Mars 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Depuis le 18 février, les justiciers masqués envahissent le hall de la bibliothèque universitaire de Rennes, à l’occasion de l’exposition Masques, costumes et pouvoirs – Super-héro-ïne-s en bande dessinée française. 

De par l’utilisation de l’écriture inclusive – dont l’usage n’est malheureusement toujours pas si banale (si l’Académie française daigne enfin procéder à la féminisation des noms de métier, elle refuse catégoriquement en revanche l’écriture inclusive) – l’événement Facebook avait attiré notre attention et titillé notre curiosité.

Car les justicières masquées ne sont pas légion, comme le souligne l’encadré en début d’exposition, en en présentant une autre, Héro(ïne)s, réalisée par Lyon festival BD et Jc Deveney : « À plus de 70%, les modèles d’identification proposés aux lecteurs et lectrices sont des figures masculines. »

Tout en soulignant que lorsque l’on peut arguer que les femmes sont présentes dans les BD, « leur représentation reste minoritaire et très souvent liée à des stéréotypes convenus : les femmes ont leur place en BD… au côté du héros, prêtes à l’épauler ou à le soigner en cas de coup dur. Elles peuvent également constituer de très bons éléments à séduire, à sauver du danger et parfois même à instruire. »

On se régale alors d’affiches faisant la part belle à Supermeuf, aux Marvelles Avengeuses, à Vulverine, à The Spiritueuse, à Hellgirl ou encore à Babe Sapienne. Difficile néanmoins de trouver des personnages féminins badass dans le reste des planches présentées dans le cadre du Festival « Serial Cultures, édition super-héroïque »…

Text: 

La France a encore manqué une belle occasion de fermer sa gueule en février. Il a suffit que certain-e-s l’ouvre bien grande pour protester contre la commercialisation du hijab de running annoncé par Decathlon pour que l’entreprise suspende son projet. « Pour garantir la sécurité de nos collaborateurs en France », peut-on lire sur Twitter.

La polémique est lancée et chacun-e y va de son avis fort inintéressant puisque les personnes qui occupent le débat ne sont pas concernées par le voile. Le 1ermars, Libération publie alors une tribune rédigée par un collectif de femmes musulmanes dénonçant l’islamophobie quotidienne à laquelle elles sont confrontées :

« Plaquer sur les femmes portant le voile tous les préjugés et toutes les généralisations ouvre la porte à tous les abus. On nous demande d’être discrètes, de respecter la culture du pays qui nous accueille. On nous soupçonne de ne pas être livres de choisir nos vêtements nous-mêmes. Et ce soupçon entraine des interdictions qui sont censées nous libérer. Mais nous ne sommes ni soumises ni inconscientes, nous sommes fières de notre foi et fières de nos choix. En assumant nos croyances, notre voile, nous réclamons la liberté d’être femmes et musulmanes en France. Nous exerçons notre liberté de conscience. Nous dénonçons les détournements de la laïcité pour mieux nous opprimer. La laïcité de la loi 1905, c’est la liberté. »

Le texte est puissant. Mais pourquoi a-t-il fallu quatre jours avant d’interroger les concernées ? Et pourquoi en 2019 hommes blancs en première ligne, femmes blanches en seconde, s’agitent-ils/elles toujours autant autour du voile ?

Posts section: 
Title: 
Les justicières masquées de la Bibliothèque universitaire
Title: 
Quand est-ce qu'on va la fermer ?
Summary: 
Si les justicières masquées ne sont pas légion, on se régale alors d’affiches faisant la part belle à Supermeuf, aux Marvelles Avengeuses, à Vulverine, à The Spiritueuse, à Hellgirl ou encore à Babe Sapienne.
Summary: 
Pourquoi faut-il quatre jours avant d’interroger les concernées ? Et pourquoi en 2019 hommes blancs en première ligne, femmes blanches en seconde, s’agitent-ils/elles toujours autant autour du voile ?

Février 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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En découvrant récemment la bande-dessinée Wotan, trilogie créée par Eric Liberge – dont l’intégrale a été publiée chez Dupuis en 2014 – on a été interpelé-e-s par le trio choisi par l’auteur : un enfant, Louison, un homme, Etienne, et une femme, Yin Tsu, photographe japonaise, qui au fil de la guerre va être chargée d’espionner Himmler.

S’il est rare dans les œuvres littéraires grand public de trouver des traces de femmes, d’autant plus non européennes, durant la Seconde guerre mondiale, il est encore plus difficile que celles-ci soient intégrées à l’Histoire dans un rôle équivalent à un autre personnage, sorti de l’héroïsme fantasmé, tandis que l’auteur s’attache à montrer l’horreur de la Shoah, des camps de concentration et des expériences « scientifiques » sur les cadavres.

Cinq ans plus tard, l’œuvre reste inédite et subjuguante. Et on se réjouit de constater que les éditions Dupuis se sont depuis équipées d’une autre bande-dessinée présentant un volet que les Français-es connaissent moins, sur cette période : la situation en Belgique.

Flore Balthazar dans Les louves nous invite à suivre le quotidien des filles de la Louvière – principalement celui de Marcelle et Yvette – conscientes, soucieuses et impliquées dans cette période trouble. Que ce soit avec Liberge ou Balthazar, on aime découvrir ces personnalités féminines trop longtemps laissées en marge de l’Histoire.

Text: 

C’est délirant la mauvaise foi du patriarcat… C’est consternant même. La guerre à la parité, on ne l’avait pas vu venir dans ce sens-là à Sarcelles, ville dans laquelle, fin janvier, le nouveau maire Patrick Haddad (PS) a été contraint par la justice de rétablir l’équilibre entre ses adjointes et ses adjoints, ces derniers étant moins nombreux… Huit femmes, six hommes.

À parité dans la connerie, ce sont deux élu-e-s de l’opposition, Chantal Grollier (UDI) et David Grandon (LREM) qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour dénoncer un scandaleux manque de parité. Le tribunal acquiesce : il y a bien de trop de femmes adjointes à la mairie de Sarcelles.

Le juge explique que, pour les communes de 1 000 habitant-e-s et plus, le principe de parité impose l’obligation de présenter une liste où chaque sexe est représenté à parité, à au plus une unité près. On est d’accord, la parité, c’est important. C’est même une nécessité pour faire avancer les mentalités.

Bizarrement, cette obsession du respect de la parité, on la retrouve que quand il y a « trop » de femmes. Ça ne choque personne quand il y a trop d’hommes, ce qui est très fréquent. Ah si, c’est vrai, le nouveau gouvernement a fait récemment tiquer : la nomination d’Adrien Taquet fait basculer le compte des ministres à 19 hommes et 17 femmes.

Mais grâce à un tour de passe-passe – en disant que le Premier ministre ne compte pas (ce qu’on apprécierait grandement) – la parité est respectée à une personne près. Ouf, les hommes ne sont pas lésés…

Posts section: 
Title: 
Une autre représentation des femmes en 39 - 45
Title: 
Invasion de femmes adjointes à Sarcelles
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Que ce soit avec Liberge ou Balthazar, on aime découvrir à travers deux subjuguantes BD ces personnalités féminines trop longtemps laissées en marge de l’Histoire.
Summary: 
À parité dans la connerie, ce sont deux élu-e-s de l’opposition qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Le tribunal acquiesce : il y a bien de trop de femmes adjointes à la mairie de Sarcelles.

Janvier 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Coy, Ashley, Amelia, Alfonsina, Ada, Maya, Isabel, Harriet, Frida, Eufrosina, Brenda, Yusra, Nellie, Manal, Lakshmi, Hedy, Carmen, Beatrice, Sonia, Shamsia, Lorena, Gloria… Elles sont 200 et nous font rêver tous les soirs.

Avant de dormir, dans la pénombre de la nuit paisible venue remplacer l’ébullition de la journée, elles nous murmurent leurs histoires, leurs ambitions, leurs accomplissements, au fil des siècles et des continents. Et quand l’aube chasse le crépuscule, elles nous accompagnent au quotidien, nous susurrant à l’oreille : « Vous êtes la promesse, vous êtes la force. Ne reculez pas, et toutes les autres avanceront. »

Bien vite, on ne peut plus se passer des Histoires du soir pour filles rebelles, deux tomes publiés aux éditions Les Arènes en octobre 2017 – vendu à près d’un million d’exemplaires dans le monde - et en octobre 2018. Francesca Cavallo et Elena Favilli retracent les destins de plusieurs centaines de femmes extraordinaires, ayant cru en leurs capacités et leur détermination. Pour une poignée d’entre elles, leurs noms, travaux et/ou exploits traversent les années et marquent les générations.

Pour les autres, elles ont été oubliées et/ou ignorées de l’Histoire. Heureusement, les deux écrivaines s’invitent dans la réhabilitation de toutes ces personnalités multiples et variées qui n’ont pas accepté d’être conditionnées par leur sexe et leur genre. Elles ont bien fait puisqu’aujourd’hui, elles nous encouragent – petites et grandes – à réaliser qu’il ne tient qu’à nous de rendre les choses possibles.

Text: 

Lille. Mercredi 26 novembre 2018. Fares Araoudiou sort du métro au bras de son compagnon. Ils sont insultés de « pédés » par trois hommes et frappés lorsque Fares rétorque : « On est gays et on vous emmerde ! ». Au commissariat, la plainte n’est pas acceptée sous prétexte que l’homme n’a pas de certificat médical pour faire constater ses blessures.

« Je me suis renseigné auprès d’un avocat, ce n’est pas du tout la procédure. C’est au commissariat de saisir la médecine légale pour procéder à ces constatations et déterminer le nombre de jours d’ITT. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé lorsque je suis venu déposer plainte au commissariat de Montpellier (son lieu de vie, ndlr). », explique Fares Araoudiou au journal Midi Libre.

Il ne souhaite pas accuser la police française d’homophobie mais dénonce la fréquence et l’augmentation des violences homophobes, toujours plus nombreuses, quotidiennes et invisibilisées, minimisées.

Dans une tribune signée Véronique Godet et Joël Deumier, de SOS Homophobie, parue dans Ouest France le 3 janvier 2019, l’association demande des actions concrètes et immédiates aux pouvoirs publics : cesser de repousser l’extension de la PMA et la réforme de la filiation, permettre aux personnes trans de s’autodéterminer, cesser toutes les mutilations génitales sur les enfants intersexe, assurer et garantir la protection des personnes LGBT+, former les agents du service public au respect et à l’égalité. Difficile de penser qu’on est en 2019…

Posts section: 
Title: 
Chaque soir, une rebelle nous éveille
Title: 
L'homophobie, toujours pas punie
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Heureusement, les deux écrivaines s’invitent dans la réhabilitation de toutes ces personnalités multiples et variées qui n’ont pas accepté d’être conditionnées par leur sexe et leur genre.
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Il ne souhaite pas accuser la police française d’homophobie mais dénonce la fréquence et l’augmentation des violences homophobes, toujours plus nombreuses, quotidiennes et invisibilisées, minimisées.

Décembre 2018

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Dix ans que les hommes du village sont partis à la guerre et pas une seule nouvelle, pas une seule information… Pour protéger les habitant-e-s et les troupeaux, les femmes ont établi l’ordre des Bergères guerrières, dans lequel Molly se fait une joie d’être admise, tandis que son meilleur ami Liam, lui, rêve d’en faire parti.

Le premier tome de Bergères Guerrières, signé Jonathan Garnier et Amélie Fléchais, nous fait découvrir l’univers singulier de ce lieu où les hommes ne reviennent pas, « situation absurde et triste (dont), nous, femmes du village, n’avons pas voulu devenir les victimes. »

Dès le début de l’histoire, on apprécie l’ambiance, le fonctionnement, les tempéraments des un-e-s et des autres, le caractère des images, ce qui nous fait dévorer le deuxième tome, dans lequel on adore frissonner en suivant les aventures des personnages, auxquels on s’est rapidement attaché-e-s.

Sans hésitation, la série – recommandée à juste titre par Ayla Saura, co-fondatrice de la librairie rennaise La nuit des temps, au micro des Héroïnes (émission féministe diffusée une fois par mois sur la radio Canal b) - figure parmi les meilleures bande-dessinées de la catégorie jeunesse. Le point de vue est original, tant dans le concept que dans la manière d’aborder le sujet et de l’accompagner graphiquement, et les thématiques sont nombreuses et intelligentes.

Le courage, la peur, la maladie, la guerre, la noblesse des valeurs, la découverte de soi et des autres, ainsi que l’expression des émotions apparaissent avec simplicité et justesse, sans que la question du sexe ne soit soulignée comme étant de l’ordre de la problématique. Fort et drôle ! Bergères Guerrières devrait compter 4 tomes, dont le 3eest prévu pour septembre 2019. Aux éditions Glénat, « Tchô ».

Text: 

Dans le monde de la farce et de la morale, il y a l’arroseur arrosé. Dans la réalité de la société et de la Justice, il y a le violeur acquitté et les victimes doublement punies. Le 15 novembre, Georges Tron, maire de Draveil, et Brigitte Gruel, son ancienne adjointe, accusé-e-s de viols et d’agressions sexuelles, ont été acquitté-e-s par la cour d’assises.

Un coup de massue bien violent qui va de pair avec les propos scandaleux tenus par son avocat, le non moins célèbre Me Dupont-Moretti, qui s’en est pris à l’Association européenne contre les Violences Faites au Travail : « C’est bien beau que la parole se libère mais vous préparez un curieux mode de vie aux générations futures. »

Ce qui est curieux, c’est de poursuivre la plaidoirie en comparant des récits de viols et d’agressions sexuelles au « toucher de genou d’une copine » et de reconnaître « la patience remarquable » de Georges Tron alors que lui aurait, selon ses dires, sauté à la gorge des plaignantes.

Faut-il donc applaudir son client pour ne pas les avoir molestées en plus d’avoir abusé de l’autorité de sa fonction ? Pas si étonnant de la part d’un avocat avide de pouvoir et d’affaires bien médiatisées, qui donnerait certainement raison, s’il pouvait le faire devant un tribunal, aux parents de la jeune femme vendue – par eux-mêmes, oui, oui - aux enchères sur Facebook le 27 octobre dernier.

Si le parquet a fait appel de l’acquittement cinq jours plus tard, il faudra des années, voire des décennies, et encore, avant que la Justice ne déconstruise sa pensée patriarcale.

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Title: 
Bergères guerrières : actrices de leurs vies et destins
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Le violeur acquitté, les féministes attaquées...
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Sans hésitation, la série figure parmi les meilleures bande-dessinées de la catégorie jeunesse. Le point de vue est original, tant dans le concept que dans la manière d’aborder le sujet.
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Si le parquet a fait appel de l’acquittement de Georges Tron cinq jours plus tard, il faudra des années, voire des décennies, et encore, avant que la Justice ne déconstruise sa pensée patriarcale.

Novembre 2018

Writers: 
Marine Combe
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Comprendre les luttes et les enjeux du féminisme en 230 pages, ça peut paraître ambitieux, vertigineux, voire présomptueux. Mais les militantes d’Osez le Féminisme !, Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu ont assez bien relevé le défi dans l’ouvrage publié aux éditions First en septembre dernier, illustré par Diglee. 

Beyoncé est-elle féministe ? … et autres questions pour comprendre le féminisme répond à 10 questions autour de l’égalité entre les femmes et les hommes afin de déconstruire les idées reçues mais aussi et surtout pour aller plus loin dans le combat contre le sexisme. Illustrations humoristiques, infos pratiques, conseils de lecture, de sites ou de films, portraits de femmes qui comptent ou ont compté, le livre donne de nombreuses informations bien vulgarisées, afin de parvenir à expliquer très simplement quelles sont les revendications du féminisme et les barrières que la société doit encore franchir pour atteindre enfin l’égalité entre les sexes.

Alors, on l’avoue, ce n’est pas un coup de foudre – parce qu’il s’attache, un peu trop à notre goût, à un seul féminisme - mais un petit coup de cœur pour ce qui pourrait s’apparenter à un guide à mettre dans les mains des ados, jeunes adultes ou encore novices et curieux-euses ayant envie de se plonger dans une problématique sociétale. Une sorte de sensibilisation, d’introduction, à un sujet fondamental à la recherche et la construction identitaires, qui devrait – on l’espère - donner envie de creuser encore davantage !

Text: 

Le 28 octobre, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro est élu à la tête du Brésil. Le lendemain, Bastamag.net publie un florilège de ses propos sexistes, racistes, homophobes, classistes, etc. C’est affligeant (et malheureusement pas nouveau dans la sphère politique, peu importe le pays).

En 2003, il s’en prend à la députée de gauche Maria do Rosario et réitère en interview : « Je ne suis pas un violeur. Mais si je l’étais, je ne la violerais pas, parce qu’elle ne le mérite pas. Elle est très méchante et très moche. Ce n’est pas mon genre. » En 2013, il s’adresse à Eleonora Menicucci, alors ministre du droit des femmes, en la qualifiant de « sale gouine », et rétorque à une députée de la gauche radicale qui réagit que sa formation est un « parti de connards et de pédés ».

Quelques années plus tôt, il avait conseillé aux parents de frapper leurs fils avec du cuir s’ils étaient gays, afin de les faire changer de comportement. « La plupart des gens ne sont pas prêts à recevoir une éducation et ne s’instruiront pas eux-mêmes. Seul un contrôle des naissances peut nous sauver du chaos. », déclare-t-il également en 2008.

On s’arrête là, désespéré-e-s de cette élection, contre laquelle se sont élevées les voix des millions de Brésiliennes, inquiètes quant au personnage et son programme, notamment en matière de droits des femmes, comme le rappelle Maria do Rosario : « Le Brésil est le champion des violences faites aux femmes. Vous imaginez si cette violence est encouragée institutionnellement. »

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Title: 
Laissez-vous guider par Beyoncé !
Title: 
La crainte, justifiée, des brésiliennes
Summary: 
Une sorte de sensibilisation, d’introduction, à un sujet fondamental à la recherche et la construction identitaires, qui devrait – on l’espère - donner envie de creuser encore davantage !
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Florilège de ses propos sexistes, racistes, homophobes, classistes, etc. tenus par Jair Bolsonaro, élu à la tête du Brésil. C’est affligeant (et malheureusement pas nouveau dans la sphère politique).

Octobre 2018

Writers: 
Marine Combe
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« L’image de Njinga sauvegardée par les traditions orales a connu une nouvelle dynamique dans les années 1960, quand les Angolais se sont de plus en plus tournés vers leur histoire pour définir leur propre résistance aux Portugais. Face à un système raciste d’exploitation coloniale, dont la politique consistait à diviser les Angolais en fonction de leur race, de leur classe, de leur ethnie, de leur région et de leur langue, les descendants du vieux Mbundu qui avaient entendu les récits de la résistance de Njinga remirent au premier plan ce personnage héroïque. », écrit Linda M. Heywood, professeure d’histoire à l’université de Boston.

Pendant 9 ans, elle a effectué de très nombreuses recherches concernant cette puissante reine d’Afrique et en a fait un livre, Njinga – Histoire d’une reine guerrière (1582 – 1663), publié fin août aux éditions La découverteUn ouvrage riche et passionnant qui dresse le portrait d’une figure importante et transgressive de l’Histoire, longtemps spoliée par les colonisateurs portugais et les auteurs européens qui en ont fait «la représentante type de l’Autre africain », dans « les romans libertins », en tant que « reine cannibale ».

Linda M. Heywood retrace son parcours, en prenant soin de contextualiser toutes les informations recueillies. Intelligente, stratège, guerrière, diplomate… Elle a toujours combattu les envahisseurs pour défendre et préserver son peuple.

L’auteure réhabilite dans toute sa dimension ce personnage complexe que l’Occident a oublié, après l’avoir caricaturé et diabolisé. Un propos qui rejoint aussi celui de l’appel de 440 historiennes à mettre fin à la domination masculine en histoire.

Text: 

L’égalité entre les sexes n’existe pas (mais alors, pas du tout) et les (quelques) droits des femmes ne sont pas acquis mais conquis. On entend (trop) souvent dire « Oui mais bon, ici, vous êtes quand même bien loties». L’Europe et notamment la France, toujours meilleures que les autres…

Bah voyons ! Gardons-nous bien de faire la morale aux autres et regardons en face le retour en arrière qui s’opère du côté de chez nous. En avril dernier, on découvrait par exemple qu’en Hongrie, le premier ministre Viktor Orban a rendu explicite le sexisme - ordinairement implicite - dans les manuels scolaires dans lesquels désormais les élèves apprennent « que les garçons etles filles (…) n’ont pas les mêmes capacités physiques et aptitudes intellectuelles », qu’« avoir des relations sexuelles hors mariage est un péché » et que « les femmes sont bonnes pour la cuisine, leur rôle c’est de s’occuper de la maison et de faire des enfants ».

En septembre, le docteur Bernard de Rochambeau, président du Syndicat des Gynécologues en France, affirme à la télévision que l’IVG est un homicide et revendique sa clause de conscience. Quand on parle de la situation en Italie, où une partie importante des médecins brandissent cette fameuse clause pour ne plus pratiquer d’avortement, on nous rétorque que dans l’Hexagone, ce n’est pas prêt d’arriver. Et bien si.

Arrêtons de nous fourvoyer en jugeant nos voisines du monde entier. Soyons conscient-e-s, vigilent-e-s et solidaires. Parce que les femmes meurent tous les jours du machisme. En France, en Europe, partout dans le monde. 

Posts section: 
Title: 
Réhabiliter Njinga, reine guerrière d'Angola
Title: 
Le machisme tue, tous les jours, en France et ailleurs
Summary: 
Intelligente, stratège, guerrière, diplomate… Elle a toujours combattu les envahisseurs pour défendre et préserver son peuple. L’auteure réhabilite dans toute sa dimension ce personnage complexe que l’Occident a oublié, après l’avoir caricaturé et diabolisé.
Summary: 
Arrêtons de nous fourvoyer en jugeant nos voisines du monde entier. Soyons conscient-e-s, vigilent-e-s et solidaires. Parce que les femmes meurent tous les jours du machisme.

Septembre 2018

Writers: 
Marine Combe
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« J’ai fondé ma carrière sur l’autodérision. C’est la base de ma carrière. Et je n’ai plus envie. Parce que vous comprenez ce que signifie l’autodérision quand ça vient de quelqu’un qui est déjà en marge ? Ce n’est pas de l’humilité, c’est de l’humiliation. Je me rabaisse pour parler, pour obtenir le droit de parler. Et c’est terminé. »

Jamais auparavant un spectacle comique nous avait fait pleurer. Avec Nanette, c’est chose faite. La spécialiste australienne du stand-up Hannah Gadsby, qui a quitté la Tasmanie – où l’homosexualité était un crime jusqu’en 1997 - quand elle a appris qu’elle était « un peu lesbienne », explose et décortique les codes de la comédie pour créer une œuvre coup de poing extrêmement brillante et viscéralement bouleversante.

Parce qu’elle parle sans filtre avec les tripes d’une femme discriminée et blessée, profondément marquée par la tristesse et la colère. De ses émotions et expériences, elle en tire des réflexions politiques, engagées et humanistes.

« Trump, Picasso, Bill Cosby, Harvey Weinstein, Woody Allen, Polanski… Ces hommes ne sont pas des exceptions, ils sont la règle. Ce ne sont pas des individus, ce sont nos histoires. (…) Ces hommes contrôlent nos histoires. Et pourtant, leur lien avec leur humanité réduit à vue d’œil et ça ne nous dérange pas tant qu’ils conservent leur précieuse réputation. Réputation mon cul ! Le recul est un don du ciel. », scande-t-elle avec force. Entre soulagement, indignation, empathie et remise en question, Hannah Gadsby frappe là où il faut et comme il faut. Avec intelligence et hargne.

Text: 

De sa tombe, Pierre de Coubertin – restaurateur des Jeux Olympiques en 1894 et fondateur du Comité International Olympique – doit se réjouir. Lui qui se proclamait en faveur de la colonisation et contre l’intégration des femmes aux JO serait certainement fier de constater que le monde du sport reste raciste et misogyne.

Dernière preuve en date : l’inutile polémique sur la tenue portée par l’une des plus grandes joueuses de tennis au monde, Serena Williams – qui se sentait comme « une princesse guerrière dedans » - lors de l’édition 2018 de Roland-Garros. Fin août, dans une interview accordée à Tennis Magazine, le président de la Fédération Française de Tennis, Bernard Giudicelli, ne revient pas sur les performances de la sportive mais sur sa combinaison noire à ceinture rose, expliquant que ce type de tenue ne sera plus accepté sur le court. Parce qu’il « faut respecter le jeu et l’endroit. »

L’hypocrisie est grande : nombreux sont les joueurs à avoir fait sensation, et toujours l’objet d’une bonne communication et diffusion, avec leurs styles décalés. Ici, une joueuse se détourne de la jolie jupette et elle se voit critiquée de manière péjorative… Le fait qu’elle se sente puissante dans une tenue confortable, favorisant la circulation sanguine et faisant référence au film Black Panther serait-il à ce point irritant pour les dirigeants d’une fédération sportive ?

Serena Williams a tenté d’apaiser le débat, justifiant le port de ce vêtement en raison d’une complication post-partum. Aurait-elle dû le révéler avant ? On s’en fout, là n'est pas la question, elle fait ce qu’elle veut, merde. Et comme une actualité sexiste en chasse une autre, on apprend au moment de boucler ce numéro que la joueuse française Alizé Cornet a reçu un avertissement pour avoir retiré son maillot, qui était à l’envers. La sanction provient d’un article du règlement du tournoi newyorkais (US Open) qui ne s’applique qu’aux femmes. Décidément…

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Title: 
Nanette, un seule-en-scène brillant et bouleversant
Title: 
Le sexisme, discipline sportive à part entière
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Parce qu’elle parle sans filtre avec les tripes d’une femme discriminée et blessée, profondément marquée par la tristesse et la colère. De ses émotions et expériences, elle en tire des réflexions politiques, engagées et humanistes.
Summary: 
Ici, une joueuse se détourne de la jolie jupette et elle se voit critiquée de manière péjorative… Le fait qu’elle se sente puissante dans une tenue confortable serait-il à ce point irritant pour les dirigeants d’une fédération sportive ?

Juillet-Août 2018

Writers: 
Marine Combe
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Text: 

Ce hashtag, lancé en mai dernier par l’humoriste et comédienne Laura Calu, a connu une véritable explosion virale. Ce n’est pas une nouveauté mais on s’en fiche. Au diable l’avarice, on aime se régaler des bonnes choses.

Et sa vidéo en fait partie, au même titre que celle de Sara Forestier qui s’insurge contre l’injonction à « être belle » et donc pas naturelle (« Stupéfiant », France 2, le 7 novembre 2017).

« Il a quoi ton corps ? Il est pas parfait ?! Tu m’en diras tant… Attends je fais l’effort de comprendre mais du coup alors c’est quoi être parfait ? Non parce que si c’est ressembler à une page de magazine ou à un morceau de papier glacé, effectivement, laisse moi te dire que c’est impossible (…) Ouais, il a peut-être craqué, il s’est élargi, il est peut-être trop fin, trop large, trop petit, trop rond, il est comme il est quoi, on s’en fout en fait… Mais il est surtout trop trop bien ton corps ! Il te permet de vivre ! Rien que par respect, kiffe-le un peu ! », scande-t-elle dans sa vidéo.

Le « Body positive », plutôt que le « Body shaming », ça, on kiffe sans complexe. Parce qu’y en a marre de se torturer l’esprit et surtout le corps avec cette putain d’injonction à être mince. À être en concurrence avec les mannequins photoshopées (sans la mention obligatoire de l’utilisation du logiciel…) ou sous-alimentées présentées dans les médias. La tablette de Toblerone, nous, on ne la met pas entre nos cuisses mais dans notre gosier et tant pis si notre cellulite et nos vergetures troublent la vue paradisiaque des vacanciers cet été. Franchement. 

Text: 

Pas de suspens, la grande cause du quinquennat est bien celle de l’égalité des sexes ! Le Président de la République le dit, le Premier ministre confirme et la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes est omniprésente. Autre preuve : l’appel à projets d’un million d’euros lancé au premier trimestre pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail.

Pas de raison de douter de la sincérité macronienne. Sauf quand on connaît la situation des associations féministes déjà existantes. Comme celle de l’Association européenne contre les Violences Faites aux Femmes au travail (AVFT), experte dans ce domaine depuis 33 ans et qui n’a pas vu sa subvention augmenter depuis 14 ans, comme nous le disait la juriste de l’association Laure Ignace, en mars dernier.

Pendant près de 5 mois, la structure, qui écoute, conseille et accompagne les femmes victimes de violences, a dû fermer son accueil téléphonique en raison du grand nombre d’appels, survenus à la suite de l’affaire Weinstein, pour pouvoir traiter efficacement les dossiers en cours.

Au lieu d’aider et de renforcer les moyens humains et financiers, indispensables au travail colossal effectué, Marlène Schiappa ouvre la porte à la mise en concurrence des associations féministes, ce que dénoncent près d’une vingtaine de structures comme le Planning Familial, OLF! ou encore Attac. Sans oublier de mentionner que les projets devront se réaliser avant 2019, sans aucune garantie de pérennité. Ça sent (comme toujours) la simple opération de comm’, sous couvert de lutte pour l’égalité. Répugnant.

Posts section: 
Title: 
#ObjectifBikini FermeTaGueule : on adhère, évidemment !
Title: 
Grande cause du quinquennat, mon cul !
Summary: 
La tablette de Toblerone, nous, on ne la met pas entre nos cuisses mais dans notre gosier et tant pis si notre cellulite et nos vergetures troublent la vue paradisiaque des vacanciers cet été. Franchement.
Summary: 
Pas de raison de douter de la sincérité macronienne. Sauf quand on connaît la situation des associations féministes déjà existantes.

Juin 2018

Writers: 
Marine Combe
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La barbe de 3 jours sur les jambes, sous les aisselles ou au niveau du maillot, non merci. Pas envie de piquer au toucher, pas envie de ressembler à une hippie, pas envie de porter des pantalons tout l’été… Le poil ne figure pas dans la liste de ce qui rend une femme féminine.

En revanche, s’arracher la peau à coup de rasoir, crier de douleur à coup d’arracheur de poils ou encore attendre des heures chez l’esthéticienne pour souffrir à coup de bandes de cire, ça, c’est ok. Pas de pitié pour la toison, la réaction à sa vue est épidermique ! Pourquoi ? Parce qu’elle symbolise la virilité.

Déconstruire cette idée n’est pas mission impossible mais relève d’un processus long et acharné qui vient confronter les stéréotypes du masculin et du féminin ainsi que l’image de beauté véhiculée dans les médias, les publicités, les films, les dessins, etc. Ainsi, le média québécois pro-intersectionnel Refus global now et la communauté Maipoils ont lancé, tout au long du mois de mai, le défi Maipoils 2018 auquel étaient invité-e-s, via les réseaux sociaux, femmes, hommes et personnes non-binaires.

« On vous invite à économiser ce temps (sans dépilation) pour réfléchir à la cause féministe, aimer votre corps tel qu'il est et contribuer à l'éradication des doubles standards, peu importe ce que vous ferez ensuite en dehors du mois de mai. », peut-on lire sur l’événement Facebook. Une excellente occasion de réfléchir à la signification du poil, au geste de l’épilation, aux assignations genrées imposées par la société et de questionner le rapport à nos corps, à travers notre regard et celui des autres. 

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139 agressions physiques signalées en 2017, soit 18 de plus qu’en 2016. 1 650 témoignages d’actes LGBTphobes recueillis, soit une recrudescence de 4,8% par rapport à l’année précédente. Une explosion de 154% des cas de biphobie… Voilà ce qu’indique, entre autre, le rapport 2018 de SOS Homophobie, association nationale de lutte contre les LGBTphobies, en constante augmentation depuis plusieurs années.

La parole des victimes se libère face à « la persistance d’un discours public LGBTphobe, nourri par des organisations conservatrices et leurs relais dans le contexte électoral de l’année 2017. Les campagnes législative et présidentielle en 2017 ont, en effet, été l’occasion pour certain-e-s candidat-e-s d’affirmer des programmes politiques LGBTphobes, comme la remise en cause de la Loi Taubira. »

Dans l’espace public, au travail, dans le milieu scolaire – « pédé » reste l’insulte n°1 des cours de récréation -, sur Internet ou dans le voisinage, les violences s’exercent partout, tout le temps. Si le rapport souligne que les témoignages de lesbophobie diminuent de 14%, on voit tout de même que le débat autour de la PMA pour tou-te-s, lancé en début d’année à l’occasion des États généraux de la bioéthique – dont la synthèse du Comité consultatif national d’éthique sera rendue début juin – n’est pas sans agitation autour de la conception d’un enfant au sein d’un couple lesbien et pour les personnes transgenre. Ça dérange. Ce n’est pas naturel. En 2018. Peut-on comprendre pourquoi ? Non, c’est impossible. 

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Un défi au poil !
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Recrudescence d'actes homophobes, encore et encore...
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« On vous invite à économiser ce temps (sans dépilation) pour réfléchir à la cause féministe, aimer votre corps tel qu'il est et contribuer à l'éradication des doubles standards, peu importe ce que vous ferez ensuite en dehors du mois de mai. »
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139 agressions physiques signalées en 2017, soit 18 de plus qu’en 2016. 1 650 témoignages d’actes LGBTphobes recueillis, soit une recrudescence de 4,8% par rapport à l’année précédente

Mai 2018

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
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C’est la phrase qui trônait le 8 mars 2018 sur la photo réunissant les femmes journalistes du Parisien et des Échos, revendiquant ensemble l’égalité professionnelle h/f sein des rédactions. Quelques jours plus tard, c’est au tour des consœurs de L’Obs de se constituer en collectif pour « l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes, l’égalité dans l’avancement des carrières et pour la pluralité des profils aux postes à responsabilité » (Twitter).

En janvier, la direction du quotidien régional breton est interpellée via communiqué : « Comme le rappellent nos consœurs de La Provence, le monde est en train de changer. Les femmes du XXIe siècle sont ingénieures, agricultrices, électriciennes, astronautes, sportives de haut niveau… mais elles ne sauraient pas participer à la direction de journaux ? »

Les femmes ne sont pas seulement absentes des expertises dans l’actualité, elles le sont également des hauts postes dans les rédactions. Heureusement, ça bouge. Doucement, mais ça bouge. Pour inciter d’autres femmes et d’autres rédactions à porter haut et fort les revendications de l’égalité professionnelle, l’association Prenons la Une – structure pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité pro dans les rédactions – a enquêté auprès des « rédactions rebelles », des juristes spécialistes du droit du travail et du site égalité professionnelle de la CGT.

Résultat : la rédaction d’un Petit manuel de rébellion à usage des femmes dans les rédactions. Pour oser, pour agir, pour négocier, face à l’ordre établi. Pour prendre notre place.

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Le 23 avril, Alek Minassian, 25 ans, fonce au volant d’une camionnette dans une rue passante de Toronto, tuant 10 personnes (8 femmes, selon la police) et en blessant 16 autres. Avant l’attaque, il poste un message clairement misogyne sur Facebook : la rébellion des « Incel » a démarré.

Le mouvement des Involuntary celibates – célibataires involontaires – accuse les femmes de leurs malheurs sentimentaux. La « manosphère » refuse l’avancée vers l’égalité entre les sexes. Comme au lendemain de l’affaire Weinstein, l’opinion publique, abasourdie, découvre l’existence des masculinistes. Et de la portée de la propagation d’une telle pensée, à travers laquelle ils se victimisent et légitiment leur barbarie.

C’est ce que souligne à juste titre l’anthropologue Mélanie Gourarier dans un article publié sur Slate, le 29 avril : « C’est parce qu’ils se sentent légitimes à exercer la violence dans l’espace public qu’ils passent à l’acte. » Le reflet d’une misogynie structurelle, conclut-elle. En effet, les propos proférés sur leurs forums, qui diffusent des vidéos de femmes décapitées, incitent au viol et vénèrent Marc Lépine (auteur du féminicide de 1989, à l’École Polytechnique de Montréal), sont dénoncés par de nombreuses féministes.

Léa Clermont-Dion, membre du réseau québécois en études féministes, le dénonce dans un article paru sur le site Cheek Magazine, le 27 avril : « Le problème, c’est lorsqu’on avise les autorités quand il y a menace, on banalise. » Une affirmation malheureusement peu étonnante, tant la parole des femmes est ignorée…

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Title: 
"La presse donne des leçons, qu'elle donne l'exemple !"
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Oui, il faut (hélas) le rappeler : la misogynie tue.
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Les femmes ne sont pas seulement absentes des expertises dans l’actualité, elles le sont également des hauts postes dans les rédactions. Heureusement, ça bouge. Doucement, mais ça bouge.
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Comme au lendemain de l’affaire Weinstein, l’opinion publique, abasourdie, découvre l’existence des masculinistes. Et de la portée de la propagation d’une telle pensée.

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