Été 2022

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Il y a de la poésie et de l’espoir. Il y a de la noirceur. Il y a de la colère et de la peur. Il y a de la joie. Et il y a surtout beaucoup d’amour et d’émotions qui s’entrechoquent et se confrontent. C’est vertigineux (et fatiguant) la vie de Super maman, racontée par Mylène Moulin sur le site Le journal minimal.

Au départ, le titre nous effraie. L’inquiétude d’un énième rappel à l’injonction faite aux femmes d’être non seulement des mères accomplies mais aussi des femmes parfaites qui n’oublient ni de faire le repas, donner le bain, vérifier le bon déroulement des devoirs, ni de s’épiler le sillon interfessier, déjeuner avec les copines, s’investir au travail et on en passe…

Dès la première lecture, en décembre 2020, on se rassure. Ici, aucune certitude, aucun jugement moralisateur. La journaliste envoie bouler les clichés, en partageant avec sincérité et humour le chaos de la vie à 5. On rit, on pleure, on frissonne. Mylène Moulin, accompagnée de la talentueuse Marion Narbonnet aux illustrations, se raconte sans faux semblants.

Ses doutes, ses envies de claquer la porte, ses moments de légèreté, ses idéaux éducatifs et écolos parfois brisés en mille morceaux… elle partage ses instants d’intimité et de vulnérabilité. Son irrésistible plume nous saisit, nous chatouille les entrailles et nous agrippe les tripes et enfin nous enveloppe de tendresse. On saigne avec elle, on sourit en la visualisant découvrir sur sa robe une manche plus courte que l’autre, on se mord les lèvres en imaginant l’hiver passé à moucher les nez coulants et à masser les corps virussés. 

Parent ou non, on est séduit-e par cette généreuse et profonde mise à nu qui contribue à libérer la parole et décomplexer celles qui jonglent entre le désir de liberté et les incessantes injonctions, acceptant les paradoxes qui en découlent pour finalement mieux les déconstruire.

Text: 

C’est à s’en taper la tête contre les murs… Le 16 mai, la Ville de Grenoble vote à une courte majorité la modification du règlement intérieur de ses piscines, afin d’autoriser le port du burkini et la baignade seins nus (2eville en France à le faire, après Rennes en 2018). C’est un déferlement de critiques toutes plus hypocrites les unes que les autres qui s’abat sur le débat qui tourne à la polémique depuis plusieurs années.

Gérald Darmanin, réputé pour son grand respect envers les femmes, parle de « provocation communautariste », le préfet de l’Isère saisit le tribunal administratif de Grenoble pour obtenir la suspension de la délibération, la région Auvergne Rhône-Alpes en profite pour couper les subventions à la Ville et le Conseil d’État, fin juin, rend une ordonnance dans laquelle elle ferme la porte à l’autorisation du port du burkini. 

Selon la haute juridiction, l’adaptation du règlement intérieur viserait à satisfaire une revendication religieuse et non à promouvoir l’égalité d’accès aux bassins. Une stratégie politique en somme de la part de Piolle pour gagner l’électorat musulman.

Dans cette histoire, qui s’exprime ? Les hommes, les hommes et encore les hommes ! On exagère. Dans un article du Figaro, le journal nous donne à entendre le témoignage d’une femme de 70 ans, clamant que les femmes se sont battues pour libérer leurs corps, ce n’est pas donc pas pour les couvrir désormais !

Et sinon, quelqu’un-e à penser à prendre en compte les paroles et réalités des femmes musulmanes concernées ? Non ? Alors taisez-vous et laissez les concernées nager en paix. Merde ! 

Posts section: 
Title: 
Une Super Maman, mi-coton mi-laine
Title: 
Burkini : arrêtez de donner votre avis !
Summary: 
On rit, on pleure, on frissonne. Mylène Moulin, accompagnée de la talentueuse Marion Narbonnet aux illustrations, se raconte sans faux semblants.
Summary: 
Dans cette histoire, qui s’exprime ? Les hommes, les hommes et encore les hommes ! Taisez-vous et laissez les concernées nager en paix. Merde !

Automne/Hiver 2021

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Quatre ans que l’on suit les aventures des Bergères guerrières ! Quatre ans qu’on est à cran les jours précédant la sortie annuelle de chaque tome de cette BD jeunesse qui, ce 17 novembre 2021, a dévoilé sa suite et fin ! C’est un crève cœur de refermer le quatrième volume d’une série si bien travaillée, aussi bien au niveau du scénario de Jonathan Garnier que des illustrations d’Amélie Fléchais, et si entrainante, mais quelle épopée nous avons vécu aux côtés de Molly, Barbe Noire, Liam, Sarah et de tou-te-s les autres protagonistes !

On a adoré découvrir l’ordre des bergères guerrières, réservé aux filles et aux femmes, car ici, ce sont bel et bien les membres de la gent féminine qui défendent les troupeaux et le village. Il y a de l’action, de la magie mais aussi des histoires d’amitié, de sororité mais pas que, d’absence et de deuil également.

Au fil du récit, la bande dessinée aborde des thèmes centraux dans la société et dans la construction de chaque individu à travers des représentations qui manquaient cruellement dans la littérature jeunesse. On montre et exprime l’ambition, les doutes, les peurs, les jalousies, le courage, les tabous, la complexité des relations familiales et le pouvoir de la confiance en soi et en l’autre et surtout de l’entraide. Avec beaucoup de naturel. Sans discours moralisateurs.

Ici, on a le droit de se tromper. On a le droit d’être une fille et de se battre. D’être un garçon et de se rêver en bergère guerrière. Ou d’envier les capes portées par les membres de l’ordre. Ce qui prime, c’est le respect. De soi, des autres, de l’environnement. On se réjouit que l’Incroyable studio, à Nantes, et Vivement lundi !, à Rennes, en fassent une série animée !!!

Text: 

Ça y est ! Le gouvernement s’intéresse enfin au quatrième trimestre ! Celui qui survient après 9 mois de grossesse, de très longues semaines de « petits maux » (si je tenais l’abruti qui a osé et fait intégrer ce terme…) et évidemment l’accouchement. Dans les médias, on commence – timidement – à parler du post partum, grâce aux témoignages des concernées.

Et ça, le ministère de la Santé, il ne rate pas l’occasion de passer à côté, et ça fait plaisir. Sans tarder, il passe à l’action et dès février 2022, il distribuera dans les maternités LA solution : la « bébé box ». Véritable révolution en forme de sac en bandoulière, contenant – accrochez-vous bien – une crème hydratante, rappelant à la nouvelle maman qu’elle n’en reste pas moins une femme, et une femme, on le sait, se doit de prendre soin d’elle ! Merci Olivier Véran de si bien connaître et comprendre LA femme.

Et ce n’est pas tout ! Le gouvernement voit plus loin, voit plus grand ! Bien décidé à prendre soin des parents et du nouveau né, il entend sensibiliser les familles aux 1000 premiers jours de l’enfant, avec une turbulette, pour expliquer comment coucher le nourrisson afin d’en éviter le décès, un album, pour souligner l’importance de l’éveil artistique et culturel – et on sait à quel point le gouvernement trouve la culture essentielle – et un savon, pour promouvoir les produits naturels et alerter sur les perturbateurs endocriniens et les produits chimiques. Parce que là encore, on connaît l’engagement sans faille et sans limite du gouvernement en matière d’écologie… Mon bébé, bienvenu dans le joli monde de la communication, des lobbys et de l’hypocrisie.

Posts section: 
Title: 
Bergères guerrières, la série jeunesse qui fait du bien !
Title: 
Distribution de la "bébé box" : des claques se perdent
Summary: 
Ici, on a le droit de se tromper. On a le droit d’être une fille et de se battre. D’être un garçon et de se rêver en bergère guerrière. Ou d’envier les capes portées par les membres de l’ordre. Ce qui prime, c’est le respect. De soi, des autres, de l’environnement.
Summary: 
Dans les médias, on commence – timidement – à parler du post partum, grâce aux témoignages des concernées. Et ça, le ministère de la Santé, il ne rate pas l’occasion de passer à côté, et ça fait plaisir...

Été 2021

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Elle nous fait du bien Judith Aquien avec son livre Trois mois sous silence, dans lequel elle aborde comme le sous-titre le signale « Le tabou de la condition des femmes en début de grossesse ». Celle-ci, quand elle est désirée, voit la joie de la découverte d’un test positif rapidement balayée par des nombreuses difficultés qui vont s’accumuler au cours du premier trimestre.

On préconise de taire la nouvelle les trois premiers mois. Parce que le risque de fausse couche existe. Dans 20% des cas, elle est même effective.

« Avant le sceau qui valide que la grossesse se poursuivra, la grossesse est sans être, et le statut de la femme qui l’abrite est un non-statut ; la non encore mère se trouve comme bloquée, sans existence sociale, dans une période grise dont les manifestations concrètes les plus communes sont des douleurs et inconforts tous plus nouveaux, contraignants et inquiétants les uns que les autres. », indique-t-elle.

Fatigue intense, vomissements, gaz, chamboulements en tout genre, peur de la fausse couche, perte du fœtus, etc. se vivent dans le plus grand secret et la froideur du monde médical, sans permettre d’ajustements au niveau des emplois, allégeant la personne enceinte soumise aux multiples changements en son corps. L’autrice, à juste titre, s’y refuse.

Avec son ouvrage, dans lequel elle explore les raisons et les causes de tous ces mystères et paradoxes, elle donne accès à une parole trop peu entendue et relayée au sein de la société, et pourtant essentielle, et participe au combat contre le poids du silence. Passionnant et libérateur !

Text: 

Les attaques au physique des femmes, on pourrait en faire un calendrier. Dans la rue, les transports, au travail, on en soupe des remarques sexistes à la petite semaine. Dès lors qu’une femme devient une personnalité publique, elle est jugée dans et par les médias sur son apparence et non sur ses compétences. Rien de nouveau, hélas. C’est épuisant, éreintant.

Après des années et des années à entendre les propos misogynes de Philippe Candeloro, on doit maintenant se farcir ceux de Fabien Lecœuvre qui déplore que les artistes ne soient plus aussi belles qu’avant et qui en avril dernier s’en prenait à Hoshi, déclarant ouvertement qu’il la trouvait moche (niveau d’information = 0).

Il y a lui et tous les autres. Qui déblatèrent sur Alice Coffin et ses cheveux courts, Pauline Harmange et ses poils sous les bras, Louane et Yseult et leurs poids, Corinne Masiero et ses fesses qui tombent…

Réduites à leurs apparences, jugées hors norme, hors modèle attendu des femmes. Sexisme, grossophobie, LGBTIphobie, racisme, handiphobie, se côtoient, décomplexés du gland, et ça ne choque pas tant que ça. Sauf si la concernée s’énerve et se défend. Là, visiblement, ça ne passe pas.

Vivement la sainte Mini-Jupe, la sainte Je suis grosse et j’t’emmerde, la sainte Poils aux pattes et la sainte Doigt d’honneur, qu’on en profite et qu’on se détende un petit peu ! Mais sans doute n’est-ce pas très républicain… Liberté (pour les hommes, blancs, hétéros, cisgenres), égalité (entre hommes, blancs, hétéros, cisgenres, riches), fraternité (…).

Posts section: 
Title: 
Rompre le silence autour de la grossesse
Title: 
Leave Hoshi, Louane, Yseult et tou-te-s les autres alone !
Summary: 
Judith Aquien donne accès à une parole trop peu entendue et relayée au sein de la société, et pourtant essentielle, et participe au combat contre le poids du silence. Passionnant et libérateur !
Summary: 
Les attaques au physique des femmes, on pourrait en faire un calendrier. Dans la rue, les transports, au travail, on en soupe des remarques sexistes à la petite semaine.

Printemps 2021

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Fin 2020, alors qu’on boucle notre enquête « Poils et tétons » sort l’album jeunesse Tata a de la barbe sous les bras, publié aux éditions Goater. On a tout juste le temps de glisser une petite ligne en fin de dossier. Alors on se saisit de cet espace d’expression pour rendre hommage au travail d’Anne-Gaëlle Morizur, à l’écriture, et Florence Dollé, aux illustrations.

Un livre résolument féministe qui nous plait beaucoup. Rien qu’au titre, on sourit déjà de plaisir, comme avec l’album Même les princesses pètentd’Ilan Brenman et Magali Huche. Ici, Marius rêve d’être comme sa tata quand il sera plus grand. Parce qu’elle fait des gâteaux multicolores, qu’elle conduit un tracteur à toute berzingue et qu’elle déchire au football.

Un jour, le petit garçon s’aperçoit que sa tata, elle a de la barbe sous les bras. Comme papa et comme Célestine, sa putoise. Mais pas lui. Ici, il n’est pas question d’assignation et d’injonction au masculin et au féminin. Il n’est pas question de justifier le pourquoi du comment tata a de la barbe sous les bras. Elle en a, c’est tout.

Ici, on dédramatise. On ne tergiverse pas sur la virilité du poil et la féminité du corps glabre. Ça fait du bien ! Ici, il s’agit simplement d’un petit garçon qui admire sa tata et on le comprend ! Ça bouge dans la littérature jeunesse et on ne peut que s’en réjouir (et lâcher un petit prout, parce que se retenir, ça fait mal aussi mal au bide que le sexisme).

Text: 

Des terres polluées pour des centaines d’années, des centaines de nouveaux cas de cancer de la prostate chaque année et au total, 800 000 personnes contaminées. Pourquoi ? Pour éradiquer le charançon du bananier ? Tout simplement ? Ou d’autres raisons ont-elles motivé les puissants et décideurs de la chaine économique de la banane pour utiliser le chlordécone aux Antilles françaises ?

L’autrice Jessica Oublié, installée en Guadeloupe depuis février 2018, a enquêté sur l’immense scandale du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles en 1973 contre l’insecte ravageur des bananeraies et qui pourtant est reconnu depuis 20 ans comme un produit toxique, affectant le système nerveux et les capacités de reproduction.

En 1979, l’effet cancérogène est avéré mais il faut attendre plus de 10 ans pour que la France l’interdise, permettant tout de même aux planteurs de banane d’écouler leurs stocks jusqu’en 1993. Et maintenant ? On camoufle, on dissimule, on étouffe l’affaire, en perdant des dizaines d’années d’archives sur le sujet, on contourne le problème.

Dans la BD Tropiques Toxiques, Jessica Oublié décrypte minutieusement ce qui compose le plus grand scandale français de ce dernier siècle, liant intérêts économiques, pollution de l’environnement et sacrifice de toute une population. Pas n’importe laquelle. Une population colonisée, exploitée et désormais empoisonnée. Silence. Effroi et colère. 

Posts section: 
Title: 
Les princesses pètent et les tatas ont de la barbe sous les bras !
Title: 
Vous reprendrez bien un peu de chlordécone ?!
Summary: 
Ici, on dédramatise. On ne tergiverse pas sur la virilité du poil et la féminité du corps glabre. Ça fait du bien ! Ici, il s’agit simplement d’un petit garçon qui admire sa tata et on le comprend !
Summary: 
Dans la BD Tropiques Toxiques, Jessica Oublié décrypte minutieusement ce qui compose le plus grand scandale français de ce dernier siècle, liant intérêts économiques, pollution de l’environnement et sacrifice de toute une population.

Octobre/Novembre 2020

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

Faire la paix avec son intestin grêle, se dépigmenter le sillon inter-fessier en trois étapes, faire toute sa déco à partir des déchets organiques vomis par les lombrics… 

Il existe des livres de coaching sur à peu près tous les sujets (on avoue, on n’a pas vérifié) mais nous n’en avions jamais lu un aussi empouvoirant et déculpabilisant que le Manuel d’activisme féministe, écrit par Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles, fondatrices de Clit Révolution.

Les deux militantes, rencontrées en 2012 au sein des Femen, y apportent leurs réflexions, leurs cheminements personnels, leurs expériences et les croisent avec les conseils de plusieurs activistes telles que Shanley Clemot Maclaren pour bloquer un lycée, Noé pour occuper un lieu, Clémentine Labrosse pour créer un hoax, Irene pour mener une action en solo, Inna Shevchenko pour organiser une action Femen…

Sans oublier toute l’information documentée sur des mouvements et figures emblématiques de féminismes, comme les Suffragettes, le MLF, les Riot Grrrls, Olympes de Gouges, les Guerrilla Girls, Marguerite Stern et bien d’autres. De l’invasion sur les réseaux sociaux à la réappropriation de l’espace public, en passant par la connaissance de nos corps et la prise de parole, Clit Révolution nous montre que les femmes sont tout aussi multiples que les moyens d’agir.

Que l’on ait des envies de collages, de messages sur nos seins, d’occupation d’une université ou juste envie de découvrir, ce bouquin est à lire et à partager. Et c’est trop bien ! 

Publié aux éditions des femmes - Antoinette Fouque

Text: 

Les féministes sont rabat-joie et cassent l’ambiance en soirée. Ça, c’est la version Valeurs actuelles. La version La Dépêche, c’est une question : « Les féministes vont-elles trop loin ? ».

Apparemment, les dites féministes se radicalisent au nom de la lutte contre les violences faites aux femmes. Tout ça parce qu’elles traitent Darmanin de violeur sans utiliser le conditionnel ? À côté des féminicides, des agressions sexuelles, des viols, c’est vrai que c’est un brin extrémiste…!

Heureusement, L’Obs est là nous expliquer - dans un édito titré « Ce désastre radical qui jette le discrédit sur le féminisme » - que c’est OK de dénoncer les violences sexistes et sexuelles mais qu’il ne faut pas « assimiler tous les hommes à des prédateurs. » ! C’est donc bien l’heure des ouin-ouins masculins !!!

Que faut-il faire alors, Messieurs ? Tendre l’autre joue ? Mettre nos tabliers par dessus nos jolies petites robes qui dévoilent nos jolies petites gambettes bien épilées et enfourner le joli petit rôti pour faire plaisir à la virilité toxique de ces Messieurs blancs cisgenres hétéros valides qui se croient au dessus du lot ?

Aux Messieurs les journalistes et éditorialistes qui préfèrent vendre des torchons plutôt que de réfléchir avant d’écrire, pas de bisous, check du coude dans vos dents, check du coude dans vos bides et évidemment check du coude dans vos couilles. Ohlala, on se radicalise… et on aime ça !

Posts section: 
Title: 
Révoltons-nous, révolutionnons-nous et agissons !
Title: 
Conneries à la Une, ça continue...
Summary: 
Nous n’avions jamais lu un aussi empouvoirant et déculpabilisant que le "Manuel d’activisme féministe", écrit par Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles, fondatrices de Clit Révolution.
Summary: 
Les féministes sont rabat-joie et cassent l’ambiance en soirée. Ça, c’est la version Valeurs actuelles. La version La Dépêche, c’est une question : « Les féministes vont-elles trop loin ? ».

Juillet/Août 2020

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Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

« Il se nouait donc ce jour-là, sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, autant de secrets que d’aveux ». Ce jour-là, c’est le 20 août 2009 et déboulent alors Bruno Le Maire, François Fillon, Roselyne Bachelot et Chantal Jouanno.

Quelques semaines auparavant, on a retrouvé sur la plage un cheval mort et un cavalier cyanosé. Pierre Philippe, le médecin urgentiste en charge du patient, fait le lien avec plusieurs affaires précédentes, d’animaux décédés au milieu des algues vertes. Inès Léraud est journaliste.

Face au silence et au malaise autour des victimes des marées vertes, elle va enquêter sur un sujet de santé publique mais aussi d’enjeux de pouvoir. De cette investigation, elle en a fait une BD parue en 2019 dans La revue dessinée (illustrée par Pierre Van Hove), intitulée Algues vertes, l’histoire interdite.

Elle retrace l’histoire de l’agriculture bretonne depuis les années 60, le remembrement des parcelles agricoles, l’extension illégale de l’élevage hors sol, jusqu’au lien évident entre les nitrates issus de l’agriculture infiltrés dans les sols et les eaux et la prolifération des algues vertes sur les plages bretonnes.

Mais du côté des politiques et des lobbys agroalimentaires (gros, puissants et nombreux sur le territoire), le déni se mesure aux sommes astronomiques dont ils se gavent. Aujourd’hui, la journaliste est attaquée, menacée et censurée pour avoir réalisé avec professionnalisme son travail. Bravo pour cette enquête et soutien à Inès Léraud. Liberté d’informer.

Text: 

Y en a tellement ras-le-cul en ce moment que la culotte déborde. En gros, c’est la merde, la vraie. Celle qui se répand un peu partout, celle dont on ne voit plus le bout.

On s’insurge des propos de Camelia Jordana qui ose sur France 2 "lancer un appel à la haine envers les flics". On défend l’idée qu’Adama Traoré ne mérite pas la Justice car il était un délinquant, tout comme George Floyd était un pédophile.

On nuance la parole de tous ces extrémistes noir-e-s qui brandissent leur slogan communautariste « Black lives matter » (certain-e-s ont même le culot de rajouter « Black trans lives matter », quel dédain envers les blanc-he-s cisgenres largement invisibilisé-e-s dans toutes les sphères de la société), on rétorque : « All lives matter ».

On redoute l’effondrement de la République, craignant que toutes les statues des mecs colonialistes et esclavagistes ne soient déboulonnées…

En parallèle, on organise des débats télévisés sur le féminisme au temps du coronavirus avec quatre gugusses blancs (majoritairement racistes et sexistes parce que ça au moins ça fait avancer le schmilblick, contrairement à ces militantes féministes poilues et mal baisées) et on fait passer des décrets qui protègent encore moins la victime de violences conjugales et encore plus l’agresseur.

Woh. Stop. On a un sérieux problème. D’analyse, de recul et de remise en question. Parce qu’on peut se dire que ce n’est pas l’opinion majoritaire, que c’est le jeu de la presse et des réseaux sociaux, que ce n’est pas représentatif. Et pourtant… Qui cherche réellement à comprendre le fond de ces colères qui enfin s’expriment dans l’espace public ? Pas la majorité, malheureusement.

Posts section: 
Title: 
Liberté d'informer, soutien à Inès Léraud
Title: 
La fête à la saucisse et à l'andouille
Summary: 
Aujourd’hui, la journaliste est attaquée, menacée et censurée pour avoir réalisé avec professionnalisme son travail, retranscrit dans la BD "Algues vertes, l'histoire interdite". Bravo pour cette enquête et soutien à Inès Léraud. Liberté d’informer.
Summary: 
Y en a tellement ras-le-cul en ce moment que la culotte déborde. En gros, c’est la merde, la vraie. Celle qui se répand un peu partout, celle dont on ne voit plus le bout.

Mars-Avril 2020

Writers: 
Marine Combe
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Text: 

On vient tout juste de refermer le livre de Cécile Cayrel. Enfin, de fermer le PDF (confinement oblige, on n’a pas pu le recevoir en physique). Son roman, publié chez Stock en mars 2020, nous a totalement fait oublier l’inconfort de la lecture de près de 200 pages sur écran. C’est bouleversant de lire La couleur de l’air a changé, vraiment.

On plante le décor. Camille et David sont en couple depuis 8 ans. Un soir, elle le trompe et lui avoue. Il l’étrangle, une fois sorti de son mutisme. Camille décide de partir quelques jours et va rencontrer des ami-e-s de route. Plus que ça, elle va prendre un nouveau départ.

Résumée, l’histoire semble simple. D’un côté, elle l’est. De l’autre, l’autrice renverse la routine, hélas, classique et le schéma de la violence conjugale. Elle crée une rupture, ne jouant ni l’empathie avec l’homme, ni la culpabilisation de la femme. Elle nous fournit des éléments factuels sur leur relation, leurs caractères, les réflexions et les doutes de Camille, et, sans la juger, elle nous embarque dans un lien très profond et très doux avec sa protagoniste qui prend lentement le chemin de la découverte de soi et de l’émancipation, au travers de ses désirs et ses envies mais aussi de ses nouvelles rencontres.

Le style littéraire de Cécile Cayrel ajoute de la beauté à l’excitante et délicieuse aventure humaine de son héroïne moderne et ordinaire qui ouvre son esprit, son sexe et son corps à la richesse de la vie. Alternatif, féministe et humain, on est pris-e aux tripes, enivré-e par cette expérience littéraire. 

Text: 

On le sait, au quotidien, les femmes sont déjà en première ligne. La précarité, les conséquences du dérèglement climatique, la non disposition de leur corps, les violences sexistes et sexuelles. En temps de crise, les inégalités s’aggravent et se creusent encore davantage. Les droits des femmes et l’égalité entre les sexes, et plus largement entre les individus, on verra plus tard, ce n’est pas la priorité.

En priorité, on demande un effort collectif qui dépasse de bien loin ces questions-là. Vraiment ? Non, pas tellement. Majoritairement, ce sont des femmes qui travaillent aux caisses des supermarchés, dans les boulangeries, les pharmacies, les hôpitaux (infirmières et aides soignantes particulièrement), les entreprises de ménage… Ce sont elles aussi majoritairement qui occupent les postes d’assistantes maternelles à qui on a dit de continuer à garder les enfants des autres.

Majoritairement, ce sont les femmes qui s’organisent pour télé-travailler, gérer les mômes, les courses, les repas, etc. Majoritairement, ce sont les femmes confinées avec des hommes violents et violeurs qui courent un énorme danger aussi bien pour leur intégrité physique que mentale.

Majoritairement, ce sont les femmes qui avortent et qui au vu des conséquences du confinement, des restrictions et des urgences, ne vont peut-être pas pouvoir avoir accès à l’IVG dans le délai légal puisque le gouvernement a refusé l’amendement demandant son prolongement dans le cadre du projet de loi d’urgence Covid-19. À toutes ces femmes, la société dit merde.

Posts section: 
Title: 
L'expérience littéraire de "La couleur de l'air a changé"
Title: 
Coronavirus, les femmes en première ligne
Summary: 
Le style littéraire de Cécile Cayrel ajoute de la beauté à l’excitante et délicieuse aventure humaine de son héroïne moderne et ordinaire qui ouvre son esprit, son sexe et son corps à la richesse de la vie.
Summary: 
Majoritairement, ce sont les femmes qui s’organisent pour télé-travailler, gérer les mômes, les courses, les repas, etc. Majoritairement, ce sont les femmes confinées avec des hommes violents et violeurs qui courent un énorme danger aussi bien pour leur intégrité physique que mentale.

Mars 2020

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
Text: 

Qu’est-ce qu’il est bon d’avoir la nouvelle BD de Mirion Malle entre les mains et de former une bulle autour de soi pour profiter de la lecture de C’est comme ça que je disparais, publié en janvier dernier aux éditions La ville brûle. L’autrice et dessinatrice partage ici un sujet peu traité ou mal traité, celui de la dépression.

Cette femme qui sur la couverture du bouquin n’a pas de jambes et de visage, c’est Clara, attachée de presse à mi-temps, installée à Montréal. Petit à petit s’installent l’ennui et la fatigue, surviennent les pleurs incontrôlés et incontrôlables et se creuse un fossé entre elle et ses amies. L’incompréhension, l’inquiétude, la pression de l’entourage pèsent sur ses épaules alors qu’elle-même ne parvient pas à identifier et à comprendre ce qui l’entraine chaque jour un peu plus vers ce flottement léthargique.

Ce que nous montre Mirion Malle, c’est la complexité et les paradoxes de chaque état émotionnel traversé par son héroïne. C’est très puissant ce mélange opéré par l’artiste féministe qui n’émet pas de jugement sur ses personnages et transmet des messages hyper importants, avec douceur et force.

Elle n’hésite pas à zoomer, à envahir l’espace de la page et à nous montrer le quotidien ordinaire d’une jeune femme en proie à la souffrance et au désespoir de perdre le goût d’exister, oscillant entre trop plein et vide, sans parvenir à échanger véritablement avec ses proches, tant elle devient à leurs yeux une personne réduite à un statut qu’ils/elles ne saisissent pas. Bouleversant, captivant, salvateur !

Text: 

« Je ne peux pas m’empêcher, c’est plus fort que moi, de compter le nombre de noir-e-s dans la salle. » Le 28 février dernier, le discours de l’actrice Aïssa Maïga aux Césars instaure le malaise dans la salle Pleyel.

« Je sais qu’on est en France et qu’on n’a pas vraiment le droit de compter mais j’ai fait les comptes et on est à peu près 12. C’est un peu le chiffre magique ce soir, je vais pas revenir dessus, tout le monde a compris. » Ah, la salle se détend un peu, osant même quelques rires. Oui, la référence à Polanski, ça amuse toujours (tant qu’on a espoir qu’il ne sera pas primé).

La comédienne, qui en 2018 avait initié l’essai collectif Noire n’est pas mon métier, poursuit : « On refuse d’être les bons noirs, les bons asiatiques, les bons arabes ». White washing, blackface, rôles de dealer, de femmes de ménage, de terroristes, de filles hypersexualisées, les acteur-ice-s noir-e-s sont cantonné-e-s à des rôles stéréotypés et réducteurs. Aïssa Maïga parle d’inclusion et de la responsabilité des blanc-he-s à engendrer de l’inclusion.

« Faisons une maison au lieu d’une vitrine. Une maison qui soit fière d’inclure toutes les différences. Fière pour que les jeunes qui nous regardent soient eux-mêmes fiers de la recevoir en héritage. », conclut-elle. Dans la salle, silence et embarras. Pas de soutien, pas de solidarité. C’est incroyable ce que nous, les personnes blanches qui aimons user et abuser des termes « diversité », « mixité », « vivre ensemble », etc., on est coincées du cul et bornées dans notre connerie de mauvaise foi et d’ignorance. La honte. 

 

 

Posts section: 
Title: 
Pah ! Mirion Malle crève le silence autour de la dépression !
Title: 
La honte, le silence dans la salle
Summary: 
Qu’est-ce qu’il est bon d’avoir la nouvelle BD de Mirion Malle entre les mains et de former une bulle autour de soi pour profiter de la lecture de "C’est comme ça que je disparais", publié en janvier dernier aux éditions La ville brûle.
Summary: 
C’est incroyable ce que nous, les personnes blanches qui aimons user et abuser des termes « diversité », « mixité », « vivre ensemble », etc., on est coincées du cul et bornées dans notre connerie de mauvaise foi et d’ignorance. La honte.

Janvier 2020

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
Text: 

En mars 2017, Paulin.e Goasmat, réalisateur.e de fictions courtes et de clips, nous plongeait dans un futur proche dans lequel la société interdisait – officiellement – l’espace urbain aux filles et aux femmes une fois la nuit tombée. C’était dans Conquérantes et c’était en compétition pour le Nikon Film Festival.

Fin 2019, c’est pour le même concours qu’on retrouve Paulin-e Goasmat qui propose cette fois un retour dans le passé. Dix ans X.Y.Z commence en octobre 1975. Sur le bureau d’une enfant de dix ans qui dessine, la télé est allumée et un micro-trottoir sur les violences conjugales est diffusé. Elle éteint. Les violences continuent, résonnant dans une autre pièce de l’appartement. Ces voix-là, elle ne peut pas les arrêter grâce à un bouton.

« En Septembre dernier, à l'ouverture du grenelle contres les violences conjugales, l'INA a diffusé un micro-trottoir sur le sujet datant de la fin des années 70, et comme beaucoup j'ai été choqué·e par les propos, mais je me suis aussi hélas rendu compte que même si aujourd'hui aucun homme n'accepterait de répondre ainsi à visage découvert, dans l'intimité du couple les violences existent toujours. », explique Paulin.e Goasmat dans son mail.

Et comme à son habitude, sa capacité à faire se confondre les époques, tant les actualités d’hier font encore écho à celles d’aujourd’hui, est latente et efficace. La réalité claque à la gueule. Les femmes subissent toujours des violences sexistes, physiques et sexuelles et les enfants en sont également les victimes. Directement et/ou indirectement. Un court-métrage à voir et à soutenir ! 

Text: 

Etonnant non ? Non, évidemment, ça ne nous surprend pas. L’étude, publiée le 7 janvier 2020 dans la revue Sex Roles, a été menée par des chercheuses et des chercheurs de l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod (CNRS, université Lyon 1) en collaboration avec les universités d’Oslo (Norvège), de Lausanne et de Neufchâtel (Suisse) auprès de 900 filles et garçons, âgé-e-s de 3 à 6 ans.

Le constat de cette enquête : dès l’âge de 4 ans, les enfants associent pouvoir et masculinité, de la même façon en Norvège, au Liban ou en France. Et dans certains cas, cette association ne se manifeste pas chez les filles. Ainsi, différentes expériences indiquent que les garçons identifient davantage le personnage dominant comme une figure masculine. Sur le site du CNRS, on peut lire, en conclusion :

« Ces résultats montrent une sensibilité précoce des enfants à une hiérarchie entre les genres, bien que les filles, dans certaines situations, n’associent pas pouvoir et masculinité. Les scientifiques s’attachent maintenant à savoir quelles formes de pouvoir ils attribuent aux figures féminines et s’ils légitiment l’expression d’un pouvoir genré. »

Les clichés de genre agissent dès la petite enfance. Parce qu’on va préjuger d’activités et de qualités différentes pour les petites filles et les petits garçons à qui on va attribuer des couleurs et des intérêts distincts dès leur plus jeune âge. Sans oublier que les enfants sont aussi de fins observateurs et tendent à reproduire les modèles qu’ils voient et intègrent. D’où l’importance de lutter contre le sexisme dans sa globalité. Et l’éducation en fait partie intégrante. 

Posts section: 
Title: 
Les violences conjugales, retour vers le futur
Title: 
Les petits garçons associent davantage le pouvoir au masculin
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Les femmes subissent toujours des violences sexistes, physiques et sexuelles et les enfants en sont également les victimes. Directement et/ou indirectement. Un court-métrage à voir et à soutenir !
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Le constat de l'enquête : dès l’âge de 4 ans, les enfants associent pouvoir et masculinité, de la même façon en Norvège, au Liban ou en France.

Décembre 2019

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
Text: 

Début décembre, une initiative attire notre attention. Son nom est prometteur. « Aux oubliées ». L’idée : envoyer un livre, en y apposant un petit mot sur la première page, à une femme détenue en France. Il y a un an, Maria Rufilanchas lance le projet en Espagne. Immense succès. Laure Gomez-Montoya, Debora Kahn-Sriber et Karine Vincent décident de concrétiser cette démarche solidaire et féministe dans l’Hexagone.

Sur leur site, on lit : « Quel livre, offririez-vous à une femme en prison ? C’est par cette question que commence l’aventure de collecte de livres avec message pour faire oublier leur réalité aux femmes incarcérées, le temps d’une lecture, mais également pour générer une réflexion et un débat autour d’un collectif de personnes oubliées de la société : les femmes détenues. »

Intégrées à des quartiers pour femmes dans des prisons d’hommes, elles sont souvent isolées et éloignées des activités proposées. La seule prison pour femmes, elle est ici, à Rennes. Alors le trio, engagé pour l’émancipation des femmes, souhaite créer du lien, une respiration, et partager des livres qu’elles voient comme « un baume pour l’âme ».

Dans le choix du bouquin, tout est permis, sauf de ne pas écrire un mot. La première collecte a commencé et sera distribuée le 9 mars 2020 à Fleury-Merogis. On aime le projet, alors on laisse vagabonder notre esprit sur les étagères de notre bibliothèque pour savoir ce que l’on va envoyer « Aux oubliées » (Karine Vincent - L’iconoclaste - c/o Aux oubliées - 26 rue Jacob - 75006 Paris) !

Text: 

Aux abords des vacances de décembre, un coup de gueule retentit sur les réseaux sociaux. Ça concerne Rennes, sa gentrification et sa politique culturelle. Organisateur.rice.s de concerts amateurs, musicien.ne.s et spectateur.rice.s s’indignent face à la menace planante de l’effondrement de « l’écosystème musical » rennais.

Ielles dénoncent : « Quand Rennes brandit la démocratie culturelle et se gargarise d’être une « ville-rock » pour faire joli dans ses dépliants destinés aux parisien.ne.s, en réalité, elle entreprend un travail méthodique de destruction culturelle et de muséification de son centre-ville. »

Les bistrots et les cafés-concerts seraient de plus en plus régulièrement la cible de fermetures administratives pour soi-disant nuisances sonores (début décembre, le café librairie Le Papier Timbré a subi une fermeture de 16 jours, avant que le recours devant le tribunal administratif ne lui permette de rouvrir ses portes, ndlr) ou mises aux normes de plus en plus strictes.

Le texte rappelle avec force et justesse que « pour avoir une scène musicale vivante, il faut disposer de tout le panel : de la salle à grande capacité jusqu’à l’arrière-salle de bistrot en passant par la salle intermédiaire. » Sinon ça met en péril la possibilité de découvrir des talents (notamment les femmes qui sont moins programmées sur les grandes scènes) et l’accès à la culture... On soutient cet appel qui amène à se battre pour conserver ce bouillonnement artistique que l’on aime tant à Rennes.

Posts section: 
Title: 
Un rapport poétique et féministe "aux oubliées"
Title: 
Bistrots et cafés-concerts rennais : le maintien de l’écosystème musical
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On aime le projet, alors on laisse vagabonder notre esprit sur les étagères de notre bibliothèque pour savoir ce que l’on va envoyer « Aux oubliées ».
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Mise en péril de la possibilité de découvrir des talents (notamment les femmes qui sont moins programmées sur les grandes scènes) et de l’accès à la culture...

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