Ne m’abandonne pas – Xavier Durringer

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Le réalisateur s’attache à raconter le combat d’une famille ordinaire et intégrée qui vit sa religion de façon diverse et modérée. Diffusé sur France 2, le film est important et à montrer à tous les adolescents.
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Shama, 17 ans, est brillante dans ses études et fait la fierté de ses parents. Elle est admise au concours de Science Po. Mais à l’insu de ses parents elle se marie avec un jeune homme converti à l’islam radical. Celui-ci est parti en Syrie et Shama projette de l’y rejoindre. Lorsque sa maman Ines, médecin urgentiste, découvre que sa fille a épousé un djihadiste, elle fait tout pour empêcher son départ programmé pour le califat de Daesh. Si sa fille niera au tout début, elle affirmera très vite son amour pour Dieu et son nouveau style de vie en recherche de pureté. Complètement endoctrinée et devenue étrangère aux yeux de ses parents Shama refuse tout dialogue avec ceux-ci. Sa maman se verra contrainte de la séquestrer avec l’aide du père du jeune converti parti pour la Syrie. Elle devra alors affronter une souffrance qui lui est inconnue. Xavier Durringer réalise un film poignant sur une actualité brulante. Les attentats de Charlie Hebdo sont intervenus pendant l’écriture du scénario. Les évènements ont dû être pris en compte afin d’intégrer des éléments d’une réalité nouvelle dans la fiction. Si l’auteur assume la dimension politique et sociétale, il prend le contre-pied des clichés sur les jeunes de banlieue. Le réalisateur s’attache à raconter le combat d’une famille ordinaire et intégrée qui vit sa religion de façon diverse et modérée. Diffusé sur France 2, le film est important et à montrer à tous les adolescents.

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Carol – Todd Haynes

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Entre extrême sensualité et chasteté absolue le film est bien l’émouvante histoire d’une rencontre amoureuse. Il faudra retenir le jeu des actrices puissant et précis.
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New York, 1952. Carol est une femme élégante, riche et sophistiquée. Maman d’une petite fille, elle vit un mariage douloureux qui bat de l’aile. En cette veille de Noël, Carol ère dans les rayons d’un grand magasin. C’est là qu’elle fera la rencontre de Thérèse, une jeune femme fragile et spontanée. Les deux femmes vont se revoir et commenceront à s’apprécier jusqu’à se laisser tenter par un voyage improvisé au cœur de l’Amérique. Si Carol est déjà initiée aux vertus saphiques, ce qui a ruiné son mariage, Thérèse, elle, découvre les plaisirs charnels et l’amour pour une femme. Ce road trip organisé en dernière minute va les changer à jamais et les faire s’aimer d’une passion inconsciente et impossible dans ce puritanisme américain des années 50. Après Loin du Paradis sorti en 2002, Todd Haynes rejoue la dramaturgie et l’esthétique des années 50. Les deux femmes opposées et programmées à ne jamais se rencontrer devront renaître au sein d’une vie qui ne sera plus jamais la même. L’auteur traite avec une grande simplicité l’homosexualité des deux femmes. Une clarté aux limites du dépouillement qui tend à creuser quelques longueurs dans le rythme et qui souligne quelques faiblesses scénaristiques. Entre extrême sensualité et chasteté absolue le film est bien l’émouvante histoire d’une rencontre amoureuse. Il faudra retenir le jeu des actrices puissant et précis qui révèlent des personnages émouvants et absorbés par la peur, la douleur et les sentiments.

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Février 2016

Writers: 
Manon Deniau
Writers: 
Marine Combe
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Thérèse et Catherine attendent régulièrement les papiers jaunes informant les détenues du Centre pénitentiaire des femmes de Rennes des divers ateliers mis en place. « À l’extérieur, je croyais que j’étais nulle. Les activités me prouvent que je peux faire des choses », déclare la première. Rejointe par la seconde : « On est capables de faire autre chose, de ne pas rester enfermées. Les intervenants extérieurs nous permettent de nous projeter. C’est déjà un pied dehors. »

À l’occasion du vernissage de l’exposition Citad’elles Hors les murs – dans le cadre du festival Images de Justice, organisé par l’association Comptoir du doc, à Rennes, du 23 au 31 janvier – les deux rédactrices de la revue (réalisée par et pour les détenues) ont obtenu une permission de sortie samedi 23 janvier et ont pu participer à la table ronde concernant les pratiques artistiques en prison, au théâtre de la Parcheminerie. Elles étaient aux côtés d’anciennes co-détenues, Jessica, Anita et Fleur. Toutes les cinq parlaient avec fierté, émotion et détermination de confiance en soi, d’entraide, de satisfaction, de liberté et de force.

« Ce n’est pas l’écriture de soi comme dit Audrey (Guiller, journaliste indépendante qui encadre la rédaction de Citad’elles depuis le début du projet en 2012, ndlr). Ça peut être des articles intimes mais on n’est pas en train de raconter nos « life ». On recueille des témoignages. On sort de soi, on sort de la prison. », explique Jessica. Et nous, on sort de nos préjugés, ça fait du bien.

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Le 5 janvier, Riad Sattouf, auteur de L’Arabe du Futur, a annoncé sur Facebook son boycott du festival de bande-dessinée d’Angoulême, qui se déroulait fin janvier. Comme vingt-neuf de ses confrères, il avait été nominé pour le Grand Prix, l’ultime reconnaissance dans le milieu. Or, dans la sélection, aucune femme n’y figurait.

Coutumier du fait, le festival affiche un zéro pointé en la matière. En quarante-trois ans d’existence, une seule femme a été récompensée par cette distinction, Florence Cestac. Et c’est pour ce manque de représentation féminine que le bédéiste s’est retiré de la compétition. Son impact médiatique a été considérable ; rejoint ensuite par d’autres professionnels. À tel point que le festival a enlevé la liste et proposé à tout le monde de s’y inscrire. Une victoire au goût amer.

Car le Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme – créé depuis décembre 2013 par une centaine de femmes bédéistes - a été, à l’inverse, très peu médiatisé lorsqu’il a réagi, le même jour, sur son site. Encore un exemple qui prouve que les journalistes accordent plus d’importance à la parole des hommes… Même lorsqu’elle porte sur les femmes. Comme toujours, les mâles sont plus visibles car plus mis en avant. Comme toujours, les femmes restent dans l’ombre. Mais elles sont là, il ne suffit de pas grand chose pour les trouver. Question de volonté.

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Title: 
Derrière les barreaux, elles prennent la parole
Title: 
L'homme bédéiste parle, Angoulême réagit
Summary: 
Entre les murs de la prison des femmes de Rennes, les détenues réalisent la revue Citad'elles. Une manière de s'exprimer et de garder à un pied à l'extérieur...
Summary: 
Trente bédéistes ont été nominés pour le Grand Prix, l’ultime reconnaissance dans le milieu. Or, dans la sélection, aucune femme n’y figurait. Et personne ne réagit, jusqu'à ce que...

Secrets in the dark - Monika

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Sa voix tantôt grave, tantôt aigue, mais toujours chaude et maitrisée, soul et blues, résonne et donne la profondeur et l’intensité qui constituent le talent de Monika.
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Son passage aux TransMusicales de Rennes le 5 décembre dernier restera marqué dans nos esprits. De par son énergie, sa bonne humeur et sa déferlante de sonorités disco qui nous a fait bouger et frémir, et particulièrement sur la chanson Secrets in the dark, qui donne son nom au disque. Réécouter son album, troisième opus de sa discographie, est un plaisir dont on ne se lasse pas. La chanteuse grecque, Monika Christodoulou, dite simplement Monika, dévoile une palette nuancée et complète de sa musique, entre disco, funk, rock, folk et jazz. Sa voix tantôt grave, tantôt aigue, mais toujours chaude et maitrisée, soul et blues, résonne dans les 12 titres de l’opus et donne la profondeur et l’intensité qui constituent le talent de Monika, dans « Babyboy » ou « Take me with you » pour ne citer que quelques exemples. Un album entrainant, emprunt d’émotions et de peps électrisant.  

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Retour à Tombouctou - Titouan Lamazou

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Titouan Lamazou saisit l’insaisissable. Son livre est un voyage au cœur d’une beauté humaine et naturelle abimée, meurtrie mais éclatante et pure face à l’adversité.
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Titouan Lamazou saisit l’insaisissable. Célèbre navigateur et artiste talentueux, ce natif de Casablanca capte l’essence humaine et particulièrement celle des femmes au cours de ses nombreux voyages. Notamment entre 1998 et 2000, à Tombouctou, dans le nord du Mali où il rencontre Aïcha, qui se fera sa muse, et se lie des amitiés solides. Treize ans plus tard, il part à la recherche de la femme qu’il a connu, qu’il aurait pu épouser, et de ses ami-e-s. Les groupes extrémistes ayant conquis les territoires, il s’entoure de sociologues, anthropologues, journalistes, historiens, etc. pour comprendre et expliquer ce contexte si fragile. À travers ce bel ouvrage, Titouan Lamazou nous emmène dans les camps de réfugiés du Burkina Faso, de Mauritanie, du Niger et du Mali, à la rencontre de celles, et ceux, qui ont fui l’horreur de la situation. Les coups de crayons, les aquarelles et les photographies traduisent des paysages somptueux et des portraits grandiloquents. Un voyage au cœur d’une beauté humaine et naturelle abimée, meurtrie mais éclatante et pure face à l’adversité.

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La lapidation de Soraya M. - Cyrus Nowrasteh

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C’est avec un réalisme saisissant que l’auteur filme l’horreur de la lapidation. Le film est un cri, une alerte pour le monde entier face à ces crimes qui perdurent.
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Un an après la première édition en DVD du film et à la suite de sa toute dernière réédition sur ce support, voici une excellente occasion de parler du dernier film de Cyrus Nowrasteh. L’œuvre tire son récit d’une histoire vraie se déroulant en août 1986 dans un petit village d’Iran, Koupayeh. Soraya mère de deux fils et deux filles est délaissée par son mari Ghorban-Ali. Celui-ci la frappe et la viole quotidiennement. Ne pouvant plus obtenir ce qu’il veut d’elle autrement que par la violence, il missionne sa femme, avec l’accord du chef de village et du mollah, à aider un homme veuf afin de le soutenir dans ses tâches ménagères et dans l’éducation de son fils. Son mari jaloux qui veut se débarrasser d’elle, alertera le conseil du village afin de la condamner pour adultère. Malgré son innocence, elle sera condamnée à mort par lapidation. Seule une femme s’opposera en vain à la colère des habitants du village. C’est elle-même qui rapportera l’histoire à un journaliste de passage dans le village le lendemain du drame. Une histoire forte filmée avec beaucoup de justesse. Le propos est sans ambiguïté et vise directement une coutume d’un autre âge, reflet d’une cruauté humaine sans équivoque. L’attente du châtiment est toute aussi douloureuse que la mise à mort et c’est avec un réalisme saisissant que l’auteur filme l’horreur de la lapidation. Le film est un cri, une alerte pour le monde entier face à ces crimes qui perdurent.

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À peine j’ouvre les yeux – Leyla Bouzid

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À travers le portrait d’une insoumise, le film suscite l’admiration d’une génération qui a soif de liberté et d’émancipation. Le film qui déborde d’énergie est une belle réussite.
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Tunis, été 2010, quelques mois avant la révolution. Farah qui vient d’obtenir son baccalauréat, vit seule avec sa mère. Prédestinée à continuer ses études en médecine, celle-ci ne rêve que de musique. La jeune femme chante comme elle respire et avec ses amis musiciens et leur groupe de rock, ils se produisent dans des bars de la capitale. Mais voilà Farah prend des risques lorsqu’elle chante des paroles qui dressent un portrait peu flatteur des autorités et du régime. Inconsciente, elle se fait vite repérer. Sa mère, quelque peu démunie, craint pour la sécurité de sa fille et la rappellera à l’ordre. Mais Farah est rebelle. Elle ne se démonte pas, pas même lorsqu’après s’être fait refouler à l’entrée d’un concert elle chante sur le trottoir. L’arrestation de son petit ami et musicien du groupe sonnera comme un avertissement puis c’est Farah qui se fera arrêter par la police. Le film est audacieux et réactive l’aire Ben Ali. Une ambiance chargée de tension et de privation. La réalisatrice met l’accent sur le traitement policier sévère et sans retenue affligé à la jeune fille de 18 ans. Un ambitieux premier long métrage qui cogne fort, combinant convictions politiques et créativité musicale. On se laisse très facilement envoûter par la musique et le chant d’une belle qualité. À travers le portrait d’une insoumise, le film suscite l’admiration d’une génération qui a soif de liberté et d’émancipation. Le film qui déborde d’énergie est une belle réussite.

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Décembre 2015

Writers: 
Morgane Soularue
Writers: 
Marine Combe
Text: 
  • Tu mélanges tout ! Tu vas trop vite ! L’heure est à l’unité ! Tu fais peur à tout le monde, avec tes revendications guerrières !
  • À tout le monde ? Vraiment ? Ou à une poignée de vieux mâles trop gras qui prétendent tenir les femmes à l’écart des affaires pendant encore un siècle ou deux ?
    (extrait du Tome 2 de la série Communardes ! – L’aristocrate fantôme (pages 18 & 19)

Qui étaient-elles et quel rôle ont-elles joué dans la Commune de Paris, période insurrectionnelle brève de 3 mois en 1871 ? Le scénariste nantais Wilfried Lupano s’en passionne, et nous avec. En septembre 2015, les deux premiers tomes de la BD Communardes ! paraissent aux éditions Vents d’Ouest (Glénat) : Les éléphants rouges (illustré par Lucy Mazel) et L’aristocrate fantôme (illustré par Anthony Jean). On y découvre un Paris secoué par le siège des Prusses lors de l’hiver 1870 et le Paris révolté de 1871, lors de la Commune. La famine frappe la capitale, le peuple gronde. Et parmi les insurgés, des femmes. Elles sont de celles qui refusent de se laisser abattre, qui luttent pour leurs droits, qu’elles soient filles, mères, bourgeoises, aristocrates, prostituées, ouvrières, françaises ou étrangères. Et de celles qui souhaitent prendre les armes et monter sur les barricades comme la va-t-en guerre russe, Elisabeth Dmitrieff, présidente de l’Union des femmes pour la défense de Paris et l’aide aux blessés, véritable organisation féministe. Le contexte et les faits sont historiques, l’émancipation des femmes réelle. La série Communardes ! - complétée d’un troisième opus en 2016 (sur la semaine sanglante et le procès des femmes qui seront tenues responsables du Paris brûlé) – est un chef d’œuvre qui remet à leur place les femmes de cette époque : dignes et égales aux hommes. Pourtant, l’Histoire dira le contraire. Aujourd’hui, encore…

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En novembre des journaux ont titré : « Tâches ménagères : les hommes en font plus ». Champagne ! Ô joie ! Et puis, finalement, Ô désespoir. Rien ou presque n’a changé. C’est le constat que fait l’INSEE dans sa récente synthèse des données collectées sur le sujet entre 1974 et 2010 parue dans sa revue Economie et Statistique - celle mal interprétée par certaines rédactions. Il en résulte que les femmes travaillent plus et que leur vie domestique est soulagée par le « progrès technique » : elles ne lavent plus le linge à la main et celui-ci ne se froisse plus, elles se font livrer leurs courses, ont un congélateur rempli de plats préparés et tout un tas d’aides payantes externalisées… Si cela leur permet de passer 10 heures de moins par semaines aux tâches ménagères, elles continuent de se taper tout le reste. En outre, leurs cerveaux restent encombrés par tout ce à quoi il faut penser pour faire tourner la maison : payer la nounou, faire les courses en ligne, amener le grand chez l’ORL et la petite au judo, étendre la lessive en rentrant… Et ces messieurs, que font-ils de plus alors ? Ils consacrent 50 minutes de plus par semaine à… leurs enfants. Ils assument un peu plus leur rôle de père, ni plus ni moins. Au final, les mères assurent toujours 70 % des tâches parentales. Il est où le mieux ? Nulle part, ou presque.

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Title: 
Aux armes, communardes !
Title: 
Tâches ménagères, non, les hommes n'en font pas plus
Summary: 
Qui étaient-elles et quel rôle ont-elles joué dans la Commune de Paris, période insurrectionnelle brève de 3 mois en 1871 ? Le scénariste nantais Wilfried Lupano s’en passionne, et nous avec.
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Triste constat que fait l’INSEE dans sa récente synthèse des données collectées sur le sujet entre 1974 et 2010, mal interprétée par certaines rédactions.

Together alone - Marion Mayer

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On se laisse volontiers guider par sa voix et les notes presque pincées de la guitare folk dans l’exploration d’un monde réaliste et emprunt d’émotions palpables et de plaies ouvertes.
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Le 27 novembre dernier, la chanteuse Marion Mayer présentait son nouvel EP, Together Alone, en live dans un appartement du centre ville de Rennes. Un hommage à la capitale bretonne qui a lui permis - grâce au tremplic Label Mozaïc dont elle a été lauréate en 2014 - de se lancer dans la musique avec son premier EP, Leave. La Lorientaise ne perd pas de temps et nous ravit de 4 nouvelles chansons folk qui alternent pop, balades romantiques et joyaux bruts, à l’instar de « Walk away ». Si on quitte les routes de Californie dans ce nouvel opus, le chemin à parcourir est un thème central dans les textes et les ambiances créées par Marion Mayer. On se laisse volontiers guider par sa voix et les notes presque pincées de la guitare folk dans l’exploration d’un monde réaliste et emprunt d’émotions palpables et de plaies ouvertes. Une douceur qui nous apaise en cette fin d’année mouvementée.

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Facteurs pour femmes - Quella-Guyot & Morice

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La beauté des dessins nous fait voyager hors du continent, sur un petit bout de terre bretonne tantôt apaisée, tantôt secouée. Une terre bretonne comme on l’aime.
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1914. La guerre éclate. Les hommes sont mobilisés au front, désertant ainsi une petite île bretonne de tous ses mâles vigoureux. Tous, sauf Maël dont le pied-bot lui épargne la terrible corvée. Il devient facteur, porteur de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour les iliennes esseulées, dont la couche offre une place vacante. Maël se découvre l’amant de plusieurs femmes, jeunes ou moins jeunes, jolies ou moins jolies, grosses ou moins grosses et goûte aux plaisirs charnels des corps à corps emprunts de liberté et sans conséquences. La BD alterne douceur, souffrance et colère envers ce facteur qui use, abuse et manipule, sans complexe ni culpabilité, celles qui ne voient revenir leurs maris. Le propos pousse à la réflexion sur une époque et un contexte mais aussi sur le chemin de la sexualité, montré ici sans détours et sans fioritures. La beauté des dessins nous fait voyager hors du continent, sur un petit bout de terre bretonne tantôt apaisée, tantôt secouée par la tempête de la nature et des émotions. Une terre bretonne comme on l’aime.

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