Célian Ramis

Girlz en basket

Posts section: 
Related post: 
164
List image: 
Summary: 
Rencontre avec Lauraine Tony, basketteuse confirmée qui jouera lors du tournoi féminin B.Ballin Girlz.
Text: 

Samedi 22 juin aura lieu sur le campus de Beaulieu, la 1ère édition du B Ballin Girlz. Ce tournoi de basket exclusivement féminin, organisé pas l’association du même nom, donnera l’occasion aux amatrices du ballon orange d’en découdre sur le parquet. Le clou du spectacle sera donné par le match de gala, confrontant des joueuses confirmées comme Lauraine Tony. Portrait.   

Originaire de Cayenne en Guyane, la joueuse du club de l’Avenir de Rennes, se tourne rapidement vers le basket. Passion qui lui vient de son père basketteur amateur. Comme de nombreuses sportives elle a des modèles : « Sandrine Gruda (désignée meilleure joueuse européenne en 2009, ndlr) est l’une des joueuses qui m’inspire, mais la plupart de mes idoles sont dans le basket masculin, notamment, Kobe Briant (double champion olympique entre autre, ndlr)». 

Dans le département d’Outre-Mer, le basket n’est pas un sport très populaire mais Lauraine y trouve très vite ses repères. Dès ses 12 ans elle intègre le Pôle Espoir de Guyane, qui est composé des meilleur(e)s joueurs(euses) de sa génération. A cette occasion, elle participe à de nombreux tournois, notamment en métropole, ce qui lui permet d’intégrer le centre de formation du Temple sur Lot en Aquitaine.

Une première expérience qui sera suivie d’une seconde à Nice. Durant cette période de formation, la joueuse fait ses premiers pas dans le monde du basket professionnel. Elle participe à des matchs de Ligue féminine 2, l’équivalent de la seconde division professionnelle et est sélectionnée à plusieurs reprises en équipe de France en catégorie jeune.

« J’ai eu de la chance d’être dans les différentes équipes de France, c’est un vrai plaisir. Aujourd’hui je n’y pense plus trop, je crois que c’est derrière moi. Mais qui sait, je peux faire un bon match le jour où le sélectionneur est là, et être sélectionnée de nouveau », confie Lauraine.

«  Le travail procure la richesse »

Jusque là ses choix de carrière n’étaient dictés que par le basket. Il va en être autrement avec son arrivée à l’Avenir de Rennes en 2009. « Je suis venue ici pour suivre une formation d’éducateur sportif tout en continuant à jouer. Aujourd’hui mon emploi du temps se partage entre l’école et les entraînements en semaine, les matchs le week-end », explique l’étudiante de l’Institut National de Sport et Santé. C’est une certitude : elle jouera encore deux ans pour l’Avenir de Rennes, temps qui lui reste pour obtenir son diplôme, après elle avisera.

Quand on lui pose la question de l’impact médiatique des bons résultats actuels de l’équipe de France de basket féminin, elle semble quelque peu désabusée : « Je ne crois pas que notre sport soit plus médiatisé aujourd’hui. On en souffre, beaucoup de clubs coulent financièrement. C’est dramatique. Il faudrait plus de couverture, que l’on passe à la télévision sur les chaînes publiques ! ». Malgré cela, à 23 ans, Lauraine continuera de jouer parce qu’elle est passionnée. Une chose est sûre, la guyanaise applique à merveille la devise de sa ville natale « Fert aurum industria » qui signifie «  Le travail procure la richesse ».

Christine Claude : mi-rennaise mi-golinouille

Posts section: 
Related post: 
160
List image: 
Summary: 
Christine Claude vit à Rennes. Mais avant d’atterrir dans la capitale bretonne, l’écrivain a eu la bougeotte et la passion des voyages. Une passion qui lui a inspiré Les golinouilles – De l’autre côté de la Ville Rouge (Livre I),
Text: 

Christine Claude vit à Rennes. Mais avant d’atterrir dans la capitale bretonne, l’écrivain a eu la bougeotte et la passion des voyages. Une passion qui lui a inspiré Les golinouilles – De l’autre côté de la Ville Rouge (Livre I), publié aux Editions de la rue Nantaise (Rennes) en juillet 2012, dont le tome 2 est en préparation. Rencontre avec celle qui nous embarque de Marrakech à Montmartre à travers ses livres.

Avant d’être écrivain, Christine Claude a exercé bien des métiers : aide géomètre, secrétaire de labo, traductrice, femme de ménage, serveuse… Ou encore baby-sitter pendant un an et demi aux Etats-Unis « à l’époque de Nixon et de la guerre du Viet-Nam ». Puis elle s’est tournée vers le théâtre mais a estimé ne pas avoir la fibre pour ce milieu car « trop insoumise ».

C’est là qu’elle a débarqué en Bretagne, a eu deux fils, puis plus tard une fille, et est devenue encadreuse d’art. Elle a ouvert une galerie à Saint-Brieuc pendant 10 ans avant de partir pendant 3 ans aux Antilles. « Je suis vite rentrée car j’ai foiré à tous les niveaux là-bas. Je me suis plantée… », confie celle qui établit alors domicile à Brest.

Décidée à renouer avec un de ses premiers amours, elle reprend le théâtre et crée une compagnie jeune public. Cette dernière s’arrête, la communication étant difficile à gérer. Pourtant, elle en garde un excellent souvenir : « c’était une super expérience ! La déambulation, le côté artisanal… c’était un peu romantique ».

Au pays des Golinouilles

C’est à ce moment-là qu’elle prend son sac à dos et met le cap vers le Maroc. Marrakech, plus précisément, la Ville Rouge, qui deviendra en juillet 2012 le décor de son livre Les Golinouilles. « Pour moi, ça a été un choc culturel, émotionnel. J’y suis restée, je m’y suis mariée ! explique-t-elle. La culture marocaine est profonde et riche sur beaucoup de plans : la musique, la gastronomie, l’esthétique… »

Différente de l’image que l’on en a, selon l’écrivain. Elle évoque alors le côté « arnaque » qui rôde « comme partout ». Pour décrire l’ambiance particulière au plus près de ce qu’elle ressent, elle décide de la retranscrire dans un livre jeune public qui sera aussi apprécié par les adultes : Les Golinouilles, édité aux Editions de la rue nantaises (Rennes) et illustré par Srï. La confrontation entre deux mondes : l’un rempli par de très petits êtres, l’autre par les Hommes. Ces derniers ignorant l’existence des familles de Golinouilles.

Pourtant, un jour Omar va faire la connaissance de la fratrie Golpoil. « Ils sont arrivés un jour dans ma tête… Ce sont un peu mes yeux dans Marrakech », s’amuse l’écrivain. En effet, elle aime se faufiler dans les rues de la ville, tout voir et partager la philosophie de vie très simplifiée de ces êtres imaginaires, « c’est mon utopie personnelle ». Ceux qui ont lu et apprécié pourront découvrir la suite dans le livre II, « peut-être fin 2013, avant les fêtes ». Et on peut déjà révéler qu’une partie de l’histoire se déroulera en Bretagne « puisqu’un personnage rentre de l’île de Molène ». Dans ce nouvel opus, il sera question d’un mariage, d’une nouvelle famille de Golinouilles et de truanderie, entre autre.

De Marrakech à Montmartre

Christine Claude publiera aussi un « guide non touristique de Marrakech » dans lequel on pourra découvrir les coins et les recoins moins visités de la Ville Rouge. Si elle a les yeux qui pétillent en parlant de sa cité de cœur, l’écrivain n’oublie pas sa ville natale, Paris. Et son quartier d’enfance, Montmartre. Aussi, elle a imaginé des chroniques et des nouvelles, format qu’elle apprécie particulièrement « car ça va vite et je suis fainéante », sur l’atmosphère de ce lieu, sur celles qui y vivent et y travaillent, publiées dans le recueil Les pieds de la femme boutonnières, dans lequel elle « mêle du vrai et du faux ».

Et du personnel dans la nouvelle La faute à Lilou. L’histoire d’un père qui travaille dans le milieu artistique et qui trimballe sa fille aux côtés d’une petite Lilou, dont il s’occupe et qui deviendra une grande poétesse (le nom a été changé par respect pour cette personne). « Dans celle-ci, c’est vraiment ma vie mais en règle générale j’aime inventer des personnages en y ajoutant toujours des choses personnelles. Je raconte des bribes de mon histoire à travers les livres », confie-t-elle, le sourire aux lèvres et le regard lointain.

Des créatures abyssales financées par le crowdfunding

Posts section: 
Related post: 
170
List image: 
Summary: 
Le 30 juin, le collectif rennais Ouistisch devra avoir récolté 4 500 euros pour réaliser l’exposition originale « Des abysses et vous ».
Main images: 
Text: 

Le 30 juin, le collectif rennais Ouistisch devra avoir récolté 4 500 euros pour réaliser l’exposition originale « Des abysses et vous ». Un projet mis en lumière sur la plateforme de financement participatif Ulule, depuis le 1er mai

L’objectif est de trouver 4 500 euros en deux mois. Et pour l’atteindre, les membres du collectif Ouitisch ont trouvé la solution : le crowdfunding (financement solidaire qui fait appel à la générosité et au soutien des internautes). A l’heure où nous écrivons ces lignes, 3 813 euros, soit 84% de la somme globale, ont déjà été récoltés.

Ensuite, Ouitisch « pourra être soutenu financièrement par la Ville de Rennes » et pourra réaliser le shooting photo prévu pour réaliser l’exposition « Des abysses et vous », qui sera effectué dans un studio subaquatique. « Nous allons l’installer dans la fosse plongée de la piscine des Gayeulles, qui a une profondeur de 6 mètres », explique Philippe Henry, photographe. Pour sa part, pas d’inquiétudes puisqu’en travaillant pour Ocean71.com – un média numérique traitant de sujets qui se déroulent en mer – il a pris l’habitude d’exercer son métier sous l’eau.

Mais la star de l’exposition sera celle qui sera sur les photos grand format et qui devra pour cela rester en apnée lors de la séance photo (en plusieurs prises, rassurez-vous), la modèle Jessica Brouté ! Cette dernière sera habillée par Anna Le Reun, styliste du collectif qui confectionne pour l’occasion trois tenues en relation avec les créatures abyssales, inspirées du poulpe, de la méduse et du poisson.

Au total, neuf clichés seront réalisés et exposés – dans des sarcophages de plexiglas – dans le fond des quatre piscines municipales qui accueilleront « Des abysses et vous » durant 15 jours chacune. La scénographie (éclairages, costumes et maquillage), sur laquelle le collectif se montre pour l’instant discret, devrait être grandiose. De quoi attirer les Rennais dans les abysses des grands bassins en novembre 2013. « L’idée est de se confronter à quelque chose que l’on n’a pas l’habitude de voir, explique Philippe Henry. Puis de faire voyager l’expo dans d’autres villes ». Il ne reste plus que 19 jours pour atteindre l’objectif et pouvoir ensuite, cet été, passer en studio !

Célian Ramis

À table avec un gros banquet d'artistes

Posts section: 
Related post: 
167
List image: 
Summary: 
Soirée insolite avec le gros banquet d'artistes invités par l'équipe de l'Aire Libre.
Main images: 
Text: 

Ce week-end, L’Aire libre a ouvert ses portes au public, à Saint-Jacques de la Lande, avec « 3 jours pour le dire ». L’occasion pour la nouvelle équipe du théâtre de clôturer les 6 premiers mois de l’année, de convier les participants à découvrir les lieux et de proposer un condensé de la programmation annuelle, avec des spectacles surprenants. Parmi lesquels « Un doux reniement », de Matthieu Roy et « Le gros banquet », présentés le vendredi soir.

« Un doux reniement » est une immersion théâtrale pour 1 personne, une pièce qui met le spectateur au centre de la représentation. Le principe est simple : équipé d’un casque audio, le participant prend le rôle de Paul Fradontal. Un jeune homme parti en train, à l’enterrement d’une vieille amie, Lucie Steiner. Sur son chemin, il croise des spectres, joués par 3 comédiens, dans 3 espaces différents et se laisse porter par ses souvenirs.

Imaginée au départ dans une maison abandonnée, en Belgique, la pièce est aménagée, pour plus de mobilité, dans la remorque d’un poids lourd. L’expérience est unique et dure 8 minutes. « Chaque spectateur est convié à un horaire précis, explique le metteur en scène, Matthieu Roy, c’est un rendez-vous personnel ». Pour les comédiens, le rapport avec le public est direct et chacun s’adapte à la personne qui est en face de lui. « Certains osent me regarder dans les yeux, d’autres non, confie la comédienne Johanna Silberstein. J’essaye de créer un moment, sans jamais forcer le regard ».

Quelques mètres plus loin, sous une lumière tamisée et dans un décor rétro et soigné : Bougies aux chandelles, petits napperons, porcelaine, tableaux d’époque, « Le gros banquet » s’ouvre. Dans la salle, Louise, interprétée par Benoît Hattet, reçoit ses convives. Tous sont placés sur une grande table en U et sont invités à discuter avec leurs voisins, à apprécier le menu et à profiter des différentes interventions prévues dans la soirée. Parmi eux, des invités et des serveurs se révèlent être des conteurs, des comédiens, des chanteurs, des musiciens et embarquent le public, surpris, dans leurs histoires. Une dizaine d’artistes, dont « la Bande à Grimaud », un collectif, interviennent, tout au long de la soirée.

« On a toujours voulu monter un cabaret d’histoires drôles, (…)  imaginer une soirée conviviale dans l’esprit des repas de famille, où quelqu’un raconte une bonne blague », raconte Emilie Audren, programmatrice à L’Aire libre. Pour Fannytastic, qui chante et joue de l’accordéon, ce soir là, l’exercice n’est pas facile. Il faut rester concentré pendant le repas, ne pas oublier ses paroles, ni son intervention. Les artistes ont un fil conducteur, mais l’improvisation reste de mise. Les invités semblent séduits. « J’adore être surprise, commente Alicia, 23 ans,  je trouve le concept très sympathique et animé ». L’opération pourrait être reprogrammée par la salle de spectacles, à certains moments de la saison. Le concept pourrait bien séduire les Rennais.

Célian Ramis

Sophie Pondjiclis chante pour la Traviata

Posts section: 
Keywords: 
Related post: 
168
List image: 
Summary: 
Mardi 4 juin, à 20h, sera joué, à l’opéra de Rennes et retransmis en plein air, l’une des œuvres les plus populaires de Guiseppe Verdi : La Traviata.
Text: 

Mardi 4 juin, à 20h, sera joué, à l’opéra de Rennes et retransmis en plein air, l’une des œuvres les plus populaires de Guiseppe Verdi : La Traviata. L’histoire d’un amour tragique, d’une demi-mondaine, Violetta, malade de la tuberculose qui sauve l’honneur de son amant Alfredo Germont, avant de mourir. Un personnage féminin, inspiré d’une pièce d’Alexandre Dumas, le fils, La Dame aux camélias. L’occasion pour YEGG de rencontrer l’une des chanteuses principales de ce spectacle, Sophie Pondjiclis, qui interprète le rôle de Flora Bervoix, une courtisane.

Sophie Pondjiclis est une grande dame de l’opéra. Diplômée du conservatoire national supérieur de musique de Paris à 22 ans, 1er prix au concours international de chant de Tréviso, cette mezzo-soprano côtoie très tôt le monde de la musique classique. « J’ai commencé le piano à 5 ans », explique-t-elle, avant de souligner : « J’avais déjà ma voix dès l’âge de 11 ans ». De là, elle intègre rapidement les plus grandes écoles de musique et devient l’une des plus jeunes élèves des établissements prestigieux qu’elle fréquente, au point de devoir falsifier son âge pour y entrer. Aujourd’hui, elle joue sur les plus grandes scènes européennes : la Scala de Milan, l’Opéra Garnier de Paris, le Grand théâtre de Genève, l’opéra de Zurich et prend les traits de différents personnages lyriques parmi les plus célèbres de ces derniers siècles, telle que Carmen, qui sera son premier rôle. Mardi prochain, c’est le personnage de Flora qu’elle interprètera, à l’opéra de Rennes. Une courtisane provocatrice, qui revisitée par le metteur en scène Jean-Romain Vesperini, se veut un brin jalouse et malveillante. Un rôle fort, en italien, que Sophie Pondjiclis connait bien puisqu’il fait parti de son répertoire. Pour cette française d’origine grecque, La Traviata une « histoire d’amour contrariée », qui décrit « un monde terriblement attaché aux apparences ».  Une œuvre qui inspire la quête « de l’instant présent » et dont elle se sent « privilégiée d’être partie prenante ».

Dans la troupe, l’ambiance est excellente. Elle connaît déjà certains artistes, tels que le baryton Marzio Giossi, qu’elle a côtoyé en jouant dans Otello, ainsi que le chef d’orchestre néerlandais, Antony Hermus. « C’est toujours un plaisir de retrouver ses confrères », déclare-t-elle. Ce n’est pas la première fois, qu’elle joue à l’opéra de Rennes et cette salle lui plaît. L’acoustique y est meilleure et « quelque soit la taille de l’opéra, l’émotion est grande et le trac toujours le même ». Elle soutient la volonté de la ville de Rennes d’ouvrir son art à tous les publics possibles. C’est, pour elle, un excellent moyen de le désacraliser et de dépasser les a-priori. Pourquoi aller au cinéma, lorsque le prix des billets est le même, qu’à l’opéra ? La question se pose et l’image de celui-ci doit évoluer… Elle-même a déjà accompli des missions éducatives auprès des enfants, pour éveiller leurs sens et les ouvrir à d’autre sensibilité musicale. « Je leur ai proposé un concert de 50 minutes, qui recouvrait du baroque jusqu’au 20ème siècle ». Ils ont appris par cœur « la garde montante », extrait de l’opéra Carmen, de Georges Bizet. Après avoir chanté pour eux, ils ont chanté pour elle et pris goût à ce genre. Vendredi dernier, c’est à la prison des femmes de Rennes que Sophie a chanté. Une rencontre qui lui tenait à cœur. « Je suis heureuse de leur apporter un moment de bonheur », précise la mezzo-soprano, qui ajoute qu’il s’agit d’« une forme d’évasion au travers de la musique ». Après son passage dans la capitale bretonne, Sophie Pondjiclis sera, le 14 juin prochain, au théâtre des champs Elysées, à Paris, dans Le barbier de Séville et le 20 juin prochain dans Pénélope, de Gabriel Fauré. D’autres représentations sont également prévues à l’opéra national du Rhin et à Marseille, où elle rejouera le rôle de Flora, dans La Traviata, mise en scène, cette fois-ci, par Renée Auphan. Un programme chargé, mais passionnant, pour cette mère de deux enfants, dont le dicton est « oser, doser ».

Infos pratiques : Demain, La Traviata sera jouée à l’opéra de Rennes et retransmise, à 20h, en direct ou en différé sur plusieurs écrans, place de la mairie à Rennes, à Betton, Bruz, Cesson Sévigné, Lorient, Saint-Malo, Dinard, Jersey (5 juin), à la télévision sur France 3, TV Rennes, Tébéo, Ty Télé, Armor TV et la radio sur France musique.

Célian Ramis

Bars'n Rennes : coup de coeur au féminin

Posts section: 
Keywords: 
Related post: 
158
List image: 
Summary: 
À l’occasion de Bars’n Rennes, qui s’est déroulé le 30 mai dans les bistrots rennais, YEGG revient sur deux coups de cœur de la soirée : Mister Wallas et Nefertiti in the Kitchen.
Main images: 
Text: 

À l’occasion de Bars’n Rennes, qui s’est déroulé le 30 mai dans les bistrots rennais, YEGG revient sur deux coups de cœur de la soirée : Mister Wallas et Nefertiti in the Kitchen.

Jeudi après-midi, l’émission 90B, diffusée sur Canal B, se déroulait au P’tit bar, sur la place Sainte-Anne. L’occasion pour ceux qui flânaient en terrasse de découvrir Mister Wallas, un groupe rennais singulier. Né de la rencontre entre des musiciens du Conservatoire de Rennes, le trio hybride nous emmène dans un univers soul et funk. Le coup de cœur de YEGG se porte évidemment en direction de la chanteuse à la voix surprenante et des costumes d’indien portés lors de leur concert au Ty Anna, le soir même.

Autre groupe qui n’est pas passé inaperçu : Nefertiti in the Kitchen, un duo rennais étonnant, accompagné de leurs instruments tels que le mellotron ou encore l’accordéon et la noisy drum. Jen Rival, la chanteuse-comédienne, attire le regard, et l’oreille ! Cette lady blues oscille entre jazz, rock et folk avec une voix et une manière de chanter qui nous rappelle Tom Waits. Le public de la Bernique hurlante en raffole et reprend les refrains en chœur. On adore !

Célian Ramis

Rencontre avec l'équipe de Né quelque part

Posts section: 
Keywords: 
Related post: 
175
List image: 
Summary: 
Le 23 mai, l’équipe du film Né quelque part, diffusé sur les écrans dès le 19 juin prochain, était de passage à Rennes pour l’avant-première, présentée au cinéma Gaumont.
Main images: 
Text: 

Le 23 mai, l’équipe du film Né quelque part, diffusé sur les écrans dès le 19 juin prochain, était de passage à Rennes pour l’avant-première, présentée au cinéma Gaumont.

Mohamed Hamidi, réalisateur et co-scénariste, Alain-Michel Blanc, co scénariste et Tewfik Jallab, acteur principal étaient réunis jeudi soir au Gaumont pour échanger autour du film Né quelque part. Un film dans lequel il est question d’identité, de filiation et de racines.

Farid est français, d’origine algérienne. Ce jeune homme, en études de droit, va devoir se rendre en Algérie, pays dans lequel il n’a jamais mis les pieds, pour sauver la maison de son père. Il va alors rencontrer des personnages étonnants, attachants et découvrir la terre de ses parents, leur histoire. Parmi les rencontres marquantes, celle de son cousin (interprété par Jamel Debbouze), qui porte le même nom que lui et qui rêve d’une vie en France.

« Cette histoire aurait pu être la mienne. Mon père est le seul garçon de sa famille à être parti travailler à l’étranger et à y rester », explique le réalisateur Mohamed Hamidi. Né quelque part est inspiré de sa vie mais ne raconte pas son histoire personnelle.

Le film illustre et met en scène le déracinement. Ici, celui d’un jeune français se rendant pour la première fois en Algérie dans le pays de ses parents. Mais à travers cet exemple, le réalisateur veut évoquer le sujet dans son universalité. « Ce n’est pas un privilège des maghrébins ! J’ai ressenti ça aussi quand je suis parti à Paris dans les années 60 », précise le co-scénariste Alain-Michel Blanc, aujourd’hui installé à Saint-Malo, sa terre d’origine.

Pour Tewfik Jallab, qui incarne le personnage principal, la force du film réside dans la gravité des sujets traités avec légèreté et humour : « Malgré ce qu’a vécu ce pays, les relations compliqués avec la France,… les algériens ont toujours su garder le sens de l’humour ».

Pourtant, il ne sera pas question de comédie tout au long de cette fiction. Une intensité croissante se fait ressentir, notamment dans la relation avec le cousin « qui fait un transfert à travers le personnage principal qu’il va « endormir » dans un climat de joie algérienne ».

Mais aussi dans le jeu de l’acteur, qui se glisse à merveille dans la peau de ce jeune qui va faire tomber les barrières au fil du film et vivre un véritable chamboulement émotionnel. « Je peux facilement m’identifier au personnage puisque comme lui, j’ai plusieurs pays. Farid trouve là-bas un pays qui lui correspond et le complète », ajoute Tewfik Jallab. On retient aussi le talent des autres acteurs qui servent la justesse et la sincérité de ce long-métrage.

Né quelque part embarque le spectateur dans une jolie histoire, qui confronte la tendresse à la dureté de la réalité et mêle poésie, philosophie et comédie.

Célian Ramis

Graphisme et féminisme : "On peut vraiment s'exprimer à Rennes"

Posts section: 
Related post: 
165
List image: 
Summary: 
Et elles sont féministes. Mathilde et Juliette, sous le nom de La Brique, ont interpellé l’opinion publique par le street art. Interview.
Text: 

« Trop peu de rues portent un nom de femme ». C’est le slogan qui a été affiché au centre ville de Rennes fin avril. « Certains ont été arrachés, mais pas le reste. A croire que c’est la thématique qui les dérange », expliquent les deux jeunes femmes à l’initiative de cette campagne d’affichage sauvage. Elles sont étudiantes en dernière année de l’école des Beaux-Arts, section graphisme, à Rennes. Et elles sont féministes. Mathilde et Juliette, sous le nom de La Brique, ont allié les deux pour interpeller l’opinion publique sur le sujet. Interview.  

YEGG : D’où vous est venue l’idée de mêler graphisme et féminisme ?

La Brique : Le graphisme militant politique existe depuis 1968 et a pris de l’ampleur depuis les années 80 mais le graphisme féministe n’apparaît pas comme un courant officiel. Nous avons toutes les deux une passion pour le graphisme militant et engagé. C’était intéressant de se réunir pour faire cette action ensemble, à l’échelle locale. Nous sommes aussi toutes les deux féministes et par conséquent, nous connaissons bien les problématiques actuelles.

YEGG : Pourquoi l’angle des noms de rue ?

Nous avons été inspirées d’une lecture : La ville est à nous (édité par l’association Ne pas plier, sous la direction d’Isabel de Bary, ndlr) qui traite de l’espace public et dans lequel est soulevé le manque de parité dans l’histoire des noms de rue. Très inscrit à Paris, le constat est similaire à Rennes, après observation et analyse.

YEGG : Vous avez trouvé des chiffres sur le nombre de rues au féminin ?

Aucun chiffre officiel n’a été publié par la mairie. Nous avons donc fait un décompte manuel : environ 6% des rues portent un nom de femme, contre 94% de noms masculins. C’est très critique.

Nous sommes parties de noms des personnes et avons fait des recherches. On se demandait : qu’est-ce qui motive la municipalité à nommer une rue et quels sont les critères d’attribution de noms ?

YEGG : Résultat ?

La construction du centre-ville de Rennes date du XIXe siècle. Les plaques de rue de ce territoire portent les noms de personnages de cette époque, en lien avec la capitale bretonne ou la région. Il y a donc un espace temps qui a permis de définir les noms de rue.

Est-ce qu’on ne peut pas, à compétences égales, les transposer au niveau féminin ? Les recherches nous ont menées à découvrir les parcours de certaines femmes qui ont compté à Rennes ou en Bretagne. Nous avons croisé leurs histoires avec la situation géographique, cela nous a aidé à isoler des personnalités importantes. Nous en avons choisi neuf et entamé un travail de recherches dans les archives de l’époque. Principalement aux Champs Libres.

YEGG : Quel est l’objectif de votre action ?

Nous souhaitions alerter l’opinion publique, sensibiliser les passants. On se dit toujours que les noms de rues sont anodins mais pas du tout. Cela permet de voir l’histoire publique et collective. Nous ne voulons pas critiquer ce qui a été fait ou débaptiser les rues, loin de là. L’objectif était vraiment d’alerter ! Nous avons donc disposé des affiches un peu partout dans le centre-ville pour toucher le plus grand nombre de passant.

YEGG : Vous avez imaginé une scénographie. Quel a été votre raisonnement ?

Nous avions beaucoup d’informations. Il a fallu les doser. Pour avoir un module textes/images assez imposant pour être bien vu. Nous avons donc disposer des panneaux avec le slogan, le nom de la femme dans la plaque, son portrait, des images d’archives pour humaniser l’ensemble et un texte expliquant l’époque, le parcours et pourquoi elles auraient mérité de figurer dans nos rues. Il fallait que le graphisme soit percutant et visible, sans être trop chargé. Aujourd’hui, les affiches sont utilisées pour la musique, les tracts politiques, les boites… Il était important de ne pas surcharger l’espace public et de se démarquer.

YEGG : Avez-vous eu des retours de votre affichage sauvage ?

Oui, de nombreux retours. De la sphère féministe mais aussi d’habitants qui ne sont pas forcément engagés. Nous avons été surprises par l’attention que les gens ont porté à notre projet. En général, on parle de 2 secondes d’attention pour une affiche. Là, on a vu les gens s’arrêter, s’approcher, lire les textes…

YEGG : Est-ce que la municipalité a réagi ?

Non. Ce qui nous a un peu déçu d’ailleurs… Mais on se dit que l’affichage sauvage étant illégal, les élus n’allaient pas se positionner officiellement.

YEGG : Des réactions négatives de la part de passants ?

Très peu. Certains slogans ont été arrachés. Les textes et photos n’ont pas trop été touchés. A croire que c’est la thématique qui a dérangé certaines personnes… Mais nous n’avons pas eu de tags ou de remarques sexistes.

YEGG : Est-ce qu’on peut imaginer de nouvelles actions de La Brique à l’avenir ?

Oui, bien sûr. On ne sait pas encore sous quelle forme, quand et où mais nous maintenons La Brique pour le moment. Rennes est une ville qui permet vraiment de s’exprimer !

YEGG : A bientôt alors et à visage découvert peut-être !

Merci, à bientôt.

Les femmes envahissent les rues de Rennes

Posts section: 
Related post: 
155
List image: 
Summary: 
Elles lancent une brique dans la mare et défendent les noms de rue au féminin.
Text: 

Des affiches ont été collées sur différents murs du centre ville de la capitale bretonne : l’oeuvre d’un projet mené par deux étudiantes de l’école des Beaux-Arts de Rennes.

Tout est parti d’un constat peu surprenant : peu de rues portent le nom d’une femme qui a marqué l’histoire. 6% environ, selon La Brique, intitulé de ce duo féminin à l’initiative du projet. Etudiantes à l’école des Beaux-Arts de Rennes, elles décident alors d’allier design graphique et féminisme. Un affichage sauvage qui interpelle et interroge !

Rue Mme Poyard, rue Marion Du Faouët, rue Louise Bodin, rue Rosa Kerjner, et bien d’autres encore – au total, il y a neuf portraits à découvrir – viennent s’ajouter à une longue liste de potentiels noms de rues. Evidemment, elles n’ont pas été choisies au hasard. Non, ce sont des militantes, des journalistes, des artistes, des aventurières… et toutes ont un lien avec Rennes ou avec la Bretagne.

Une initiative percutante et pertinente qui n’a pas fini de faire parler d’elle…

Célian Ramis

Mythos 2013 : Tendre Coeur de Pirate

Posts section: 
Related post: 
152
List image: 
Summary: 
Dimanche, en fin d’après-midi, la chanteuse Cœur de Pirate a bordé les spectateurs du Thabor, pour le dernier jour du festival Mythos.
Main images: 
Text: 

Dimanche, en fin d’après-midi, la chanteuse Cœur de Pirate a bordé les spectateurs du Thabor, pour le dernier jour du festival Mythos.

C’est dans l’ambiance intimiste du Magic Mirror que les festivaliers ont pu assister au concert de la jeune chanteuse, Cœur de Pirate. Pour sa tournée, au cours de laquelle elle présente son deuxième album, Blonde, elle a opté pour un duo piano/voix. Sur la scène, un décor très épuré. Deux instruments seulement. Et des guirlandes lumineuses. Béatrice Martin, de son vrai nom, nous transporte dans son univers qu’elle chante le sourire aux lèvres et la mine enjouée. Derrière son visage poupon et sa voix cristalline, Cœur de Pirate dévoile sa propre sensibilité et sa propre fragilité, à travers des textes orientés sur le thème de l’Amour. Des couples plus exactement.

Son concert solo, avec simplement son piano, donne de la pureté à cette voix particulière. Au-delà de sa timidité apparente, la chanteuse se livre auprès du public. Que ce soit dans ses chansons ou dans les interludes qu’elle partage avec les spectateurs. Son deuxième album, sorti en novembre 2011, se veut plus pop, empreint des sonorités des années Yéyé (genre musical des années 60 en France et au Canada) et léger. Mais ce n’est pas pour autant que la jeune québécoise en oublie d’explorer le côté sombre de son thème de prédilection et nous offre par moments des textes plus sombres, plus noirs. Mélodies tendres, poésie et profondeur se mêlent dans les morceaux de la jolie blonde.

Après une heure de concert, quelques minutes de bavardage avec le public et quelques morceaux timides à la guitare, Cœur de Pirate achève sa tournée rennaise : « Je reviens quand vous voulez ! »

Pages