Célian Ramis
Mythos 2013 : Une intense batay de kok

Samedi, en fin d’après-midi, L’Aire Libre résonnait aux sons de coups de poing et de coups de gueule de Sergio Grondin, qui présentait Kok Batay dans le cadre du festival Mythos.
« C’est mon histoire, ce n’est pas ma vie », conclut Sergio Grondin, ce samedi sur la scène du théâtre de Saint-Jacques de la Lande. Toutes les histoires sont vraies, toutes les histoires sont bonnes à être racontées. La sienne, c’est celle d’un homme né sur l’île de la Réunion « d’une déchirure ».
Une mère qui cherche à aimer et à être aimée. Un père qui joue au caïd, au lion et qui deviendra champion de boxe à plusieurs reprises. Une légende, un modèle, qui crèvera seul, dans la rue, après une soirée trop arrosée, comme tous les soirs. Certainement des éléments autobiographiques mais surtout un lien indéfectible entre père et fils.
Sur scène, Sergio Grondin est assis sur un tabouret, placé au milieu d’un carré d’eau. Quelques projecteurs diffusent une lumière chaude en direction du conteur. Des images projetées par moment grâce à des rayons lumineux et un aérosol. La scénographie vient augmenter l’intensité d’un texte brut.
Sergio Grondin incarne à merveille ce fils plein d’admiration, de rage et de blessures internes, faisant ainsi régner une incroyable tension dans la salle. Face aux spectateurs, il n’a pas peur d’exprimer son ressenti, de revisiter les souvenirs de ce passé teinté de tragédies familiales et de partager des éléments de sa culture.


Quelques minutes avant d’entrer sur scène, certains spectateurs sont inquiets. Dans quel état va venir Jacques Higelin ? Mais quand ce grand Monsieur entre sur scène, les pronostics s’arrêtent net.


C’est un lieu paradisiaque il paraît. Pontouquet est bien décidé à s’y rendre. Mais avant de pouvoir accéder dans ce pays fantasmagorique, il devra se plier à quelques exigences et relever des défis. En chemin, il rencontre la personnification de l’Amour, la Mort et la Chance, assiste à un bal, voyage en un instant de l’Espagne au Japon, se retrouve dans le ventre d’un gros boulanger… Rien n’arrête Pontouquet.


La conteuse québécoise se glisse dans la peau de Marion, une jeune femme, en couple depuis 4 ans, qui décide d’organiser un cocktail dinatoire pour toute sa famille à Noël. Pendant 42 jours, elle va tester les viandes, se plonger dans les bouquins de recette, dénicher toutes les astuces sur les blogs culinaires et suer derrière ses fourneaux.
Trop homme de terre pour être marin, c’est l’histoire d’un homme qui aime regarder la mer, qui rêve d’être marin mais qui aime trop la terre pour se jeter à l’eau. Et finalement, il ne veut pas être marin pour son travail mais pour le folklore, le mystère, « pas pour partir, mais pour revenir »… Quel meilleur endroit alors que la Péniche spectacle pour nous conter les aventures des hommes de la mer ?




La voix éraillée, chaude et envoûtante, Lou Doillon commence son spectacle sur des rythmes pop rock et nous plonge directement dans son univers. Pendant une heure et demie, elle va enchainer les morceaux de son premier album, Places.