Sorry, not sorry - SheWolf

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D’entrée de jeu, elles laissent transparaitre leur besoin de libertés, hors du cadre et des sentiers battus. Elles cracheront leur rock le 1er mars, au Mondo Bizarro. Sûr que ça doit en j’ter !
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Les dix compositions de l’opus des SheWolf ne seront révélées que le 14 février. En attendant, il faut se contenter du single « Would you stand it (if I forgave you) ? », qui donne toutefois un bel aperçu du potentiel de ce groupe grunge composé de trois musiciennes.

Issues de la culture Do It Yourself, elles balancent un côté brut, sauvage et presque sale. Ça sonne crade, amateur. Et on aime bien cette ambiance un peu déséquilibrée, fragile, et pourtant puissante, déjantée et engagée.

Les rockeuses normandes, grandes finalistes en 2016 du tremplin régional « Du bruit dans les longères », à l’Arsenal (dans la région du Perche), trace leur chemin dans l’expression d’une rage poétique bien décidée à ne pas se faire capturer et apprivoiser.

D’entrée de jeu, leur nouveau single laisse transparaitre leur besoin de libertés, hors du cadre et des sentiers battus. Elles cracheront leur rock en live, le 1er mars, au Mondo Bizarro. Sûr que ça doit en j’ter ! 

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Bleu Amer - Sophie Ladame & Sylvère Denné

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L’émotion est omniprésente, dans la beauté des dessins, réalisés en style croquis sur du papier kraft, dans la sensibilité des regards et dans la justesse du texte. Saisissant. Sublime. Spectaculaire.
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1944, île de Chausey. Les années, la routine, ont fini par éloigner Pierre et Suzanne. Lui, passe sa journée à pêcher des homards, avant de filer au bistrot du village. Elle, remplit ses tâches et met sa solitude au service de promenades à pied sur les bancs de sable.

Lorsqu’un parachutiste américain débarque accidentellement sur l’île, le couple décide de s’occuper de lui et de le cacher aux Allemands, ce qui déplait fortement à certains habitants.

Si Chausey est quelque peu « hors de la guerre », son arrivée va bouleverser le quotidien de chacun-e, révélant en eux/elle leur part d’humanité et la complexité qui en émane, loin d’une vision manichéenne.

L’émotion est omniprésente, dans la beauté des dessins, réalisés en style croquis sur du papier kraft, dans la sensibilité des regards et dans la justesse d’un texte qui sait parfaitement s’incruster dans les éléments visuels, sans jamais les écraser. Saisissant. Sublime. Spectaculaire. 

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Le sens de la fête - Olivier Nakache & Eric Toledano

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Le film ausculte avec élégance le bonheur et le mal-être des gens. Un effet loupe très bien rythmé qui scanne la déconfiture sociale, culturelle et morale d’une époque.
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Max est un traiteur de longue expérience. Un peu au bout du rouleau et un peu en bout de parcours, il synchronise ses équipes pour un mariage somptueux dans le décor d’un château du 17ème siècle. Serveurs, cuisiniers, musiciens et photographe, tous travaillent pour que la fête soit belle et réussie.

Depuis les préparatifs jusqu’à l’aube, tout ce petit monde s’affaire à sa tâche et tous rendent compte au maître en ces lieux, Max. Il est l’homme de la situation et si les doutes, les malentendus et les fausses notes s’invitent au mariage, Max à la solution pour chacun des problèmes à régler. Afin d’éviter la débâcle et face à un déroulement plutôt imprévu garni de drames d’infortunes en cascade, Max va devoir être inventif et créatif.

Les réalisateurs Nakache et Toledano se sont passionnés pour le monde un peu secret des coulisses des fêtes de mariage. Bien que moins universelle que les derniers scénarios des cinéastes, la thématique captive néanmoins et se gorge d’une multitude de situations comiques et sarcastiques. Unité de temps, de lieu et d’action, l’ensemble ayant deux mondes différents qui se confrontent, on est proche des célèbres mises en scènes du géant Robert Altman.

Si Le sens de la fête n’est pas le film le plus réussi du duo le plus courtisé du cinéma français, il ausculte avec élégance le bonheur et le mal-être des gens. Un effet loupe très bien rythmé qui scanne la déconfiture sociale, culturelle et morale d’une époque.

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In the fade - Fatih Akin

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Si la fin est quelque peu inattendue, le film est une œuvre fracassante et puissante qui oblige les acteurs à être complètement dévoué à leurs rôles.
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De nos jours, Katja et Nuri vivent le grand amour dans la ville de Hambourg où ils élèvent leurs fils Rocco. D’origine kurde, Nuri travaille dans une petite agence d’un quartier multiculturel. Pour Katja, tout s’effondre lorsque son fils et son mari sont pulvérisés lors d’un attentat à la bombe sur le lieu de travail de ce dernier.

L’effroi est terrible et la douleur insupportable. Bien décidée à comprendre et à faire payer aux responsables le prix de l’assassinat de son mari et de son fils, Katja devra faire face à une procédurale et insidieuse justice. Même si tout rend coupable et semblent désigner sans équivoque comme auteurs du crime les deux accusés, ces derniers seront acquittés par le jury.

De là naîtra l’injustice et l’amertume de devoir vivre avec la certitude que les meurtriers de sa famille n’auront pas à assumer leurs actes. La volonté de vengeance de la femme anéantie fera naître une obsession de réparation à la fois conscientisée et instinctive. Inspiré par la série de crimes racistes qui ont eu lieu en Allemagne entre 2000 et 2009, Fatih Akin présente une œuvre crépusculaire et sans issue.

Si la première partie du film procède comme un thriller, la seconde raisonne de manière beaucoup plus émotionnelle et impose à Diane Kruger qui interprète Katja, une envergure dramatique féminine impériale et une posture de veuve vengeresse très persuasive. Si la fin est quelque peu inattendue, le film est une œuvre fracassante et puissante qui oblige les acteurs à être complètement dévoué à leurs rôles.

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Ruins - First Aid Kit

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Elles se permettent de partager leurs expériences et ressentis. Fort, touchant et intense. Souhaitons leur de poursuivre dans cette voie, hors des sentiers battus.
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Elles faisaient un grand écart entre leurs albums et les live. Les sœurs Söderberg le disent elles-mêmes, on leur a souvent reproché des disques trop élégants, alors qu’elles savent sur scène se défaire de ce côté lisse. La musique des suédoises Johanna et Klara, aux voix et aux harmonies savoureusement folk, n’est pas dénuée de relief.

Bien au contraire. Quand l’une des deux (Klara en l’occurrence) couche sur le papier et en musique son désarroi face à une rupture amoureuse, c’est (hélas pour elle) prenant et marquant. Elles l’affirment dans les Inrocks, elles voulaient « que cette douleur soit palpable ». C’est réussi.

Peut-être qu’il leur fallait vivre des émotions en grand (et une bonne tempête de neige) pour parvenir à s’enfermer des heures, des jours et des semaines, face à leurs morceaux. Pour en faire ressortir et ressurgir ce qu’il y a de plus viscéral chez un être blessé.

Ainsi, elles se permettent et s’autorisent à partager leurs expériences et ressentis. Fort, touchant et intense. Souhaitons leur de poursuivre dans cette voie, hors des sentiers battus. 

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Milagro Sala, l'étincelle d'un peuple - Olivia Dujovne Ortiz

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L'auteure dresse le portrait d’une femme généreuse, engagée, anticonformiste, butée, autoritaire et à la détermination admirable et inspirante, qui semble sans limite.
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Elle est ses yeux à l’étranger. Pour que la communauté internationale sache l’injustice (et le danger de mort) que subit Milagro Sala, emprisonnée depuis maintenant deux ans. La journaliste, originaire de Buenos Aires, installée en France depuis 30 ans, est partie dans la province argentine de Jujuy, à la rencontre de cette femme hors du commun.

Fondatrice de l’association Tupac Amaru, elle est devenue la mère de milliers d’enfants de la rue, en créant des écoles, des habitations et des centres de santé, agissant contre les violences faites aux femmes et pour l’affirmation des un-e-s et des autres. Un travail colossal que le gouvernement ne digère pas, allant jusqu’à incarcérer de manière arbitraire – et contre l’avis de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme – celle qui se revendique indienne des Peuples Originaires d’Amérique du Sud.

Alicia Dujovne Ortiz, qui voit là une héritière d’Eva Perron, dresse le portrait d’une femme généreuse, engagée, anticonformiste, butée, autoritaire et à la détermination admirable et inspirante, qui semble sans limite, si ce n’est sa capacité à se remettre en cause.

À travers le destin de Milagro Sala, l’auteure témoigne de la réalité d’un système corrompu et dysfonctionnel dans un pays dont on oublie le métissage, rayant d’un trait toute une partie de la population qui ne demande qu’à poursuivre son chemin, en toute dignité.  

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Ôtez-moi d'un doute - Zabou Breitman

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Des histoires simples avec du cœur et de la profondeur onirique. On se laisse envoûté par un sens du rythme plus qu’appréciable et la griffe fantasque de l’auteure.
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Erwan est un bon gaillard breton, démineur de profession et entouré de sa fille enceinte qui ne veut pas que son futur enfant ait de père. Lors d’un examen médical de cette dernière, le quadragénaire apprend qu’il n’est pas le fils biologique de son père. Pour lui c’est le choc. Déboussolé et sans pour autant rompre avec les liens forts et la tendresse qui le lient avec son père, il engagera une détective privée afin de retrouver son véritable géniteur.

Ce sera chose faite et la réponse s’appellera Joseph, un homme attachant pour lequel il aura très vite beaucoup d’affections. La vie d’Erwan n’aura de cesse d’être chamboulée puisque c’est en renversant un sanglier sur la route que la ravissante et insaisissable médecin prénommée Anna entrera dans sa vie. Pour autant, la belle rencontre laisse peut être apparaître une nouvelle intrigue familiale.

La réalisatrice Carine Tardieu à définitivement l’art du portrait et du ton tragicomique. Ses personnages sont drôles et émouvants. Une galerie de personnages pour une galerie d’acteurs et actrices déjà bien rôdé-es aux comédies sentimentales. La distribution est un vrai régal.

Si le sujet est minimaliste comme souvent dans la filmographie de l’auteure, on ne se refuse pas d’adorer la souplesse poétique du récit. Des histoires simples avec du cœur et de la profondeur onirique. On se laisse facilement envoûté par un sens du rythme plus qu’appréciable et la griffe irrésistiblement fantasque de l’auteure.

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The Florida project - Sean Baker

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De ce film se dégagent une féminité guerrière, une rage intrinsèque et un parfum d’apocalypse imminente. Une chronique sociale très charismatique.
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Derrière la belle carte postale de Disney World Florida, il y a ces pauvres et démunis qui peuplent les motels du coin. L’Amérique des déclassés, victimes de la crise des Subprimes, est ici représentée par les enfants des ces adultes qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Ici on entrevoit l’envers du décor décrépi de la fantasque et luminescente Orlando.

Halley, peu concernée par l’éducation de sa fille Moonie, vit au jour le jour ou plutôt au rythme des vendredi où le loyer du motel doit être payé. La jeune fille, encouragée par les frasques et arnaques en tout genre de sa mère, passe ses journées à traîner avec d’autres gamins des motels environnants.

Derrière la réalité sociale du mal logement le film aborde le sujet de l’enfance avec un rhétorique trash et annonciatrice. Si au travers des enfants on y décèle les défaillances des adultes, ils sont le cœur du récit et incarnent là l’Amérique de demain. Willem Dafoe est extraordinaire en manager concerné. Il veille avec compassion et humanité sur les habitants des lieux mais doit aussi parfois jouer au gendarme lorsque les choses dégénèrent.

Brooklyn Prince dans le rôle de Moonie, en devient, par son jeu éblouissant, le moteur du récit et la pièce maîtresse. Le monde merveilleux de Mickey et Donald prend une droite en pleine face. De ce film se dégagent une féminité guerrière, une rage intrinsèque et un parfum d’apocalypse imminente. Une chronique sociale très charismatique qui lui aura valu une sélection à la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes 2017.

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Paris etc - Zabou Breitman

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Rien n’est plus difficile que d’être libre et affranchie du système dans la ville lumière d’aujourd’hui. Le jeu éblouissant des actrices et la galerie de personnages en font une curiosité à découvrir.
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Dans Paris, il y a ces cinq femmes. Jeunes, trentenaires ou quinquas, elles vivent, découvrent ou redécouvrent Paris. Toutes à un moment crucial de leurs vies, ces femmes se croisent sans se rencontrer. Elles sont cinq façons d’être, de pleurer, de rire, de flirter, de jouir, de résister, d’aimer ou de se laisser aimer.

Un récit qui ne sera pas sans rappeler quelques références comme Sex & the city ou Girls, Paris etc fait vivre ses figures féminines à travers leurs vies sentimentales, familiales et sexuelles. Des rôles forts et impactants tant les sujets traités et les épreuves vécues par ses femmes sont réalistes et actuels.

La nouvelle série de Zabou Breitman joue sur la temporalité des histoires personnelles et montrent sans pudeur la sexualité de ses héroïnes. Si la comédie est assez passive, le drame lui est hyperactif et présent pour chacune de ces cinq femmes. Paris etc ne nous aura pas vraiment fait rire aux éclats ça c’est certain mais l’observation fantasque de la réalisatrice et le cynisme des dialogues dévoilent un sens véritablement amusé de l’époque et de la société.

Sincère déclaration d’amour à la capitale française, la ville est, au-delà du cadre de la fiction, un personnage à part entière. Il est évident que l’auteure aura tout fait pour nous montrer que quoiqu’il en coûte la parisienne gagne sa liberté et en paye le prix. Rien n’est plus difficile que d’être libre et affranchie du système dans la ville lumière d’aujourd’hui. Le jeu éblouissant des actrices et la galerie de personnages en font une curiosité à découvrir.

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Le brio - Yvan Attal

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La prestation du duo d’acteurs principaux, Camélia Jordana et Daniel Auteuil, est assez brillante. Au delà de l’aspect caricatural, la comédie demeure intelligente et armée de quelques fantaisie.
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Neïla vit avec sa mère à Créteil. La jeune fille de 20 ans rêve d’une carrière d’avocate et suit ses études de droits à l’illustre université d’Assas de Paris. Dès son arrivée elle se confronte au professeur Pierre Mazard, réputé pour ses provocations et ses dérapages. L’homme est cinglant et sans compassion pour ses étudiants qui le voient comme un homme sadique et cruel.

Menacé d’exclusion par le conseil de discipline pour l’une de ses fameuses humiliations, il devra se racheter et acceptera, pour ce faire, de coacher la jeune étudiante pour le très prestigieux concours d’éloquence. Si la tâche s’annonce ardue, l’obstination et le courage de Neïla n’auront d’égaux que le cynisme et l’exigence de son professeur.

À la fois scandalisée et charmée par son nouveau mentor, elle se dépassera et éblouira ce dernier et l’ensemble des jurés du concours en passant un à un les tours d’élimination. Le film aborde de manière innovante le dépassement de soi de ces jeunes nés de l’autre coté du périphérique. Le brio ou l’histoire de 2 individus que tout oppose et que l’amour du mot va réunir.

Si le long métrage d’Yvan Attal flirte avec le convenu et le politiquement correct, il nous offre de savoureux dialogues entre la banlieusarde et l’intellectuel. La prestation du duo d’acteurs principaux, Camélia Jordana et Daniel Auteuil, est assez brillante. Le troisième personnage du film étant la rhétorique. Au delà de l’aspect caricatural, la comédie demeure intelligente et armée de quelques fantaisie.

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