Novembre 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

« Et tu vas changer de sexe ? », « Mais du coup, comment tu vas faire pour avoir une vie INTIME avec quiconque dans ta vie ? », « Désolé, je fais de mon mieux, comprends moi c’est difficile ». Voilà les questions et réponses d’une mère à qui son fils vient de dire qu’il est un homme trans.

Cette situation, Laurier The Fox, auteur et dessinateur militant trans, la croque en BD dans son projet ReconnaiTransqui, à partir de témoignages anonymes, participe à la reconnaissance de la transphobie ainsi qu’à la reconnaissance de la vie des personnes trans. Du 25 novembre au 4 décembre, Iskis – centre LGBTI+ de Rennes prêtait une série de planches à la galerie du 4Bis, à l’occasion du TDoR (Transgender Day of Remembrance).

Une belle opportunité de découvrir le talent de Laurier The Fox et de comprendre à quel point la transphobie se niche, au quotidien, dans des remarques et réactions que les personnes cisgenres vont considérer comme « banales », « maladroites » ou de la « curiosité ».

Comme le montre la planche « L’entretien » avec la remarque de l’employeur : « Attends mais t’es pas UNE trans toi ? Non parce que sinon ça serait super bien fait ! HA HA », ou la planche « À la gueule » dans laquelle le vendeur d’un magasin indique « NON c’est la cabine « homme » ici » et insiste ensuite « De toute évidence vous n’êtes pas un homme, ces cabines ne sont pas faites pour vous. Allez dans celles qui vous sont destinées : les femmes MA-DE-MOI-SELLE », ces éléments n’ont rien de « banals », ils sont humiliants, potentiellement traumatisants, voire dangereux pour la personne concernée.

Pour en savoir davantage sur le projet ReconnaiTrans, c’ets simple : laurierthefox.tumblr.com

Text: 

Toujours le même foutu schéma qui se reproduit. De plus en plus, on aborde les diverses problématiques qui jalonnent la thématique Droits des femmes et on apporte des données chiffrées et des témoignages. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord : les inégalités entre femmes et hommes existent et la violence, ohlala, c’est dramatique.

Mais quand il s’agit de mettre ça en pratique, patatra, les idéaux s’effondrent. À la manière du glyphosate, les artistes bénéficient d’une sorte d’aura protectrice appelée la mauvaise foi (ou pouvoir…). Ici, elle veut que l’on sépare l’homme de l’artiste. Par confort. Pour pouvoir aller voir tranquillement Bertrand Cantat en concert ou le dernier film de Roman Polanski au cinéma…

On continue de cautionner les œuvres et, par conséquent les actes, de mecs accusés d’agressions physiques, sexuelles, de viols, de pédophilie, de meurtres. Pourquoi ? Ah oui : parce qu’il faut respecter la présomption d’innocence. Et parce qu’il faut ouvrir le débat, comme le signale Arthur Nauzyciel, directeur du TNB dans son communiqué expliquant pourquoi il maintient la projection de J’accuse.

C’est à gerber. Ces mecs-là, on les écoute. Les femmes, celles qui dénoncent leurs agresseurs et celles qui dénoncent le système patriarcal et le dysfonctionnement de la société, des forces de l’ordre et de la Justice, elles, sont condamnées au rang d’hystériques, de fauteuses de troubles, de féminazies, de femmes vénales et vengeresses…

Heureusement qu’elles sont là. Heureusement qu’elles protestent devant le TNB et le cinéma Gaumont à Rennes. Heureusement qu’elles écrivent des lettres ouvertes à Arthur Nauzyciel. Heureusement. Parce que ce sont elles qui amènent le débat. Elles n'en sont pas les censeuses. Bien au contraire.

Posts section: 
Title: 
Reconnaitre la transphobie et la vie des personnes trans
Title: 
Pas de honte du côté de la culture patriarcale
Summary: 
Une belle opportunité de découvrir le talent de Laurier The Fox et de comprendre à quel point la transphobie se niche, au quotidien, dans des remarques et réactions que les personnes cisgenres vont considérer comme « banales », « maladroites » ou de la « curiosité ».
Summary: 
Faut-il séparer l'homme de l'artiste ? Faut-il se priver d'oeuvres réalisées par des mecs accusés de viols et/ou d'agressions sexuelles ? Le débat est ouvert... Vraiment ?

Octobre 2019

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
Text: 

Une pub montre la réalité, et hop, tout le monde voit rouge ! Intitulée « Viva la vulva », la nouvelle campagne de la marque Nana a enfin éjecté le fameux liquide bleu utilisé dans les spots pour protections périodiques. Là, dans la serviette, c’est une tache rouge que l’on voit.

Pourquoi ? Parce que c’est la couleur de nos règles. Même après avoir arpenté nos parois vaginales, oui oui ! Et la publicité dévoile tout un tas de vulves, dessinées, peintes, schématisées, tricotées ou encore représentées sous la forme d’une huitre ou de différents fruits, etc. Les textures sont différentes, les couleurs, les tailles et les formes aussi.

Réduit à 30 secondes pour la télé, le clip dure 3 minutes et fait du bien. Bien que des milliers de personnes en France s’insurgent de la diffusion de ce spot, il est important de lutter contre le tabou des règles et l’absence d’information en terme d’anatomie. Connaître son corps, son sexe, être libre de le découvrir, de l’explorer, de l’expérimenter, est primordial dans la construction des femmes et des hommes.

Pour ne pas complexer, gagner en confiance et en autonomie, accéder à nos désirs et à notre plaisir, se respecter et respecter les autres. Oui, on sait bien que la marque profite des féminismes pour se payer un bel éclairage médiatique… Mais finalement si elle profite à des milliers de filles et de femmes qui n’ont jamais eu l’occasion de voir des représentations de vulves, c’est peut-être pas un mal non ?

En attendant, n’en restons pas là, rdv le 24 octobre à 20h30 au Papier Timbré pour assister à Conférence sur ma pichoca, de l’artiste-chercheuse Lis Peronti. Promis, c’est génial et libérateur ! 

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Récemment, sur la page Facebook d’HF Bretagne, on lisait ceci : « On vous le dit depuis longtemps, il se passe des choses extrêmement graves et sordides dans les coulisses des théâtres, dans les formations et ce depuis des années. Voici un cas typique. Bien loin d’être isolé. »

Ce cas, c’est celui du metteur en scène Guillaume Dujardin jugé en mars 2020 pour avoir abuser de sa fonction et de son autorité pour que les comédiennes jouent nues, se masturbent devant lui, simulent des orgasmes, des rapports sexuels et tout un tas d’autres atrocités citées dans l’article de L’est Républicain, partagé par HF Bretagne le 14 octobre.

Quatre jours plus tôt, la structure relayait un article de Mediapartintitulé sur l’acteur Thierry Samitier, accusé par deux comédiennes, avec qui il partageait l’affiche de la pièce Boeing Boeing,de propos et de gestes déplacés.

HF Bretagne signale : « C’est agaçant de constater que, contrairement au secteur des musiques actuelles, le reste du spectacle vivant ne bouge pas ! Pourtant sexisme, viols et agressions y sont largement répandus. Et tus ! Cette fois, appuyées par un homme qui a gagné une coupe du monde de football(Franck Leboeuf, également dans la pièce, soutient les deux comédiennes, ndlr), ce sera peut-être différent ? On va finir par proposer un partenariat à la FIFA World Cup, ça sera peut-être plus efficace ! »

Oui, c’est agaçant et même super énervant de ne pas être entendues, de dénoncer le système sexiste sans être prises au sérieux. Alors, un conseil (pour commencer), lisez l’article « Stop aux agissements sexistes » sur le site d’HF Bretagne, et ouvrez les yeux, et les oreilles, surtout…

Posts section: 
Title: 
LES RÈGLES EN ROUGE ? BAH OUI, IL ÉTAIT TEMPS !
Title: 
Agissements sexistes au théâtre, HF Bretagne sonne (encore et encore) l’alarme
Summary: 
Rouge, c’est la couleur de nos règles. Même après avoir arpenté nos parois vaginales, oui oui ! La publicité Nana le dévoile enfin, ainsi que tout un tas de vulves, dessinées, peintes, schématisées, tricotées ou encore représentées sous la forme d’une huitre ou de différents fruits, etc.
Summary: 
C'est agaçant et même super énervant de ne pas être entendues, de dénoncer le système sexiste sans être prises au sérieux. Alors, un conseil (pour commencer), lisez l’article « Stop aux agissements sexistes » sur le site d’HF Bretagne, et ouvrez les yeux, et les oreilles, surtout…

Septembre 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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En soi, ce n’est pas une bonne nouvelle. Rembobinons : en 2012, Thomas Mathieu découvre le documentaire de Sophie Peeters, Femme de la rue, et questionne ses amies quant à leurs vécus personnels. Il constate alors qu’elles aussi vivent le sexisme au quotidien, s’exprimant à travers un harcèlement de rue allant du « Vous êtes charmante » aux agressions sexuelles et viols, en passant par les insultes.

Il lance le tumblr Le projet crocodiles, basé sur des témoignages, dont le premier album paraît en 2014. Cinq ans plus tard, le remarquable tumblr Paye ta schnek a marqué toute une génération d’individus, tout comme #metoo et toutes les frasques autour de l’exercice et de l’omniprésence de la domination masculine dans les espaces public et privé.

Le 18 septembre 2019, aux éditions Casterman,Les crocodiles sont toujours là. L’ouvrage, signé Juliette Boutant et Thomas Mathieu, relate précisément ce fléau. Dans la rue, les transports, au travail, chez les professionnel-le-s de la santé ou encore chez les forces de l’ordre… Les actes sont terribles, terrifiants, glaçants, gerbants.

Mais cette BD au parti pris clair et franc nous rappelle que nous ne sommes pas seul-e-s à subir ces agressions à cause desquelles nous mettons en place les stratégies d’évitement. Tout comme les livres d’Emma, faire circuler Les crocodiles entre les mains et les cerveaux vaut sans doute mieux que de vains discours énergivores, face aux plus ou moins sceptiques, concernant l’importance des luttes féministes (et la putain de différence entre la drague et le harcèlement !). 

Text: 

« Je pense que jamais un gouvernement ne s’est autant mobilisé sur ce sujet », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, le 17 septembre dernier à propos des féminicides. Pourtant, à l’heure où nous bouclons ce numéro, 106 femmes sont mortes, tuées par leurs ex-compagnons ou compagnons. Chaque année, elles sont environ 130 à décéder parce qu’elles sont des femmes.

Non, Monsieur le ministre, on ne peut pas dire que le gouvernement soit mobilisé dans les actes contre ce massacre sexiste. Nous ne voulons plus compter nos mortes, comme le signalent les messages affichés sur les murs de plusieurs villes, dont Rennes, à l’initiative d'un collectif de militantes contre les féminicides.

Ni celles qui sont assassinées, ni celles que le corps médical aurait négligé en raison de leur sexe, identité de genre, orientation sexuelle et/ou de leurs origines réelles ou supposées. Ni celles qui décèdent des LGBTIphobies ou des suites d’un avortement clandestin (on pense fort aux Equatoriennes, dont le Parlement vient de refuser la dépénalisation de l’avortement).

Elles meurent dans l’indifférence et dans l’impunité la plus totale. Mais quand au Salvador, les femmes font une fausse couche, elles peuvent être jugées pour homicide (c’est d’ailleurs l’objet du documentaire Volar Lejos de Celina Escher). En 2018, elles étaient 26 à être incarcérées pour ce motif.

Le contrôle exercé sur le corps des femmes est immense et omniprésent. Partout. Mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes le 23 novembre à Paris et à Rennes et le 28 septembre, à Rennes, pour le droit à l’avortement, légal et gratuit, pour tou-te-s.

Posts section: 
Title: 
Les crocodiles sont toujours là
Title: 
Lourdes peines... Toujours pour les femmes !
Summary: 
Cette BD au parti pris clair et franc nous rappelle que nous ne sommes pas seul-e-s à subir ces agressions à cause desquelles nous mettons en place les stratégies d’évitement.
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Nous ne voulons plus compter nos mortes, comme le signalent les messages affichés sur les murs de plusieurs villes, dont Rennes, à l’initiative d'un collectif de militantes contre les féminicides.

Eté 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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C’est un hommage qu’on a envie de rendre à Anaïs Bourdet. Après avoir fondé et porté pendant 7 ans la charge de Paye Ta Shnek, sa créatrice a annoncé le 23 juin 2019 que le formulaire permettant d’ajouter des témoignages au Tumblr serait désormais désactivé. Épuisée et terrorisée, dit-elle, elle explique, dans un message publié sur son compte Facebook :

« Ça n’a, aujourd’hui, plus autant de sens : après balance ton port, metoo, et toutes les prises de parole, il faut passer à l’étape suivante. Témoigner ne suffit plus : rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents. Oui, les hommes. J’ai bien dit les hommes. Toujours trop nombreux à nous traumatiser, toujours pas assez nombreux à nous aider pour que ça pèse dans la balance. »

Son texte est extrêmement émouvant et puissant. Parce que la violence envers les femmes est trop grande. Parce que la violence envers les femmes est omniprésente. Elle tire sa révérence, selon ses dires. Mais Anaïs Bourdet laisse en ligne tous les récits reçus et retranscris pendant ces 7 années d’écoute, de partage et de bienveillance. « Histoire qu’on n’ait pas fait ça pour rien. », précise-t-elle.

Si Paye Ta Shnek n’a pas réduit les violences patriarcales, elle a permis de libérer la parole et faire comprendre à de très nombreuses personnes qu’elles n’étaient pas responsables des insultes et agressions subies dans l’espace public (et privé aussi d’ailleurs). On salue son initiative, sa persévérance, son courage et sa force, on la soutient et on lui souhaite une bonne continuation, entourée de sororité. 

Text: 

La société marche sur la tête. Nouvelle preuve en est avec ce que Le parisien catégorise de « faits divers » : le refus des forces de l’ordre de prendre la plainte d’une femme agressée par un homme, rencontré sur Tinder. Elle refuse ses avances, il la frappe à plusieurs reprises. Elle appelle la police, elle se retrouve en garde à vue. Pour alcoolémie, pour hystérie, pour outrage et rébellion.

Ras-le-cul ! Quand va-t-on cesser de remettre en cause la parole des femmes ? Et de transformer la victime en coupable ? Qu’elle ait bu ou non, se faire claquer une porte plusieurs fois sur le corps avant d’être saisie à la gorge parce qu’elle a dit non à une personne chez qui elle est allée de son plein gré après avoir discuté avec sur un site de rencontre est intolérable et doit être puni par la loi.

Pourtant, son cas n’est pas un cas isolé. Nombreuses sont les femmes à subir un traitement humiliant similaire. Si elle a pu depuis porté plainte contre son agresseur (et également auprès de l’IGPN pour violences policières), c’est parce qu’elle a rendu son histoire publique sur les réseaux sociaux.

Il faut indigner l’opinion publique pour que les forces de l’ordre acceptent de faire leur travail. Il faut faire des appels à témoins pour qu’une femme ose aller porter plainte après avoir été droguée et après avoir subi un viol lors de la dernière édition du Hellfest, fin juin 2019. Il faut tous les jours sur Facebook inscrire le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex conjoint depuis janvier pour susciter un léger sursaut… On en est là et ça ne choque personne.

Posts section: 
Title: 
Clap de fin pour Paye Ta Shnek, bravo à Anaïs Bourdet
Title: 
Violences continues et impunies
Summary: 
Paye Ta Shnek a permis de libérer la parole et faire comprendre à de très nombreuses personnes qu’elles n’étaient pas responsables des insultes et agressions subies dans l’espace public.
Summary: 
Ras-le-cul ! Quand va-t-on cesser de remettre en cause la parole des femmes ? Et de transformer la victime en coupable ?

Juin 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Chaque année, les rapports publiés par SOS Homophobie démontrent, en France, une augmentation des violences LGBTIphobes, ces dernières structurant systématiquement le quotidien des personnes en raison de leurs orientations sexuelles et/ou de leurs identités de genre.

En 2018, la courbe ne s’inverse pas dans l’hexagone et le rapport souligne même une recrudescence des violences à l’encontre des lesbiennes et des bisexuelles (on ne pourra que faire le parallèle entre la lâcheté politique face à l’ouverture de la PMA pour tou-te-s et la montée en flèche des actes lesbophobes et biphobes).

En mai, Brunei a suspendu la peine de mort pour les homosexuel-le-s, Taiwan a autorisé le mariage homosexuel, le Kenya a refusé la demande de dépénalisation de l’homosexualité… les droits sont inégaux et encore très instables.

Dans ce contexte, on se réjouit de voir que les étudiant-e-s de l’université Rennes 2 ont voté, lors du budget participatif 2019, en majorité pour l’escalier arc-en-ciel, inauguré - à deux pas de la bibliothèque universitaire - le 17 mai dernier, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les LGBTIphobies.

C’est encourageant mais pas encore suffisant et satisfaisant. Les marches vers une égalité réelle sont encore nombreuses. Prochain rendez-vous à en pas manquer : le 8 juin – journée qui conclut la Semaine des Fiertés - pour la Marche des Fiertés, dès 14h sur l’esplanade Charles de Gaulle.

Text: 

Dire que l’avortement est un droit conquis et non acquis, c’est comme pisser dans un violon, version film d’horreur. Tout le monde s’en fout et reste convaincu que les féministes, elles sont chiantes et en plus, elles radotent. Elles gueulent pour un rien, les féministes, c’est bien connu. Les vieilles se sont battues pour le droit à l’avortement, c’est bon, elles l’ont eu. Qu’elles retournent mettre leurs soutifs, s’épiler les jambes et préparer le rôti, on a d’autres chats à fouetter !

Non mais stop les conneries, putain !!! Quand va-t-on reconnaître que ce droit est constamment menacé par la montée des conservateurs et des extrêmes au pouvoir ? Que si les militantes continuent ardemment le combat ce n’est pas par faute de causes à défendre mais bel et bien parce que la menace est réelle et se concrétise au fur et à mesure ?

Secouons-nous, réveillons-nous et battons-nous. La situation actuelle des Etats-Unis (« En 2019, 14 états américains ont signé des lois pour limiter l’accès à l’avortement », indique Le Mondele 17 mai dernier) n’est pas un cas isolé et la connerie des « pro-vie » ne s’arrête pas aux frontières.

La victoire, toute aussi relative qu’elle est, du Rassemblement National aux élections européennes en est la preuve. Cessons de minimiser et regardons la réalité en face. Celle d’un retour gigantesque en arrière qui met en péril le corps et la liberté des femmes, dans son sens le plus large.

Posts section: 
Title: 
Quand les couleurs de l'arc-en-ciel rayonnent !
Title: 
Anti-avortement, la menace qu’il faut arrêter d’ignorer !
Summary: 
On se réjouit de voir que les étudiant-e-s de l’université Rennes 2 ont voté, lors du budget participatif 2019, en majorité pour l’escalier arc-en-ciel, inauguré à deux pas de la bibliothèque universitaire.
Summary: 
Cessons de minimiser et regardons la réalité en face. Celle d’un retour gigantesque en arrière qui met en péril le corps et la liberté des femmes, dans son sens le plus large.

Mai 2019

Writers: 
Marine Combe
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Text: 

Quand Jop rencontre Antigone, ça déclenche une étincelle jaune-orangée et bleu nuitée qui crépite sous la forme d’une bande-dessinée publiée au début de l’année aux éditions Goater. Antigone, personnage mythique qui nous vient de la Grèce Antique et que l’on connaît particulièrement grâce à l’adaptation de Jean Anouilh, est une figure intemporelle de résistance et de transgression.

Pas étonnant donc de la retrouver dans les rayons de l’éditeur rennais sous les traits engagés d’un jeune auteur-dessinateur de BD. Imaginée dans une époque moderne et un contexte social tendu, Antigone est une jeune femme révoltée, prête à mourir pour ses idées.

Son combat ici, c’est une Zone À Défendre, un bâtiment qui abritait des migrants, partis avant l’exécution de la menace d’expulsion. Déclamée « cause perdue », l’adolescente reste et persiste dans ses convictions. N’en déplaise à son oncle Créon, préfet de police pris entre sa fonction impliquant respect de l’ordre et application des lois et son envie de protéger sa nièce désobéissante.

Le récit est court mais nous tort viscéralement cerveau et boyaux d’un coup de revers. Parce qu’il est magnifique. De par le dessin et les couleurs, de par l’intelligence et la subtilité du parallèle et de la connexion entre toutes les Antigone et de par le militantisme qui s’en dégage, tout en laissant apparaître la complexité des relations humaines et du rapport que l’on entretient, de manière différente, avec le pouvoir. Magnifique version d’une Antigone punk et rebelle, signée Jop.

Text: 

Plus exactement « pour préserver l’équité de la compétition féminine ». C’est la raison invoquée par le règlement de l’IAAF (Association internationale des fédérations d’athlétisme), mis en place en 2018, pour contraindre les sportives à un protocole hormonal quand celles-ci produisent naturellement un taux de testostérone plus important que celui donne le ticket d’entrée dans la case « Femme ». 

Cette règle, c’est la championne sud-africaine Caster Semenya qui la combat. Pour sa dignité. Parce qu’elle refuse à juste titre de se soumettre à une réforme visant à l’obliger à faire baisser son taux de testostérone. 

Le 30 avril, le Tribunal arbitral du sport a rejeté son recours contre ce règlement bel et bien reconnu comme discriminatoire, estimant que cette discrimination « constituait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre le but recherché par l’IAAF, à savoir de préserver l’intégrité de l’athlétisme féminin dans le cadre de certaines disciplines (du 400 m au mile). » 

Le règlement entrera en vigueur le 8 mai, le temps pour Caster Semenya de remporter haut la main le 800 mètres à Doha le 3 mai dernier et de lancer un signal fort : « Je suis un être humain. La vie est trop courte, je ne vais pas perdre mon temps avec ces histoires. Si vous vous mettez sur ma route, je vais vous passer par dessus. Je vais continuer à vivre ma vie, quoi qu’il arrive, m’entrainer et courir. » Pour préserver l’humanité de la connerie de la binarité dont il faudrait urgemment se distancier. 

Posts section: 
Title: 
Antigone, le refus de l'injustice sociale et de l'ordre établi
Title: 
La dignité, le prix à payer pour "préserver l'équité"
Summary: 
Le récit est court mais nous tort viscéralement cerveau et boyaux d’un coup de revers. Parce qu’il est magnifique. Sublime version d’une Antigone punk et rebelle, signée Jop.
Summary: 
Le règlement discriminatoire établi par l'IAAF, entré en vigueur le 8 mai dernier, ne préserve malheureusement l'humanité de la connerie de la binarité... Dommage.

Avril 2019

Writers: 
Marine Combe
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Taper sur un moteur de recherche « inventrices et leurs inventions » et automatiquement, le correcteur vous propose « inventeurs et leurs inventions ». Franchement, ça fait mal le coup du « Essayez avec cette orthographe »…

Heureusement, les Éditions des éléphants prouvent que nous avons raison de lancer la recherche au féminin. En mars 2019, Inventoras y sus inventos d’Aitziber Lopez et Luciano Lozano est traduit en français et nous permet de découvrir 15 femmes et leurs créations, très utiles à la modernisation lors du siècle dernier.

Margaret A. Wilcox, Elizabeth Magie Phillips, Marion O’Brien Donovan, Josephine Garis Cochrane, Stephanie Kwolek ou encore Martha Coston et Letitia Mumford Geer ont toutes en commun d’avoir été oubliées de l’Histoire. Elles sont pourtant à l’origine du chauffage pour les voitures, du Monopoly, des couches lavables, du lave-vaisselle, du kevlar, des fusées de signalisation ou encore de la seringue médicale.

L’album jeunesse Les inventrices et leurs inventions réhabilite, dans des textes courts et pédagogiques – et des illustrations souvent rigolotes – ces individus à qui on doit aujourd’hui le progrès et le confort. Et permet ainsi de démontrer que l’intelligence et la créativité n’ont pas de sexe et de genre.

Si l’ensemble des inventrices sont ici américaines, on espère voir d’autres tomes poursuivre cet excellent travail de mémoire. Parce que l’Histoire a besoin d’être réécrite pour que les héroïnes d’hier le soient encore aujourd’hui et que les petites filles puissent inventer leur futur. Sans barrières. 

 

Text: 

C’est une semaine noire qui nous propulse dans le mois d’avril et pourtant c’est une semaine ordinaire. Le 31 mars, Julia est agressée place de la République à Paris parce qu’elle est une femme transgenre. Le 3 avril, le sultanat de Bruneï (Asie du Sud-Est) adopte la peine de mort, par lapidation, pour les homosexuels – les lesbiennes ayant des rapports seront susceptibles quant à elles d’être condamnées à 10 ans de prison – et pour les adultères. Le 7 avril, en France, on compte 41 femmes tuées depuis le 1erjanvier par leur compagnon ou ex-compagnon.

Et ça, on en parle parce qu’une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, que la communauté internationale s’est un peu réveillée et que les militantes féministes veillent pour alerter l’opinion publique. Il y a tout ce dont on ne parle pas, tout ce qui est passé sous silence parce qu’il n’y avait pas de témoin, parce que la victime a eu peur de pousser la porte du commissariat et d’y être malmenée, voire violentée, parce que personne n’a voulu la croire quand elle a commencé à parler de ce qu’elle subissait…

L’horreur, on préfère la regarder de loin et la critiquer, au prétexte qu’elle serait motivée par telle ou telle religion. Arrêtons l’hypocrisie. Cette horreur, elle s’appelle l’intolérance et elle répond à des siècles et des siècles de domination et d’oppression masculine.

Cette horreur, elle s’appelle le patriarcat et mène aux violences sexistes et sexuelles envers toutes les femmes et les personnes LGBTIQ+. Tant qu’on ne l’admet pas, elle continuera de se répandre. Partout.

Posts section: 
Title: 
Inventons notre futur, sans barrières
Title: 
Quand l’intolérance se répand partout dans le monde
Summary: 
L’album jeunesse Les inventrices et leurs inventions réhabilite celles à qui on doit aujourd’hui le progrès et le confort. Et permet ainsi de démontrer que l’intelligence et la créativité n’ont pas de sexe et de genre.
Summary: 
Cette horreur, elle s’appelle le patriarcat et mène aux violences sexistes et sexuelles envers toutes les femmes et les personnes LGBTIQ+. Tant qu’on ne l’admet pas, elle continuera de se répandre. Partout.

Mars 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Depuis le 18 février, les justiciers masqués envahissent le hall de la bibliothèque universitaire de Rennes, à l’occasion de l’exposition Masques, costumes et pouvoirs – Super-héro-ïne-s en bande dessinée française. 

De par l’utilisation de l’écriture inclusive – dont l’usage n’est malheureusement toujours pas si banale (si l’Académie française daigne enfin procéder à la féminisation des noms de métier, elle refuse catégoriquement en revanche l’écriture inclusive) – l’événement Facebook avait attiré notre attention et titillé notre curiosité.

Car les justicières masquées ne sont pas légion, comme le souligne l’encadré en début d’exposition, en en présentant une autre, Héro(ïne)s, réalisée par Lyon festival BD et Jc Deveney : « À plus de 70%, les modèles d’identification proposés aux lecteurs et lectrices sont des figures masculines. »

Tout en soulignant que lorsque l’on peut arguer que les femmes sont présentes dans les BD, « leur représentation reste minoritaire et très souvent liée à des stéréotypes convenus : les femmes ont leur place en BD… au côté du héros, prêtes à l’épauler ou à le soigner en cas de coup dur. Elles peuvent également constituer de très bons éléments à séduire, à sauver du danger et parfois même à instruire. »

On se régale alors d’affiches faisant la part belle à Supermeuf, aux Marvelles Avengeuses, à Vulverine, à The Spiritueuse, à Hellgirl ou encore à Babe Sapienne. Difficile néanmoins de trouver des personnages féminins badass dans le reste des planches présentées dans le cadre du Festival « Serial Cultures, édition super-héroïque »…

Text: 

La France a encore manqué une belle occasion de fermer sa gueule en février. Il a suffit que certain-e-s l’ouvre bien grande pour protester contre la commercialisation du hijab de running annoncé par Decathlon pour que l’entreprise suspende son projet. « Pour garantir la sécurité de nos collaborateurs en France », peut-on lire sur Twitter.

La polémique est lancée et chacun-e y va de son avis fort inintéressant puisque les personnes qui occupent le débat ne sont pas concernées par le voile. Le 1ermars, Libération publie alors une tribune rédigée par un collectif de femmes musulmanes dénonçant l’islamophobie quotidienne à laquelle elles sont confrontées :

« Plaquer sur les femmes portant le voile tous les préjugés et toutes les généralisations ouvre la porte à tous les abus. On nous demande d’être discrètes, de respecter la culture du pays qui nous accueille. On nous soupçonne de ne pas être livres de choisir nos vêtements nous-mêmes. Et ce soupçon entraine des interdictions qui sont censées nous libérer. Mais nous ne sommes ni soumises ni inconscientes, nous sommes fières de notre foi et fières de nos choix. En assumant nos croyances, notre voile, nous réclamons la liberté d’être femmes et musulmanes en France. Nous exerçons notre liberté de conscience. Nous dénonçons les détournements de la laïcité pour mieux nous opprimer. La laïcité de la loi 1905, c’est la liberté. »

Le texte est puissant. Mais pourquoi a-t-il fallu quatre jours avant d’interroger les concernées ? Et pourquoi en 2019 hommes blancs en première ligne, femmes blanches en seconde, s’agitent-ils/elles toujours autant autour du voile ?

Posts section: 
Title: 
Les justicières masquées de la Bibliothèque universitaire
Title: 
Quand est-ce qu'on va la fermer ?
Summary: 
Si les justicières masquées ne sont pas légion, on se régale alors d’affiches faisant la part belle à Supermeuf, aux Marvelles Avengeuses, à Vulverine, à The Spiritueuse, à Hellgirl ou encore à Babe Sapienne.
Summary: 
Pourquoi faut-il quatre jours avant d’interroger les concernées ? Et pourquoi en 2019 hommes blancs en première ligne, femmes blanches en seconde, s’agitent-ils/elles toujours autant autour du voile ?

Février 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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En découvrant récemment la bande-dessinée Wotan, trilogie créée par Eric Liberge – dont l’intégrale a été publiée chez Dupuis en 2014 – on a été interpelé-e-s par le trio choisi par l’auteur : un enfant, Louison, un homme, Etienne, et une femme, Yin Tsu, photographe japonaise, qui au fil de la guerre va être chargée d’espionner Himmler.

S’il est rare dans les œuvres littéraires grand public de trouver des traces de femmes, d’autant plus non européennes, durant la Seconde guerre mondiale, il est encore plus difficile que celles-ci soient intégrées à l’Histoire dans un rôle équivalent à un autre personnage, sorti de l’héroïsme fantasmé, tandis que l’auteur s’attache à montrer l’horreur de la Shoah, des camps de concentration et des expériences « scientifiques » sur les cadavres.

Cinq ans plus tard, l’œuvre reste inédite et subjuguante. Et on se réjouit de constater que les éditions Dupuis se sont depuis équipées d’une autre bande-dessinée présentant un volet que les Français-es connaissent moins, sur cette période : la situation en Belgique.

Flore Balthazar dans Les louves nous invite à suivre le quotidien des filles de la Louvière – principalement celui de Marcelle et Yvette – conscientes, soucieuses et impliquées dans cette période trouble. Que ce soit avec Liberge ou Balthazar, on aime découvrir ces personnalités féminines trop longtemps laissées en marge de l’Histoire.

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C’est délirant la mauvaise foi du patriarcat… C’est consternant même. La guerre à la parité, on ne l’avait pas vu venir dans ce sens-là à Sarcelles, ville dans laquelle, fin janvier, le nouveau maire Patrick Haddad (PS) a été contraint par la justice de rétablir l’équilibre entre ses adjointes et ses adjoints, ces derniers étant moins nombreux… Huit femmes, six hommes.

À parité dans la connerie, ce sont deux élu-e-s de l’opposition, Chantal Grollier (UDI) et David Grandon (LREM) qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour dénoncer un scandaleux manque de parité. Le tribunal acquiesce : il y a bien de trop de femmes adjointes à la mairie de Sarcelles.

Le juge explique que, pour les communes de 1 000 habitant-e-s et plus, le principe de parité impose l’obligation de présenter une liste où chaque sexe est représenté à parité, à au plus une unité près. On est d’accord, la parité, c’est important. C’est même une nécessité pour faire avancer les mentalités.

Bizarrement, cette obsession du respect de la parité, on la retrouve que quand il y a « trop » de femmes. Ça ne choque personne quand il y a trop d’hommes, ce qui est très fréquent. Ah si, c’est vrai, le nouveau gouvernement a fait récemment tiquer : la nomination d’Adrien Taquet fait basculer le compte des ministres à 19 hommes et 17 femmes.

Mais grâce à un tour de passe-passe – en disant que le Premier ministre ne compte pas (ce qu’on apprécierait grandement) – la parité est respectée à une personne près. Ouf, les hommes ne sont pas lésés…

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Title: 
Une autre représentation des femmes en 39 - 45
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Invasion de femmes adjointes à Sarcelles
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Que ce soit avec Liberge ou Balthazar, on aime découvrir à travers deux subjuguantes BD ces personnalités féminines trop longtemps laissées en marge de l’Histoire.
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À parité dans la connerie, ce sont deux élu-e-s de l’opposition qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Le tribunal acquiesce : il y a bien de trop de femmes adjointes à la mairie de Sarcelles.

Janvier 2019

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
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Coy, Ashley, Amelia, Alfonsina, Ada, Maya, Isabel, Harriet, Frida, Eufrosina, Brenda, Yusra, Nellie, Manal, Lakshmi, Hedy, Carmen, Beatrice, Sonia, Shamsia, Lorena, Gloria… Elles sont 200 et nous font rêver tous les soirs.

Avant de dormir, dans la pénombre de la nuit paisible venue remplacer l’ébullition de la journée, elles nous murmurent leurs histoires, leurs ambitions, leurs accomplissements, au fil des siècles et des continents. Et quand l’aube chasse le crépuscule, elles nous accompagnent au quotidien, nous susurrant à l’oreille : « Vous êtes la promesse, vous êtes la force. Ne reculez pas, et toutes les autres avanceront. »

Bien vite, on ne peut plus se passer des Histoires du soir pour filles rebelles, deux tomes publiés aux éditions Les Arènes en octobre 2017 – vendu à près d’un million d’exemplaires dans le monde - et en octobre 2018. Francesca Cavallo et Elena Favilli retracent les destins de plusieurs centaines de femmes extraordinaires, ayant cru en leurs capacités et leur détermination. Pour une poignée d’entre elles, leurs noms, travaux et/ou exploits traversent les années et marquent les générations.

Pour les autres, elles ont été oubliées et/ou ignorées de l’Histoire. Heureusement, les deux écrivaines s’invitent dans la réhabilitation de toutes ces personnalités multiples et variées qui n’ont pas accepté d’être conditionnées par leur sexe et leur genre. Elles ont bien fait puisqu’aujourd’hui, elles nous encouragent – petites et grandes – à réaliser qu’il ne tient qu’à nous de rendre les choses possibles.

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Lille. Mercredi 26 novembre 2018. Fares Araoudiou sort du métro au bras de son compagnon. Ils sont insultés de « pédés » par trois hommes et frappés lorsque Fares rétorque : « On est gays et on vous emmerde ! ». Au commissariat, la plainte n’est pas acceptée sous prétexte que l’homme n’a pas de certificat médical pour faire constater ses blessures.

« Je me suis renseigné auprès d’un avocat, ce n’est pas du tout la procédure. C’est au commissariat de saisir la médecine légale pour procéder à ces constatations et déterminer le nombre de jours d’ITT. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé lorsque je suis venu déposer plainte au commissariat de Montpellier (son lieu de vie, ndlr). », explique Fares Araoudiou au journal Midi Libre.

Il ne souhaite pas accuser la police française d’homophobie mais dénonce la fréquence et l’augmentation des violences homophobes, toujours plus nombreuses, quotidiennes et invisibilisées, minimisées.

Dans une tribune signée Véronique Godet et Joël Deumier, de SOS Homophobie, parue dans Ouest France le 3 janvier 2019, l’association demande des actions concrètes et immédiates aux pouvoirs publics : cesser de repousser l’extension de la PMA et la réforme de la filiation, permettre aux personnes trans de s’autodéterminer, cesser toutes les mutilations génitales sur les enfants intersexe, assurer et garantir la protection des personnes LGBT+, former les agents du service public au respect et à l’égalité. Difficile de penser qu’on est en 2019…

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Chaque soir, une rebelle nous éveille
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L'homophobie, toujours pas punie
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Heureusement, les deux écrivaines s’invitent dans la réhabilitation de toutes ces personnalités multiples et variées qui n’ont pas accepté d’être conditionnées par leur sexe et leur genre.
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Il ne souhaite pas accuser la police française d’homophobie mais dénonce la fréquence et l’augmentation des violences homophobes, toujours plus nombreuses, quotidiennes et invisibilisées, minimisées.

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