec quiétude, grâce à une diversité d’outils mis à disposition.

Anne-Laure Mahé, sophrologue, et Pépée, thérapeute en shiatsu et illustratrice, proposent une initiation à la sophrologie, à travers un « cas » romancé, dans lequel il est facile de se reconnaître, de s’identifier et de piocher pour aller de l’avant.

Et pour parfaire l’ouvrage et la découverte un CD est offert, pour se donner la possibilité d’explorer notre corps et nos ressentis – quelques exercices peuvent être réalisés également entre certains chapitres – pour tendre vers le lâcher-prise, la bienveillance, la conscience de soi tout autant que la confiance en soi, le plaisir et le désir. Un programme bien alléchant, à chaque période de l’année et de la vie.

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Les filles sages vont au paradis les autres vont où elles veulent - Samuele

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Samuele signe un premier album fougueux et ambitieux, queer et féministe, qui nous libère grâce à son talent d’artiste multi instrumentiste et à sa plume bien affutée.
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C’est sûr, Samuele sait aiguiser notre curiosité. Avec le titre de son album, elle vient chatouiller nos papilles, bien friandes des saveurs des slogans féministes. Avec le contenu des 12 chansons, elle satisfait notre appétit. Dès la première bouchée, intitulée « Égalité de papier » :

« Sans cesse bombardée / Par le même refrain / Si t’es pas bonne à marier fille / T’es bonne à rien / Surveille ton poids, surveille ton langage / Répond « oui, papa » et reste bien sage / (…) / Sans cesse bombardée / Par le même refrain / Si t’es pas bonne à baiser fille / T’es bonne à rien / Ouvre grand ton clapet, seulement quand t’es à genoux… »

On en redemande de cette poésie incisive et militante, on déguste la subtilité avec laquelle l’artiste québécoise nous chante l’intimité et on savoure son énergie qu’elle accompagne de mélodies blues, folk et rock. Elle n’hésite pas à alterner, mélanger, sortir des normes.

Elle a des choses à dire et elle sait le faire de plusieurs manières. Jusqu’à nous offrir avec « Dactylo » et sa voix céleste un véritable moment suspendu. Samuele signe un premier album fougueux et ambitieux, queer et féministe, qui nous libère grâce à son talent d’artiste multi instrumentiste et à sa plume bien affutée.

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Battle of the sexes – Valerie Faris & Jonathan Dayton

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L’interprétation d’Emma Stone qui tient le premier rôle est incroyable de finesse et incarne son personnage avec mimétisme. Elle porte l’histoire d’un film très bien réalisé livrant un joli biopic feelgood et une réflexion sur le sport et le féminisme.
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1972, la grande championne de tennis Billie Jean King remporte 3 titres du grand chelem. Elle s’annonce comme la plus grande compétitrice du moment.

Au-delà de briller sur les courts et faire croitre son palmarès, la jeune femme de 29 ans s’engage dans la lutte pour les droits des femmes et se battra désormais pour que les joueuses professionnelles gagnent autant que les hommes lors des grandes compétitions. C’est alors qu’intervient le très misogyne et provocateur Bobby Riggs.

Ancien numéro un mondial et parieur inconditionnel, il se met en tête de défier la grande championne lors d’un match de tennis diffusé sur les grandes chaines nationales. Son idée, prouver au monde que les hommes méritent leurs salaires et que le sport-spectacle est plus attractif lorsqu’il s’agit d’hommes. 

Battle of the Sexes fait le récit d’un match historique entre la joueuse féministe et lesbienne Billie Jean King et un conservatisme encré dans les mentalité et incarné par le très présomptueux ancien champion Bobby Riggs. Le film relate d’événements anciens qui pourtant font largement échos à notre époque.

Il y avait bien 50 millions de téléspectateurs pour la diffusion de cette confrontation et si la jeune championne a joué le match de sa vie, elle a, à travers cet événement sportif, contribué à faire avancer la cause féministe et changé à jamais le monde du sport.

L’interprétation d’Emma Stone qui tient le premier rôle est incroyable de finesse et incarne son personnage avec mimétisme. Elle porte l’histoire d’un film très bien réalisé livrant un joli biopic feelgood et une réflexion sur le sport et le féminisme.

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Lady bird - Greta Gerwig

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La comédie piquante est excellemment bien rythmée et tenue avec habilité par la jeune actrice Saoirse Ronan. Un teen movie mélancolique nourrie d’une intériorisation douce-amère.
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Christine, dit Lady Bird, est un drôle d’oiseau. Coincée entre sa mère butée et au fort tempérament et son école catholique peu tolérante en cette année 2002, Lady Bird veut s’émanciper et rêver d’une vie d’artiste et d’écrivaine à New York.

Les tensions familiales, une situation financière et sociale rétrogradée depuis le récent chômage du père et une maison dans les quartiers modestes de Sacramento ne font pas briller la jeune fille. Alors, l’adolescente aux cheveux rouges à qui rien ne convient, prétend habiter une belle villa des beaux quartiers et ment pour améliorer son image.

Elle enchaîne les petits copains qui malgré leurs différences et l’excitation des premiers émois demeurent décevants. Bref, dans cette vie, tout est frustration pour la jeune Lady Bird. Le terrain de jeu de la réalisatrice Greta Gerwig ne révolutionne pas le cinéma post adolescent.

Pourtant dans son premier film, la réalisatrice mêle avec aisance l’égocentrisme et le désespoir de cette jeune américaine des middle class aux classiques déceptions amicalo-sentimentales et à l’incapacité à être en phase avec le monde des adultes. La cinéaste, elle-même native de Sacramento, nous donne l’impression de nous dévoiler son journal intime. Un passé avec une pointe d’amertume et de regrets. Signe d’un passage compliqué, d’une jeunesse un peu ratée avec l’espoir naïf de lendemains meilleurs.

La comédie piquante est excellemment bien rythmée et tenue avec habilité par la jeune actrice Saoirse Ronan. Un teen movie mélancolique nourrie d’une intériorisation douce-amère.

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