Mihaela Murariu
Le cancer du sein raconté aux enfants

Atteinte en 2011 d’un cancer du sein, Rosanne Ribatto a vécu le combat contre la maladie avec sa famille et ses ami-e-s. De son expérience, elle en a fait un livre illustré pour les enfants, Khâki-ann et le crabe, édité en 2015 à 1000 exemplaires.
« Je l’ai annoncé tout de suite à mes enfants alors âgés de 4 et 7 ans. Je ne voulais pas leur mentir et trouver les bons mots pour ne pas les traumatiser, sans minimiser les choses. », explique Rosanne Ribatto.
Lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, en 2011, elle a déjà conscience de ce que l’on peut vivre à cause de cette maladie, son amie Anne-Frédérique Coureau l’ayant affronté au précédent.
C’est avec elle que va naitre l’idée du livre Khâki-ann et le crabe (Kaki étant son nom d’artiste peintre et Annette, le surnom de son amie). « Elle m’avait raconté ce qu’elle disait à ses filles. Pendant que je vivais ça, j’ai noté ce que me disaient mes enfants et ce que je ressentais, c’était une sorte d’exutoire. », précise Rosanne.
Elle écrit le livre, dans un premier temps, pour sa famille et son entourage « car des bouquins existaient sur le sujet mais ne correspondaient pas à nos envies », le transmet ensuite à une amie, à Marseille, atteinte également de la maladie, qui elle aussi le diffuse au sein de son réseau. Les retours sont positifs et encourageants, hormis certains avis opposés à l’idée d’en parler aux enfants.
« Je ne dis pas avec ce livre que c’est ce qu’il faut faire. Je dis que c’est ma solution à moi, ce n’est en aucun cas la manière de vivre de tout le monde »
rationalise l’auteure.
Accompagnée de l’artiste roumaine Mihaela Murariu, Rosanne Ribatto se lance dans l’auto-édition de son ouvrage (les bénéfices seront reversé à la recherche contre le cancer), aujourd’hui diffusé dans des écoles, des collèges, des bibliothèques et peut-être, prochainement traduit dans plusieurs langues : « Il est fait pour être lu avec un ou des adulte-s. Il faut savoir que ce n’est pas un livre triste ! »
COMBAT COLLECTIF
À l’image de Boris Vian qui imaginait un nénuphar dans la poitrine de Chloé, dans L’écume des jours, Khâki-ann, elle, doit affronter le crabe logé en son sein. Jalla, son fils aux initiales des enfants de Rosanne et Anne-Frédérique, dessine un monstre en plusieurs parties, à découper après chaque séance de chimiothérapie, et s’invente une chanson autour de cette créature.
« Ce sont des choses que nous avons fait ensemble. Avec mes enfants, mon mari, ma maman, ma grand-mère. Chaque coup de ciseaux était une victoire ! On a aussi fait une soirée perruques pour dédramatiser un peu », se rappelle l’auteure, partisane de la franche rigolade en toute circonstance. La rémission est le résultat d’un combat collectif : « Mon fils dit « On a tué le cancer ». On était une armée ! »
D’où l’importance selon elle d’en parler à ses enfants. Tout comme Magali Lebellegard, membre des Roz’Eskell, qui a toujours souhaité répondre aux interrogations de son fils, 5 ans ½, et sa fille, 9 ans ½ (au moment du cancer) : « J’ai utilisé les vrais mots avec ma fille aînée qui a très vite compris la gravité de la situation : cancer, opération, chimiothérapie en expliquant les effets secondaires, radiothérapie, hormonothérapie. Elle avait besoin de réponses donc j'ai toujours répondu avec des mots simples et en restant toujours très positive. Je n'ai jamais rien anticipé mais je me suis adaptée à leurs inquiétudes. »
Les deux femmes sont unanimes : l’annoncer, oui, mais avec positivisme et espoir ! « À la question « Maman, est-ce que tu vas mourir ? », je répondais que j’allais me battre et que tout le monde allait m’aider à gagner contre le cancer, les docteurs et tous les gens qui m’aiment. », souligne Magali.
LE RISQUE DE LA GÉNÉTIQUE
Elle et Rosanne vont vivre deux cas assez similaires ; leurs filles démontrant plus de craintes vis-à-vis de la maladie que leurs fils, plus jeunes, qui vont eux y trouver des avantages.
« Pour ma fille, ce qui était difficile, c’était la perte des cheveux. De son côté, mon fils me trouvait belle et rigolote chauve. »
confie Rosanne Ribatto.
L’aînée de Magali se rapproche de sa mère, dans une relation fusionnelle, et devient son infirmière personnelle durant les traitements en lui faisant des massages ou en l’aidant à la pose quotidienne du vernis afin d’éviter la chute des ongles.
« Mon fils était content que je sois « en vacances à la maison » et que je l’accompagne tous les jours à l’école. Le fait de me voir jolie (foulard chatoyant et maquillage), rire et continuer à jouer mon rôle de maman lui suffisait. », explique-t-elle. Aujourd’hui encore, ils s’inquiètent d’une potentielle récidive et appréhendent les rendez-vous médicaux de leur mère, qui prend soin de leur en parler le moins possible, excepté lorsqu’ils sont demandeurs de réponses.
Pourtant, leurs filles pourraient être confrontées à l’avenir à un cancer du sein, qui peut être génétique. La problématique est complexe et entraine de nombreuses interrogations, dont certaines suscitent la polémique comme la mastectomie – opération qui consiste en l’enlèvement partiel ou total d’un sein, voire des deux seins - par exemple. Raison pour laquelle le choix de Rosanne Ribatto s’est orienté vers un protagoniste masculin dans son ouvrage.
Face à l’éventualité d’un cancer génétique, les deux femmes se montrent donc plus décontenancées, inquiètes d’un drame qui pourrait survenir à leurs enfants. Magali Lebellegard avoue que cela a même été la question la plus difficile pour elle à affronter : « Sans vouloir lui mentir ni l'apeurer, je lui ai répondu qu'elle serait extrêmement bien suivie (d'autant plus qu'il y a un fort risque génétique). Je ne veux pas qu'elle grandisse avec la peur d'être touchée à son tour. Mais j'y pense souvent... »

L’occasion de contempler et d’observer les rythmes qui structurent les journées des nonnes entre les instants de silence, les prières et les chants. Pour les reproduire au plus près du réel et ainsi pouvoir nous plonger dans l’ambiance et le contexte. Défi relevé puisque la pureté des couleurs contrastées entre le noir anthracite et les nuances de blanc, dans un décor épuré, accentue la violence du propos et nous maintient sous pression, comme pour nous dire que jamais cela ne s’arrête, malgré quelques instants de respiration et d’espoir.
« Ce n’est pas un film sur les mamans, mais sur les angoisses et les projections des futurs parents », explique Marilou Berry. L’occasion d’aborder le couple sous l’angle du bouleversement dans la relation à deux à travers les ressentis individuels. « L’arrivée d’un enfant pose de nouvelles questions. Cela révèle celui qui veut être rassuré, celui qui ne veut pas être rassuré, celui qui a besoin de rassurer… », signale Medhi Nebbou, rejoint par la réalisatrice qui précise : « Ça va permettre à Gilles de penser à lui, de s’énerver, de pouvoir être égoïste. C’est important aussi dans la vie. Et à Joséphine de, pour une fois, penser moins à elle… »
« La résidence au PHAKT est un laboratoire de recherches sur l’art et l’événement autour du dispositif de présence. On met en présence des gens dans un lieu. », précise Raphaële Jeune. La présence mais aussi l’absence, implicite ou explicite du corps d’Adva Zakaï qui se signale par des lettres projetées sur les murs, formant des mots d’après le langage binaire de l’informatique, mais qui disparaît également des textes dont elle se dégage.

Pour son premier concert en France, elle foule la scène des Trans Musicales, accompagnée d’un batteur, d’un trompettiste, d’un bassiste et d’un guitariste. Les sonorités jazzy se mélangent à des premiers morceaux folk rock qu’elle alimente d’une belle voix grave qui résonne dans le hall 3, rempli de spectateurs-trices envouté-e-s par la proposition.
Le côté Madonna dans Evita à la fenêtre pour entamer « Don’t cry for me Argentina » au début de la chanson « Shake your hands » est magistral et immédiatement suivi d’une rupture dans le rythme du morceau. La voilà qui sautille et parcourt la scène en dansant, derrière les musiciens. Une déferlante de bonne humeur a envahi l’espace de notre bulle et le public, timide au départ, reprend le refrain avec plaisir et enthousiasme.

En 2009-2010, elle décide d’insuffler un élan féminin au milieu hip hop, secteur à l’origine – et encore aujourd’hui - très masculin. Ainsi, elle crée le crew Swaggers, composé exclusivement de danseuses. « Tous mes mentors étaient des hommes. J’ai voulu fédérer les femmes, leur permettre de faire des battle entre elles, de s’imposer. », explique Marion Motin.
Tout de suite, le jeu de lumière, flirtant avec les nuances feutrées et brumeuses et maniant le contraste du clair-obscur, nous permet de pénétrer dans un univers fascinant dont l’esthétique se rapproche de celle d’un film expérimental.
Les spectateurs-trices voyagent d’un genre à l’autre, grâce au mélange de danse contemporaine, de hip hop, de krump ou encore de house, mais aussi d’une ambiance à une autre. On passe ainsi du saloon à la plage de sable fin, bordant la Méditerranée. D’une battle hispanique quasi flamenca à une culture plus urbaine d’Amérique du Sud. Pour finir en divas féminines-masculines.

« Au départ, nous n’avions d’envie farouche de travestissement. Nous voulions être dans la tradition des groupes vocaux qui s’appellent « sisters quelque chose ». Et pour cela, il fallait ressembler à des sisters. », rigole le groupe avant d’expliquer l’envie de décalage, de ralliement visuel autour de l’outrancier. Et si leur paraître se teinte d’humour derrière un transformisme réfléchi, le lien et la cohérence avec la musique ne sont jamais rompus : « Car la musique, c’est la base de notre projet. On était bien plus doués pour la musique mais nous avons développé ces créatures en parallèle. »
Car leurs arrangements ne sont pas restés perchés deux décennies en arrière. Loin de là. La pop transgenre des 3somesisters puise aussi bien dans le baroque que dans les sonorités ethniques et tribales. Les harmonies de leur voix, les polyphonies majestueuses, leur maquillage style aztéco-égyptien, et leurs attitudes de madonnes des banlieues populaires forment un ensemble homogène sans faille, jouant du décalage avec la modernité de leur proposition et entretenant le côté urbain-streetwear.
Elle aurait pu devenir footballeuse professionnelle, nous signale le programme des Trans Musicales. Mais son amour pour Missy Elliott lui fait prendre la voie de la musique et de la batterie pour accompagner sa compatriote britannique Kate Tempest.
Des arguments qui sèment l’incompréhension dans nos esprits face à une émotion peinant à circuler. Pourtant, l’enthousiasme et la présence de Georgia sont au rendez-vous et son envie de le partager avec son public - « le plus gros public devant lequel j’ai joué ! » - apparaît comme une évidence.
Sur la scène, elle enchaine les allers-retours, d’un pas rapide et énervé, et les mouvements épileptiques d’un corps qui semble envahi et hanté par un trop plein d’émotions. Guitares et batterie crachent d’emblée des notes rock et une énergie puissante s’en dégage.

Les sonorités organiques renforcent le côté sombre de l’électro signé Louise Roam qui traduit à travers ses textes et son chant amplifié une sorte de libération. « Je raconte à travers des personnages fictifs, des moments de ma vie. Des moments pendant lesquels j’avais envie de m’échapper d’une réalité. De coller à quelque chose de mystique. C’est une ode à la fuite en avant à travers des moments d’extase. », raconte-t-elle dans une interview accordée au site Sourdoreille (



Et les deux acteurs, non dénués de talents, vont expérimenter sans artifices ni figurants la vie indienne, confrontant « le divin à l’escroquerie, des tricheurs à des gens profondément sincères », souligne Claude Lelouch, rejoint par son acteur principal : « Et la misère ! ».