Célian Ramis

Gwendoline Robin : une artiste explosive à Rennes

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Dans le cadre des Tombées de la nuit, la plasticienne et performeuse Gwendoline Robin proposait ce dimanche 7 juillet au grand public, place du Maréchal Juin à Rennes, un « solo chorégraphique avec des matériaux explosifs » et des tubes en verre.
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Dans le cadre des Tombées de la nuit, la plasticienne et performeuse Gwendoline Robin proposait ce dimanche 7 juillet au grand public, place du Maréchal Juin à Rennes, un « solo chorégraphique avec des matériaux explosifs » et des tubes en verre. L’occasion pour YEGG de rencontrer cette femme au talent détonant.

Hier à 16h30, au quartier Colombier dans le centre ville de Rennes, le public des Tombées de la Nuit a découvert la performance artistique de la bruxelloise Gwendoline Robin, intitulée  « De Terre et de Feu ». Un spectacle de 25 minutes où l’artiste a mêlé sonorité cristalline (avec des tubes de verre écrasés au sol), mouvements chorégraphiques (autour d’un volcan de terre chargé d’explosifs) et détonations brutales.

Une représentation saisissante et innovante, où l’artiste est restée concentrée et le spectateur en attente. « J’aime provoquer la tension du public entre le démarrage de la mèche et l’explosion, explique Gwendoline Robin. Le public attend avec moi et cela crée une complicité ».

Cette création visuelle et sonore a demandé un an de travail, avec des changements au fil des festivals et des répétitions, bien sûr. Cependant, sur ce dernier point, l’artiste belge préfère être brève afin de garder une certaine surprise, pour « faire comme si c’était la première fois » précise t-elle.

Pour la représentation de dimanche dernier, elle est arrivée 3 jours avant la date prévue à Rennes, afin de connaitre les lieux, vérifier le son et le rapport à l’espace. C’est elle qui a choisi la place du Maréchal Juin, « pour ses grands bâtiments et sa belle acoustique ». Mais c’est dans la région de Valence, en Espagne, que Gwendoline Robin a trouvé son inspiration lors d’une année Erasmus à l’université polytechnique de Valence. Cette partie du pays est connue pour ses spectacles pyrotechniques, ses « mascletas », comme on dit en Espagne, où la poudre et le bruit envahissent les rues depuis des générations. Un savoir-faire que cette femme s’est appropriée et a développé dans ses spectacles.

Le 14 juillet prochain, à la Courrouze à Rennes, elle animera un atelier de construction et de pyrotechnie pour les enfants avec des objets de récupération, des fumigènes, des pétards. « Pour eux, cet univers est lié à l’interdit. Cela les amène à être très créatifs », souligne t-elle.

…une bonne idée, du moment qu’ils ne reproduisent pas la même chose à la maison !

Quand Emma (la clown) rencontre Dolto (la fille)

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Carré Sévigné
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Cette auteure, comédienne et metteuse en scène au grand cœur jouera dans « Emma la clown, Catherine Dolto, la conférence ». Portrait.
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Meriem Menant, alias « Emma la clown », sera au Carré Sévigné, à Cesson Sévigné, le 1er octobre prochain. Cette auteure, comédienne et metteuse en scène au grand cœur jouera dans « Emma la clown, Catherine Dolto, la conférence ». Portrait.

Meriem Menant est une artiste. Formée à l’école internationale de théâtre à Paris, l’école Jacques Lecoq, elle débute sa carrière sur les planches et joue parallèlement, de la musique dans le métro, avec un jeune américain. Mais, dans ce dernier domaine, l’aisance musicale leur manque et ils trouvent un moyen alternatif d’expression artistique : ils se déguisent en clown !

L’américain est remplacé par un italien, Gaetano Lucido, et avec lui, elle invente un duo visuel et musical de clowns. Son personnage d’« Emma la clown » voit le jour. Ils jouent pendant 4 ans. Puis, Meriem Menant décide de prendre son envol. De là, débute sa carrière solo. « Emma la clown, l’heureux tour », « Emma la clown sous le divan », « Emma la clown et son orchestre »…les créations s’enchainent et le succès est au rendez vous, en France et à l’étranger.

Elle joue en Europe, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et dans des endroits atypiques : dans la rue, sur une péniche, dans une grotte, chez les gens, dans un squat, dans un château, dans une école. « Des rapports de proximité différents qui provoquent un jeu différent », selon elle. L’énergie n’est pas la même dans la rue qu’en salle. « Dans la rue, l’artiste est très exposé et fournit plus d’énergie », explique-t’elle – alors qu’en salle, c’est plus intérieur et stressant. Avec son nez rouge, ses yeux fardés, son chapeau sans forme et sa cravate noire, elle confie vouloir proposer  au public « un regard naïf sur le monde (…) sans jamais donner de leçon », avec comme fil conducteur l’idée qu’« il faut s’aimer ».

Les thèmes lui viennent en tête, les images et les mots en marchant. Dans ces moments-là, « il y a un lâché prise » precise-t’elle, qui permet l’inspiration. Le 1er octobre prochain, elle jouera au coté du médecin, pédiatre et haptothérapeute (science de l’affectivité), Catherine Dolto, dans « Emma la clown, Catherine Dolto, la conférence », au Carré Sévigné. Une conférence ouverte sur la vie, les fœtus, les bébés, où la scientifique parle des clowns et l’artiste des psychanalystes.

Un mélange de sérieux et d’humour, où « on apprend et on rit (…) toujours avec respect », souligne Meriem Menant. Les deux femmes se sont rencontrées en 2005. « Une conférence artistique et scientifique était organisée et il était prévu que Catherine Dolto soit interrompue par un clown. On a joué sans répéter et ça a cartonné, raconte Meriem. Depuis on ne se quitte plus !”

Meriem Menant sera aussi au Carré Sévigné, le 27 février prochain, dans « Emma mort, même pas peur » et le 16 mai prochain, dans « Emma fête ».

Célian Ramis

À table avec un gros banquet d'artistes

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Soirée insolite avec le gros banquet d'artistes invités par l'équipe de l'Aire Libre.
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Ce week-end, L’Aire libre a ouvert ses portes au public, à Saint-Jacques de la Lande, avec « 3 jours pour le dire ». L’occasion pour la nouvelle équipe du théâtre de clôturer les 6 premiers mois de l’année, de convier les participants à découvrir les lieux et de proposer un condensé de la programmation annuelle, avec des spectacles surprenants. Parmi lesquels « Un doux reniement », de Matthieu Roy et « Le gros banquet », présentés le vendredi soir.

« Un doux reniement » est une immersion théâtrale pour 1 personne, une pièce qui met le spectateur au centre de la représentation. Le principe est simple : équipé d’un casque audio, le participant prend le rôle de Paul Fradontal. Un jeune homme parti en train, à l’enterrement d’une vieille amie, Lucie Steiner. Sur son chemin, il croise des spectres, joués par 3 comédiens, dans 3 espaces différents et se laisse porter par ses souvenirs.

Imaginée au départ dans une maison abandonnée, en Belgique, la pièce est aménagée, pour plus de mobilité, dans la remorque d’un poids lourd. L’expérience est unique et dure 8 minutes. « Chaque spectateur est convié à un horaire précis, explique le metteur en scène, Matthieu Roy, c’est un rendez-vous personnel ». Pour les comédiens, le rapport avec le public est direct et chacun s’adapte à la personne qui est en face de lui. « Certains osent me regarder dans les yeux, d’autres non, confie la comédienne Johanna Silberstein. J’essaye de créer un moment, sans jamais forcer le regard ».

Quelques mètres plus loin, sous une lumière tamisée et dans un décor rétro et soigné : Bougies aux chandelles, petits napperons, porcelaine, tableaux d’époque, « Le gros banquet » s’ouvre. Dans la salle, Louise, interprétée par Benoît Hattet, reçoit ses convives. Tous sont placés sur une grande table en U et sont invités à discuter avec leurs voisins, à apprécier le menu et à profiter des différentes interventions prévues dans la soirée. Parmi eux, des invités et des serveurs se révèlent être des conteurs, des comédiens, des chanteurs, des musiciens et embarquent le public, surpris, dans leurs histoires. Une dizaine d’artistes, dont « la Bande à Grimaud », un collectif, interviennent, tout au long de la soirée.

« On a toujours voulu monter un cabaret d’histoires drôles, (…)  imaginer une soirée conviviale dans l’esprit des repas de famille, où quelqu’un raconte une bonne blague », raconte Emilie Audren, programmatrice à L’Aire libre. Pour Fannytastic, qui chante et joue de l’accordéon, ce soir là, l’exercice n’est pas facile. Il faut rester concentré pendant le repas, ne pas oublier ses paroles, ni son intervention. Les artistes ont un fil conducteur, mais l’improvisation reste de mise. Les invités semblent séduits. « J’adore être surprise, commente Alicia, 23 ans,  je trouve le concept très sympathique et animé ». L’opération pourrait être reprogrammée par la salle de spectacles, à certains moments de la saison. Le concept pourrait bien séduire les Rennais.

Célian Ramis

Mythos 2013 : Quand les conteurs courent un marathon de la parole

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Dimanche après-midi, quelques conteurs de la grande famille de Mythos se sont lancés le défi de courir le marathon du conte.
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Dimanche après-midi, quelques conteurs de la grande famille de Mythos se sont lancés le défi de courir le marathon du conte. En réalité, ils n’ont pas couru mais ils ont conté, laissant s’échapper un peloton de mots dans les jardins du Thabor. 

Dans le théâtre de verdure, situé dans le parc du Thabor, tous les festivaliers, dont beaucoup sont venus en famille, sont assis dans l’herbe ce dimanche après-midi. Il fait beau, presque chaud (en tout cas, pas très froid). De 15h à 17h, plusieurs conteurs vont se succéder sur la scène, se passer le flambeau de la parole. Alain Le Goff, Achille Grimaud, Pépito Matéo, Gigi Bigot, Yannick Jaulin ou encore Nicolas Bonneau accompagné de la musicienne Fannytastic… ils sont bien connus du public de Mythos.

Des contes merveilleux, des jeux de mots, des chansons, quelques mimes, des histoires trash, du rire, de l’effroi, de la rêverie, des balades verbales… Ils nous bercent au son de leur poésie, de leurs créations, de leurs inspirations, de leur parole tout simplement. Un agréable moment à flâner dans les jardins, se reposer et à écouter les coureurs des mots.

Célian Ramis

Mythos 2013 : Une croustillante satire

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L'histoire de la Françafrique vue par Les 3 points de suspension, c'est mordant, cynique et drôle. Un spectacle comme on les aime.
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Lors de l’inauguration du festival Mythos, Maël Le Goff, directeur, annonçait une édition composée d’artistes souhaitant « lever le poing ». C’est chose faite avec l’équipe des 3 points de suspension, samedi dernier dans le Magic Mirror du Thabor, qui a présenté son spectacle La grande saga de la françafrique.

« 55 ans d’histoire vus en 1h20 », commence Jérôme Colloud, seul sur scène pour cette représentation originale. Nous sommes en 1958, en Afrique, à l’aube des indépendances. Jacques Foccard, qui sera secrétaire général de l’Elysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, découvre le Livre du Mal, un objet qui permet à son détenteur de devenir Maitre de l’Afrique.

Un Livre qui l’aide à développer des réseaux occultes permettant à la France de garder la mainmise sur les richesses de leurs colonies africaines.

Le comédien nous offre un one man show documentaire croustillant pendant lequel il passe en revue, et tourne en dérision, tous les présidents de la Ve République, du général de Gaulle à un Nicolas Sarkozy à l’accent chinois, en passant par Valéry Giscard d’Estaing en super-héro et François Mitterand, revenu d’entre les morts.

Détournements de fonds, financements des partis politiques, discours célèbres… rien n’échappe à l’œil acerbe de Jérôme Colloud, qui mêle parodies burlesques et cynisme. C’est avec beaucoup d’humour qu’il dénonce la grande saga de la Françafrique, de 1958 à aujourd’hui. Il conclut par le bilan de François Hollande : « Rien n’a changé depuis 10 mois mais il nous faudra 20 minutes supplémentaires à l’avenir pour en parler ».

Cette proposition satirique, qui a visiblement séduit à l’unanimité les spectateurs, se démarque du reste de la programmation avec une offre originale et un regard critique sur des événements majeurs de notre histoire.

Célian Ramis

Mythos 2013 : Une intense batay de kok

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Coups de poings et coups de gueule avec Sergio Grondin, dans son spectacle Kok batay.
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Samedi, en fin d’après-midi, L’Aire Libre résonnait aux sons de coups de poing et de coups de gueule de Sergio Grondin, qui présentait Kok Batay dans le cadre du festival Mythos.

« C’est mon histoire, ce n’est pas ma vie », conclut Sergio Grondin, ce samedi sur la scène du théâtre de Saint-Jacques de la Lande. Toutes les histoires sont vraies, toutes les histoires sont bonnes à être racontées. La sienne, c’est celle d’un homme né sur l’île de la Réunion « d’une déchirure ».

Une mère qui cherche à aimer et à être aimée. Un père qui joue au caïd, au lion et qui deviendra champion de boxe à plusieurs reprises. Une légende, un modèle, qui crèvera seul, dans la rue, après une soirée trop arrosée, comme tous les soirs. Certainement des éléments autobiographiques mais surtout un lien indéfectible entre père et fils.

Sur scène, Sergio Grondin est assis sur un tabouret, placé au milieu d’un carré d’eau. Quelques projecteurs diffusent une lumière chaude en direction du conteur. Des images projetées par moment grâce à des rayons lumineux et un aérosol. La scénographie vient augmenter l’intensité d’un texte brut.

Sergio Grondin incarne à merveille ce fils plein d’admiration, de rage et de blessures internes, faisant ainsi régner une incroyable tension dans la salle. Face aux spectateurs, il n’a pas peur d’exprimer son ressenti, de revisiter les souvenirs de ce passé teinté de tragédies familiales et de partager des éléments de sa culture.

Célian Ramis

Mythos 2013 : François Lavallée, un conteur (pas) comme les autres

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Le théâtre de la Parcheminerie, à Rennes, accueillait hier le conteur québécois François Lavallée qui présentait son spectacle Les Autres.
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Le théâtre de la Parcheminerie, à Rennes, accueillait hier le conteur québécois François Lavallée qui présentait son spectacle Les Autres.

Nous sommes en 1986, dans la banlieue montréalaise. C’est la tempête. François est encore un enfant. Le conteur nous invite à visiter un souvenir d’enfance dans lequel il se rappelle de Martin, ce petit garçon différent qui dessine au fond de la classe. Parce qu’il est différent, il sera intimidé, chahuté, embêté, harcelé, moqué par les Autres auprès de qui il ne se trouve pas sa place.

François Lavallée, véritable magicien de la parole, a le pouvoir de nous embarquer brutalement dans son univers, à travers sa voix douce qui résonne ensuite dans notre tête comme un murmure. La magie opère, se mêlant à une poésie singulière et légère. La puissance de chaque mot frappe le spectateur jusqu’à porter l’émotion à son paroxysme. De l’émotion, de la chaleur, de l’intensité…

A la fin du spectacle, le conteur échange quelques mots avec les spectateurs : « Je n’ai pas l’habitude de prendre la parole après mais aujourd’hui c’est le dernier jour de représentation ». Dans sa voix et dans son visage, on ressent une grande émotion. Un joli moment de partage !

Célian Ramis

Mythos 2013 : Daniel L'Homond, maître des jeux de mots

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Vendredi midi, les festivaliers de Mythos ont embarqué à bord de la Péniche spectacle de Rennes, en direction de Pampeligòsse, lieu imaginaire conté par Daniel L’Homond.
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Vendredi midi, les festivaliers de Mythos ont embarqué à bord de la Péniche spectacle de Rennes, en direction de Pampeligòsse, lieu imaginaire conté par Daniel L’Homond.

C’est un lieu paradisiaque il paraît. Pontouquet est bien décidé à s’y rendre. Mais avant de pouvoir accéder dans ce pays fantasmagorique, il devra se plier à quelques exigences et relever des défis. En chemin, il rencontre la personnification de l’Amour, la Mort et la Chance, assiste à un bal, voyage en un instant de l’Espagne au Japon, se retrouve dans le ventre d’un gros boulanger… Rien n’arrête Pontouquet.

Et rien n’arrête Daniel L’Homond ! Surtout pas les mots, et les jeux de mots, qu’il manie avec minutie, finesse et humour. Les intrigues s’enchainent et le conteur nous transporte d’une histoire à l’autre, dans un univers loufoque. Dans son spectacle Pampeligòsse, Daniel L’Homond partage avec le public un moment de rire, de légèreté, tout en le questionnant sur cette saga humaine complètement fêlée.

Célian Ramis

Mythos 2013 : Mais qui est Calamity Jane ?

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Un des coups de coeur de la rédaction, à l'occasion du festival Mythos.
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Dans le numéro 13 de YEGG, nous avions classé le spectacle de Nadia Xerri-L dans notre Top 5 de la programmation féminine. Après avoir assisté à la représentation, ce vendredi 19 avril à L’Aire libre de Saint-Jacques de la Lande, YEGG confirme sa sélection !

Je suis/ tu es/ Calamity Jane est le premier volet du diptyque Western – dont le second sera créé en octobre 2013 au Volcan au Havre. Sur scène, deux femmes (Vanille Fiaux et Clara Pirali). L’une est la célèbre Calamity Jane, l’autre prétend être sa fille. Elles se retrouvent dans une voiture, sur une route américaine et nous embarquent dans leur road trip théâtral.

Pour ce spectacle, Nadia Xerri-L s’est inspirée de l’œuvre Lettres à sa fille, de Calamity Jane. Cette dernière est amenée à dévoiler une partie de son histoire, à raconter des anecdotes sur son passé, à se livrer sur qui elle est et à accepter la présence de cette jeune femme qui pense être sa fille. Elle oscille entre coups de gueule, nostalgie et sentiment naissant d’un amour presque maternel. De son côté, la Petite blind, comme la surnomme Calamity Jane, se montre admirative et obsédée par l’histoire de sa mère, qu’elle voudrait forcer à redevenir cette femme légendaire qu’elle a été autrefois. Et qui a fait d’elle une figure emblématique.

Le duo est percutant, troublant. La rage et la tendresse se mêlent entre les monologues passionnés, mélancoliques et les silences chargés d’émotions. Parfois chassés par des instants légers grâce à des musiques surprenantes pour l’époque (première moitié du XXe siècle) – comme La solitudine de Laura Pausini – ou encore une partie de poker. Le spectateur est tenu en haleine, pendu au bout des lèvres des deux comédiennes qui interprètent à merveille cette variation avec sensibilité et passion.

Mythos 2013 : La beauté selon Marie-Ève Perron

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Marie-Eve Perron nous a offert, jeudi soir, un grand moment de dérision et de rire, dans le parc du Thabor avec son premier spectacle solo, Marion fait maison.
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Marie-Eve Perron nous a offert, jeudi soir, un grand moment de dérision et de rire, dans le parc du Thabor avec son premier spectacle solo, Marion fait maison.

La conteuse québécoise se glisse dans la peau de Marion, une jeune femme, en couple depuis 4 ans, qui décide d’organiser un cocktail dinatoire pour toute sa famille à Noël. Pendant 42 jours, elle va tester les viandes, se plonger dans les bouquins de recette, dénicher toutes les astuces sur les blogs culinaires et suer derrière ses fourneaux.

Mais la soirée ne va pas se dérouler comme elle l’espérait, voyant débarquer chez elle une équipe de télé-réalité. Sa famille l’a inscrite à une émission de relooking…

La talentueuse Marie-Eve Perron tourne à la dérision les programmes de télé-réalité offrant (forçant) la possibilité à des filles « se laissant aller » d’être entièrement relookées, et ainsi de retrouver confiance en elles. Et il faut avouer que le moment est jouissif.

La comédienne nous propose des situations hilarantes, croustillantes et mordantes, en jouant de son accent et en interprétant à merveille l’hystérie des participantes dont elle prend le contre-pied. Un moment exquis !

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