Janvier 2018

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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On rend souvent hommage aux femmes qui ont marqué l’Histoire, qui réhabilitent les oubliées ou qui œuvrent au changement des mentalités. Cette fois, ce sont les hommes que nous allons saluer et féliciter ici. À travers le témoignage de Franck Bréal – à lire absolument dans Causette, novembre 2017 – on se dit que les choses avancent. Certes, lentement.

En effet, dans l’article, il raconte son parcours, de sa réflexion pour une contraception partagée entre les hommes et les femmes à son opération, la fameuse vasectomie. Il fait désormais parti des 0,8% ! « Aujourd’hui, je parle de la vasectomie très librement. Je réponds d’ailleurs volontiers aux questions que certain-e-s se posent sur l’opération, via des forums ou sur les réseaux sociaux. J’essaie de participer activement à toute conférence ou débat sur la contraception masculine dans ma ville (Rennes, ndlr) afin d’apporter mon témoignage. », écrit-il dans l’épilogue. Ça fait du bien un homme qui s’engage et qui le dit. Et surtout, qui ne joue pas au héro.

Ses doutes, ses questions, ses angoisses, quant à « (s)a sexualité, (s)on érection, (s)on éjaculation » post opératoire, il les livre sans faux semblant et sans détour, parfois même avec humour. Pour dédramatiser. Ou exorciser. Parce que la vasectomie, tout comme la contraception féminine définitive, reste encore aujourd’hui un parcours plein d’embuches et plein d’idées reçues… Alors, on vous le redit, ce n’est pas votre bite - ou son contenu – qui fait de vous un homme…

Text: 

À l’occasion de la 2e semaine de lutte contre les discriminations, la mairie de Paris a choisi de dédier une journée, celle du 15 décembre dernier, à la grossophobie, une forme spécifique d’intolérance et de discrimination visant les personnes obèses ou en surpoids. L’occasion de se pencher sur une problématique qui en dit long sur notre société.

D’un côté, la consommation à outrance, à laquelle l’alimentation ne fait pas exception. D’un autre côté, le culte de la minceur. Et les femmes sont principalement visées par cette injonction à la beauté. Dans une étude, datée de février 2016, le Défenseur des Droits révèle que la corpulence est un facteur important lors d’un entretien d’embauche, notamment dans les secteurs vente/commerce, et souligne que si hommes et femmes obèses sont discriminé-e-s de la même manière, en revanche, la gent féminine l’est encore davantage puisqu’elle l’est dès un début de surpoids.

Clairement, être grosse (ou ne pas être mince), ça fait tâche dans le beau décor édulcoré de la publicité du modèle unique et de son 34/36 pas bien réaliste… Pourtant, d’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, les personnes obèses ou en surpoids devraient représenter 67% de la population (contre 47% actuellement) en 2030. Il serait peut-être temps de briser les tabous et les clichés et de se demander d’où provient cette malveillance (et surtout qui la crée et à qui elle profite !). Un conseil : lire On ne nait pas grosse, de Gabrielle Deydier. 

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Title: 
Raconte nous ta vasectomie !
Title: 
Pas de régime contre la grossophobie
Summary: 
Le magazine Causette a publié en novembre le témoignage de Franck Bréal au sujet de sa vasectomie, qui reste encore aujourd'hui, tout comme la contraception féminine définitive, un parcours du combattant...
Summary: 
La grossophobie, on commence doucement à en parler. Souvent banalisée, elle est pourtant révélatrice d'une société jugeante et moralisatrice, prise entre des injonctions paradoxales bien lourdes...

Un autre regard 2 - Emma

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Summary: 
Emma s'attache à vulgariser des concepts féministes et humanistes. D'un simple coup de crayon, elle délivre des messages clairs, drôles et fondamentaux pour bien vivre ensemble.
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Ingénieure en informatique le jour, dessinatrice quand elle a "fini le reste", Emma s'inspire de son vécu de femme, de conjointe, de collègue, de mère de famille et de citoyenne pour proposer ses réflexions autour du quotidien. Et à travers ce quotidien ordinaire, elle décrypte des phénomènes très symboliques et significatifs de diverses formes de domination.

Dans Un autre regard 2, on retrouve son explication dessinée de la charge mentale et du fameux "Mais fallait me demander !", si révélateur des mécanismes du genre. On se délecte également du mordant parallèle de l'affaire du burkini en imaginant l'arrivée d'une femme et de sa fille, au Maristan, là où on ne porte aucun textile dans le haut du corps. Les deux immigrées vont alors se voir obligées soit de rester à la maison, soit d'enlever leurs soutiens-gorges.

La blogeuse mérite son succès de par l'ouverture d'esprit qu'elle offre sur différents sujets de société, comme sa manière de repenser le temps de travail et le temps passé en famille ou sa façon d'impliquer les hommes dans la répartition des tâches ménagères ou encore l'éducation des enfants.

Emma s'attache à vulgariser des concepts féministes et humanistes difficiles à faire passer dans la société. De son coup de crayon très simple et presque enfantin, elle délivre des messages clairs, drôles et fondamentaux pour bien vivre ensemble.

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Décembre 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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La réhabilitation des femmes qui ont marqué l’Histoire est une thématique récurrente dans cette rubrique. On ne s’en cache pas, on adore dévorer les bouquins, romans graphiques, magazines, etc. qui retracent les parcours de celles qui ont œuvré au même titre que les hommes au développement des sociétés mais qui - parce que l’Histoire est écrite par les hommes, pour les hommes – ont été oubliées.

On est donc ravi-e-s qu’un nouvel ouvrage rejoigne les étagères de notre bibliothèque féministe, celui du collectif Georgette Sand, Ni vues ni connues – Panthéon, Histoire, mémoire : où sont les femmes ?, publié début octobre par les éditions Hugo&cie (collection Hugo Doc Les Simone).

Entre la préface de l’historienne Michelle Perrot et la postface de la dessinatrice – célèbre pour ses Culottées – Pénélope Bagieu, on croise des artistes, des aventurières, des méchantes inventées ou avérées, des femmes de pouvoir, des intellectuelles, des militantes et des scientifiques. De toutes les époques et de tous les continents.

Si certains parcours sont connus, comme Camille Claudel, Alexandra David-Néel, Rosa Luxembourg ou encore Marie Curie, la force du bouquin est de proposer une majorité de portraits de noms inconnus. On découvre avec passion qu’elles ont souvent été précurseures dans leur domaine mais dans l’ombre de leurs maris, reléguées au statut de muse ou décrédibilisées, elles n’ont pas obtenu la reconnaissance méritée. Si là franchement vous ne vous dites pas que c’est une brillante idée de cadeau pour Noël, on ne sait plus quoi faire…

Text: 

Le 18 novembre dernier, fleurs et bougies ont été déposées place de la Mairie à Rennes en hommage à l’utérus inconnu. Pourquoi ? Pour envoyer un message fort et montrer « aux responsables de cette situation notre détermination ». Comprendre alors : le collectif rennais L’Utéruse poursuit activement son combat pour l’accès égal à la santé pour toutes les femmes.

Constitué depuis dix mois (lire leur interview dans YEGG#58 – Mai 2017), le collectif dénonce le quasi-monopole en Ille-et-Vilaine du laboratoire Atalante Pathologie concernant l’analyse des frottis cervico-utérins. Le 1er février, l’établissement a décidé de revaloriser la tarification de cet acte à travers un dépassement d’honoraires de 6,60 euros.

« À raison de 90 000 frottis par an (soit la quasi totalité des frottis d’Ille-et-Vilaine), les femmes auront payé dans l’année plus de 540 000 euros de dépassement d’honoraires au laboratoire Atalante. Combien de temps supporterons-nous cette injustice qui pèse sur les femmes, dans l’indifférence générale ? », interroge à juste titre L’utéruse dans un communiqué de presse, le 14 novembre.

Parce que le cancer du col de l’utérus tue chaque année 1100 femmes en France, que le dépistage pourrait éviter « le développement de 90% des cancers » et qu’en Ille-et-Vilaine, on constate malheureusement une diminution de 10% de la participation au dépistage en moins de 10 ans, il est scandaleux de sacrifier des vies pour des raisons pécuniaires. Nous, ça nous file des nausées…  

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Title: 
Ni vues, Ni connues... Jusqu'à maintenant !
Title: 
En mémoire de l'utérus inconnu
Summary: 
On croise des artistes, des aventurières, des méchantes inventées ou avérées, des femmes de pouvoir, des intellectuelles, des militantes et des scientifiques. De toutes les époques et de tous les continents.
Summary: 
Le collectif L'Utéruse dénonce le quasi-monopole, et ses conséquences tarifaires, en Ille-et-Vilaine du laboratoire Atalante Pathologie concernant l’analyse des frottis cervico-utérins.

Novembre 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

La honte doit changer de camp. Impérativement. Pour y arriver, forces de l’ordre et système judiciaire doivent évoluer conjointement et être formés à la problématique des violences faites aux femmes. Parce que l’on vit dans une société qui diffuse et entretient constamment la culture du viol dans sa globalité.

En attendant cette prise de conscience et cette progression (qui ne se fera pas à coup de Unes testostéronées du type Le Parisien qui le 25 octobre brandissait 16 portraits de personnalités publiques masculines et titrait « Harcèlement sexuel – Les hommes s’engagent »), il est essentiel d’accompagner et d’aider celles qui ont subi du harcèlement et des agressions sexuelles.

C’est dans ce but que Sandrine Rousseau, ex-élue EELV, a fondé l’association Parler, qui propose aujourd’hui une adresse mail – suisjeseule@gmail.com - pour dénoncer les violences sexuelles et mettre en contact les femmes victimes d’un même harceleur/agresseur sexuel, à partir de 5 signalements sur une même personne. Ainsi, la structure espère encourager les dépôts de plaintes groupés.

On le sait, ce sera long, pénible et douloureux. Cela prendra du temps. Parce qu’il en faut énormément pour parler et oser franchir le cap. Parce que l’on sait que l’accueil au commissariat sera certainement abject et les suites éventuelles aussi. D’où l’importance d’une action collective. Entre femmes, dans un premier temps.

Text: 

On doit bien l’avouer, on a nos côtés réac’ niveau écriture de la langue française. Il faut bien l’admettre, l’écriture sms nous est assez insupportable. D’autant plus qu’aujourd’hui, les textos ne sont plus limités en terme de caractères, plus d’excuses donc pour raccourcir les mots. Certes, cela nous a parfois été utile sur Twitter mais pas plus.

Mais on se dit que ce n’est rien comparé aux vieilles peaux de l’Académie française qui tremblent de dégoût face à l’écriture inclusive et déclarent à ce propos dans un communiqué, publié sur leur site et daté du 26 octobre dernier : « Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme une norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. »

On pouffe de rire en même temps qu’on vomit. On s’évanouit à plusieurs reprises en lisant la suite : « C’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. »

Dénonçant – selon leurs termes - une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité, les membres s’opposent à ce qui devrait être déjà acté depuis au moins leurs naissances (c’est dire !), à savoir la prise en compte de l’autre moitié de la population. Les femmes, quoi. Mais bon comme « cela alourdirait la tâche des pédagogues », on ne va pas insister… Bah si, en fait !  

Posts section: 
Title: 
Agir ensemble contre les violences sexuelles
Title: 
Le mâle de la langue française
Summary: 
La honte doit changer de camp. Impérativement. En parallèle, il est essentiel d’accompagner et d’aider celles qui ont subi du harcèlement et des agressions sexuelles.
Summary: 
On pouffe de rire en même temps qu’on vomit. On s’évanouit à plusieurs reprises en lisant le communiqué de l'Académie française, à propos de l'écriture inclusive...

Octobre 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

On retrouve sur la couverture la photo, prise en 1957 à Rennes, des deux femmes qui avaient déjà incarné les Elles qui disent, publié en mars 2016. Marie-France et Marie-Ange Jouan. La mère et la grand-mère d’Anne Lecourt, passeuse d’histoires de vie qui revient en septembre 2017 avec un nouvel ouvrage, intitulé cette fois Les Discrètes paroles de Bretonnes….

On y retrouve Clémentine, Madeleine, Marie, Monique, Marcelle, Yvette ou encore Elisa, du pays de Montfort. Et on y découvre Anne, Paule, Agnès, Roberte, Janet et d’autres, qui comme les premières, témoignent de la vie qu’elles ont vécu, principalement dans les campagnes bretonnes, de 1930 à aujourd’hui.

L’auteure, de sa plume respectueuse, continue là le travail amorcé l’an passé, un travail de mémoire, de transmission, qui aborde au travers de portraits fins et bienveillants la condition des femmes de cette époque. Et ça fait du bien d’entreprendre cette lecture aussi émouvante qu’apaisante.

Parce qu’en filigrane de ces histoires, on peut se laisser rêver à la vie de nos grands-mères qui, par pudeur tout comme les Discrètes, n’ont pas livré à la postérité leurs vécus intérieurs. C’est comme renouer avec le passé ! Une manière de saluer les générations précédentes et de ne pas oublier le combat qu’elles ont souvent menées, sans le réaliser.

Text: 

Elles étaient 122 en 2015 (lire notre Décryptage YEGG#63 – Décembre 2016). Elles sont une de plus, en 2016. Elles, ce sont les femmes mortes sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire de vie. Pourquoi ? Parce que ces derniers, à 49%, refusent la séparation.

C’est ce que révèle début septembre le rapport de la délégation aux victimes – structure commune à la police et à la gendarmerie nationales qui recense, depuis 11 ans, pour le ministère de l’Intérieur, les morts violentes survenues au sein du couple – qui sépare distinctement les 109 femmes victimes « au sein de couples officiels (conjoint, concubin, pacsé ou ex…) » et les 14 femmes victimes « au sein de couples non officiels (petit ami, amant, relation périodique ou ex…) ».

Déjà, la catégorisation pose problème. Surtout quand celle-ci entraine la hiérarchisation des informations. Parce que l’étude, dès le début, n’affiche que le premier chiffre. Il faut attendre la page suivant la conclusion, pour trouver le tableau récapitulatif global de l’année 2016 : on y découvre alors qu’elles sont en réalité 123, et non 109, à être décédées de violences conjugales.

Ce chiffre est important. Trop important. Il signale que tous les 3 jours, une femme en France, meurt des coups de son mec ou de son ex (peu importe qu’il s’agisse de son mari ou de plan cul). Il serait temps d’arrêter de minimiser ou de banaliser ces actes barbares, qui ne sont ni des crimes passionnels, ni des incidents, mais des féminicides.

Posts section: 
Title: 
Ne pas oublier les récits des Discrètes
Title: 
123 (et pas 109) femmes de trop !
Summary: 
L’auteure, de sa plume respectueuse, continue là le travail amorcé l’an passé, un travail de mémoire, de transmission, qui aborde au travers de portraits fins et bienveillants la condition des femmes de 1930 à aujourd'hui.
Summary: 
Ces femmes, ce sont celles qui sont mortes en 2016 sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire de vie. Pourquoi ? Parce que ces derniers, à 49%, refusent la séparation.

Septembre 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Ce n’est pas un coup de cœur, c’est un coup de foudre. Alors oui, on sait, on a pas mal d’années de retard mais on a fini par lire Le chœur des femmes, du médecin, romancier et essayiste Martin Winckler. Et c’est un véritable soulagement. Parce que les témoignages résonnent avec notre expérience intime.

En nous permettant d’assister aux consultations et aux coulisses du service de médecine des femmes, dirigé par Franz Karma, un professionnel de la santé attentif et bienveillant, qui va prendre sous son aile, Jean Atwood, une jeune interne brillante promise à une grande carrière de chirurgie réparatrice des organes sexuels, l’écrivain propose un regard à la fois doux et critique sur ce que vivent les femmes dans le parcours de santé. Martin Winckler remet l’humain au cœur de cette médecine gynécologique qui peut être, pour tout un tas de raisons plus ou moins compréhensibles (mais pas tant que ça), parfois source de violence pour les femmes, cis et trans.

Au fil du bouquin, on respire grâce à ce non-jugement prôné par ce service. Le chœur des femmes montre qu’une autre méthode est possible, les techniques employées ayant besoin d’être davantage pensées pour le confort des patientes – et non celui des praticien-ne-s - et invite à réfléchir à l’évolution d’une médecine plus humaine. Un point de vue que partage le médecin et écrivain Baptiste Beaulieu, parrain de la nouvelle librairie rennaise La Nuit des temps, présent lors de l’inauguration de celle-ci, le 16 septembre prochain.

Text: 

Il y a des choses que l’on ne comprend pas. Imaginer et fabriquer une capsule intime pour se tartiner les parois du vagin avec des paillettes en fait partie. Autant dire que se l’introduire là-dedans nous est totalement inconcevable. Sans doute notre petit côté réac…

Mais voilà, à la rédaction, on était déjà choqué-e-s d’apprendre que la chirurgie des lèvres génitales devenait de plus en plus répandue chez les jeunes femmes alors là, on est tombé-e-s de nos chaises longues en lisant que la société américaine Pretty Woman Inc avait lancé une véritable tendance avec les « Passion dust », arrivant jusqu’à la rupture de stock (ou suscitant avec cela encore plus le besoin et l’envie chez les consommatrices ? On ne serait pas étonné-e-s d’une telle stratégie…).

L’argument de vente ? Ajouter du fun aux relations sexuelles pour celles et ceux qui visiblement trouvent que le sexe manque de couleurs et de goût... Car oui, l’idée est d’insérer la capsule une heure avant le rapport, le temps pour l’emballage de fondre et de répandre les paillettes sucrées à l’intérieur ! Non mais sérieusement ? Il serait temps d’arrêter de se dire que ce genre de concept a un aspect rigolo.

Parce qu’il n’en est rien lorsque la provenance et la composition du produit ne sont pas certaines, voire sont carrément  douteuses, et surtout que les paillettes risquent de porter atteinte à la flore vaginale et ainsi créer des infections et inflammations. Honnêtement, y a tellement d’autres façons de s’éclater au lit…

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Title: 
Au choeur de la santé des femmes !
Title: 
Dress code : paillettes dans le vagin
Summary: 
Martin Winckler remet l’humain au cœur de cette médecine gynécologique qui peut être parfois source de violences pour les femmes, cis et trans.
Summary: 
L’idée est d’insérer la capsule une heure avant le rapport, le temps pour l’emballage de fondre et de répandre les paillettes sucrées à l’intérieur ! Non mais sérieusement ?

La tresse - Laetitia Colombani

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Un roman à couper le souffle qui nous plonge au cœur de trois histoires, dans l’espoir des grandes batailles qu’elles vont livrer. Un récit féministe empli d’humanité et d'humanisme.
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En Inde, Smita se bat pour que sa fille accède à l’école et ne suive pas ses pas à elle, qui récure les toilettes de la caste supérieure. En Sicile, Giulia travaille comme ouvrière dans l’atelier familial, qui traite les cheveux. Au Canada, Sarah est une avocate réputée pour qui la carrière professionnelle passe avant la famille.

Les trois femmes vont devoir affronter des épreuves imprévues auxquelles elles ne sont pas préparées. Mais, chacune à sa manière, avec ses armes et ses traits de personnalité, va se battre et refuser de se résigner. Refusant la fatalité, les assignations genrées et les codes sociaux, elles vont faire le choix de la liberté et de l’émancipation.

Laetitia Colombani est scénariste, réalisatrice et comédienne, et signe ici son premier roman. Un roman à couper le souffle qui nous plonge au cœur de trois histoires dissociées qui peu à peu vont se lier, sans le savoir, dans l’intimité de la lutte personnelle que chacune vit et dans l’espoir des grandes batailles qu’elles vont livrer pour s’en sortir et avancer selon leur volonté. Un récit féministe empli d’humanité, d’humanisme et de douceur, malgré tout.

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Juillet-Août 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Vous trouvez les contes de fées trop lisses ? trop binaires ? trop manichéens ? Nous aussi. Et ça tombe bien parce qu’en mai dernier Contes et histoires arc-en-ciel sont venus colorer la collection Kervinihy des éditions Goater, en partenariat avec le CGLBT de Rennes et Les Bookonautes. De quoi briser l’hétéronorme cul-cul et ringarde de ces récits poussiéreux et franchement d’un ancien temps !

Place aux 14 histoires imaginées par Frédéric Meurin, Hugo Vernay, Selene Tonon, Valentine Dewer, Karine Baudot, Elisabeth Troestler, Joachim Chalot, Pascale Navarro Salcedo, Judikaël Goater, Gaëlle Urvoas, Aurélien Le Feuvre, Elen Le Feuvre, Elodie Sébire et Lukaz Nedeleg. Au fil des pages, on croise Myriam, Elias, Louise, Charmille, Jean, Aydan, Blanche ou encore Cassiopée. Vivant dans la vie réelle ou dans des histoires de capes et d’épées, ces personnages sont lesbiennes, homos, trans, polyamoureux, se battent contre les préjugés ou non – parce que oui un monde sans LGBTIphobies, ça peut exister – et surtout ne sont pas réduits à leurs orientations sexuelles et leurs identités de genre.

Et ça fait du bien ! En plus de rompre avec la tradition du noir et blanc des contes, et de la femme épleurée qui attend le prince charmant, les histoires arc-en-ciel redonnent du corps et de la perspective à des personnes délaissées à tort de ce genre littéraire. Il est bien temps de se mettre à la page !

Text: 

« Cette pratique est extrêmement ancienne, très répandue dans les diverses civilisations du monde entier, basée sur le préjugé selon lequel l’utérus pourrait être vidangé comme un ballon. Il n’existe pas de chiffres officiels en France sur l’expression abdominale mais selon l’enquête menée par le Collectif Interassociatif autour de la NaissancE (CIANE) entre 2010 et 2016 (20 000 femmes) : ‘’une femme sur cinq affirme qu’on lui a appuyé sur le ventre pour aider l’expulsion du bébé. Parmi les femmes qui ont subi ce geste, environ quatre sur cinq indiquent qu’on n’a pas recherché leur consentement.’’ »

Le 17 juin, Slate titre son article « L’expression abdominale existe encore et c’est dramatique ». Dramatique oui, c’est le terme. Surtout lorsque l’on sait que cette pratique n’est soi-disant plus pratiquée car interdite. On aurait eu envie de mettre la citation, seule, sans commentaires. Parce qu’elle se suffit à elle-même. Mais on ne peut manquer une occasion d’ouvrir notre gueule pour scander : « MAIS QUAND EST-CE QU’ON VA NOUS LÂCHER LE BIDE, BORDEL ? »

On entend d’ici les défenseurs maugréer qu’il s’agit certainement de cas particuliers, pour lesquels médecins et sages-femmes doivent agir dans l’urgence ou en tout cas doivent avoir leurs raisons. Mais non, ça ne passe pas. Parce que rien ne justifie que l’on demande son accord à une femme sur cinq. À moins que l’on ait mal compris et que les femmes ne bénéficient pas entièrement de leur propre corps…

Posts section: 
Title: 
La vie est plus belle en couleurs !
Title: 
Pas touche à ma ceinture abdominale
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Vous trouvez les contes de fées trop lisses ? trop binaires ? trop manichéens ? Nous aussi. Et ça tombe bien parce qu’en mai dernier Contes et histoires arc-en-ciel est sorti aux éditions Goater !
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Le 17 juin, Slate titre son article « L’expression abdominale existe encore et c’est dramatique ». Dramatique oui, c’est le terme. Surtout qu'elle n’est soi-disant plus pratiquée car interdite.

Juin 2017

Writers: 
Marine Combe
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À tou-te-s celles et ceux qui ont tendance à penser que les féministes sont rabat-joie, on a envie de dire merde, déjà, mais surtout qu’elles/ils auraient bien fait de venir boire des verres au Bistrot de la Cité, le 11 mai dernier, lorsque le collectif FéminismeS de Rennes 2 organisait sa fête féministe « Zines & Zic ». Ce soir-là, Rosa Vertov était aux platines et l’EESAB de Rennes lançait FEMINISMES, un fanzine artistique, participatif, en riso bleu et orange, composé de 18 cartes au format A5.

Et dès la première image, on accroche : « Feminism encourages women to leave their husbands, kill their children, practice witchcraft, destroy capitalism and become lesbians ». Aucune proposition ne se ressemble et toutes abordent des thématiques essentielles à l’évolution des droits de toutes les femmes et des personnes LGBTI+ et à l’égalité entre les sexes et entre les êtres. Ainsi, sont représenté-e-s des vulves, des clitoris, des phallus en pronoms masculin/féminin, des seins, des utérus, des silhouettes, des symboles et même une Simone de Beauvoir équipée de gants de boxe…

Avec humour, poésie, ironie, provocation, à travers des dessins, des collages, des phrases, les artistes revendiquent l’anatomie féminine, la sexualité, la diversité, le droit à la liberté et au respect des différences et cassent les tabous et injonctions, qui (sur)plombent particulièrement le corps, enjeu de la domination patriarcale. Des thèmes forts et profondément humains qui font du bien !

Text: 

La Pologne n’en est pas à son coup d’essai niveau rétropédalage contre les droits des femmes. En octobre 2016, le pays connaissait de fortes manifestations de la part de centaines de milliers de femmes qui revendiquaient leur désaveu concernant le projet de loi visant à interdire quasiment entièrement l’avortement. Si le parti conservateur au pouvoir, Droit et Justice, a reculé face à la pression de la rue, il réitère une nouvelle fois le coup de massue, qui pourrait bien être décisif.

Le 24 mai dernier, le Parlement a voté pour une loi qui limiterait l’accès à la contraception d’urgence, communément appelée « pilule du lendemain ». Un droit auquel les personnes âgées de plus de 15 ans accédaient sans ordonnance, depuis le gouvernement précédent. Le contraceptif, avec la nouvelle loi, devra désormais être prescrite par un-e médecin. Bien évidemment, on comprend l’entourloupe.

Il ne s’agit pas d’un principe de précaution – qui serait totalement débile également – mais bel et bien d’une interdiction déguisée. Il faut le temps d’obtenir un rendez-vous avec un-e médecin et il faut que ce-tte dernier-e accepte de délivrer l’ordonnance. Sans oublier que les femmes seront certainement culpabilisé-e-s et empêché-e-s. Cette loi ne semble qu’une première étape scandaleuse visant à limiter les femmes dans leurs moyens de choisir leurs grossesses. Quelle sera la prochaine ?  

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Title: 
Les féminismes, ça se fête !
Title: 
Encore une attaque aux corps des femmes !
Summary: 
Aucune proposition ne se ressemble et toutes abordent des thématiques essentielles à l’évolution des droits de toutes les femmes et des personnes LGBTI+ et à l’égalité entre les sexes et entre les êtres.
Summary: 
La Pologne n’en est pas à son coup d’essai niveau rétropédalage contre les droits des femmes et réitère une nouvelle fois le coup de masse, qui pourrait bien être décisif.

Mai 2017

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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Des journées qui commencent comme celle du 7 avril, on en voudrait beaucoup plus souvent. Alors que les premiers rayons matinaux percent les feuillages qui bordent le carré Duguesclin, la compagnie brestoise Dérézo concocte un petit-déjeuner gourmand et littéraire, à déguster dans le magic Mirror, installé dans le parc du Thabor à l’occasion du festival Mythos.

Anaïs Cloarec et Véronique Héliès, talentueuses actrices-cordons bleus, accueillent les sorti-e-s du lit autour de leur comptoir en bois, proposent thé, café, chocolat chaud, viennoiseries, œufs, jambon, tartines de confiture et jus d’oranges pressées. Ainsi, une trentaine de personnes partagent l’instant intime et néanmoins commun à chacun-e du breakfast, moment encore empreint de la nostalgie du lit, des rêves et des draps et pourtant si plein de promesses et de possibilités se profilant à l’horizon d’une journée nouvelle.

On casse l’angoisse de l’inconnu à venir ainsi que le jeûne, et non le jeune - « d’où l’importance de l’accent circonflexe » -, en écoutant les deux cheffes-comédiennes converser sur la dichotomie de la langue, l’art des astres et les nouvelles fraiches étalées dans la presse. Et en dégustant des madeleines faites maison, on les écoute réciter Proust, s’abreuver des Miscéllanées de Monsieur Schott et se nourrir de la singularité de la paradoxale poésie matinale. Un délice !

Text: 

Mais bordel, qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans ce bas monde ? Comment peut-on encore en 2017 cultiver la haine et la peur de la différence et de l’autre ? Début avril, le journal indépendant russe Navaïa Gazeta a révélé, à travers une enquête illustrée de témoignages, une vague de persécutions envers des hommes supposés homosexuels en Tchétchénie, emprisonnés et torturés.

Certains parlent même de camp de concentration. « Il est difficile de faire le point sur ce qui est vrai », déclare Selene Tonon, présidente du CGLBT Rennes, lors du rassemblement de soutien organisé le 25 avril, place de la Mairie. Elle rappelle en revanche que les persécutions homophobes du pouvoir en place, « ça, c’est la réalité. » Tout comme la mort de trois hommes dans cette affaire. Le gouvernement tchéchène dément alors, argumentant que les homosexuels n’existent pas sur le territoire puisque dans l’éventualité où ce serait le cas, ils seraient assassinés par leurs familles.

Aucun mot n’est assez fort pour décrire l’horreur du discours et surtout de la situation. On ne peut que naïvement se demander « pourquoi ? » mais on ne peut se satisfaire d’aucune réponse. Notre irresponsabilité, passant par l’inaction, le laisser dire et le laisser faire – comme tel est le cas pour la Manif pour tous en France – conduit non seulement à la haine des autres mais aussi à la haine de soi, causant assassinats et suicides. Pourquoi ?

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Title: 
Un succulent réveil théâtral
Title: 
À quel point sommes-nous irresponsables ?
Summary: 
Des journées qui commencent comme celle du 7 avril, on en voudrait beaucoup plus souvent avec la compagnie brestoise Dérézo qui concocte un petit-déjeuner gourmand et littéraire...
Summary: 
Mais bordel, qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans ce bas monde ? Comment peut-on encore en 2017 cultiver la haine et la peur de la différence et de l’autre ?

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